Denez Prigent
" Le calme, le silence, la nature sont la première note de musique "
C'est à Santec, petite commune du Finistère à l'ouest de Roscoff, que l'enfant Denez voit le jour. Son père, instituteur est un bretonnant qui parle français. C'est donc auprès de lui que le jeune Denez apprend la langue nationale. De son enfance au Relecq-Kerhuon, il garde un sentiment d'emprisonnement qui le pousse à passer les dimanches au grand air chez sa grand-mère. En ces lieux "bénis des dieux", emprunts de légendes celtiques, il découvre la richesse des éléments qui honorent notre triskell breton (l'eau, l'air, la terre). Il ne faudra pas longtemps avant que, dans une recherche d'harmonie, il fasse des liens avec la musique. C'est le début d'une longue et patiente aventure culturelle, musicale, et bretonne.
La richesse des sonorités de la langue bretonne, à travers les histoires racontées par sa grand-mère, de même que les chants entendus lors de la mystique messe hebdomadaire en breton, vont planter chez lui la graine d'une grande et belle histoire d'amour pour cette langue dite " en voie de disparition " ; auxquels vont s'ajouter, un à un, comme dans un livre d'images, les paysages alentour.
" La voix puissante des autochtones contient la force des éléments de la nature"
Doué en dessin, la côte, son phare et ses bateaux ballottés par le vent lui donne envie d'immortaliser ces paysages pour mieux faire jaillir l'émotion et en ressentir la force. Si, à cette époque, toute musique non religieuse était interdite par l'église, c'était à travers les vagues et dans la tempête qu'il la percevait. Ce sont ces valeurs enfouies au fond des âges que Denez aura à cœur de révéler pendant les trois décennies qui vont suivre.
Son adolescence à Brest n'aura pas le même impact : la ville, rapidement reconstruite après-guerre pour héberger l'allié américain entre autres, a, selon lui, perdu son âme bretonne. De plus, la vie en ville et la pollution qu'elle engendre ne lui convient pas, même si la bienveillance des Brestois le touche. A une époque reculée, Brest ayant pourtant la réputation d'être une ville océane avec son port, (troisième port militaire et deuxième port de commerce français), laissait aux marins le choix entre les expéditions marchandes sur toutes les mers du monde, ou celui d'aller se battre contre les corsaires pour le compte de la royale, sous Louis XIV. Et pour Denez, encore aujourd'hui, on était loin du romantisme auquel il s'était habitué.
" Le breton parle fort pour lutter contre les éléments"
Toutefois, toujours à Brest, une rencontre imprévue crée un tournant décisif pour sa vie. Trois sœurs, Maryvonne, Eugénie et Anastésie, animées par le même " vent du large" et originaires de Treffrin en Côte d'Armor, chantent des gwerzioù (chants a cappella d'origine historique ou mythologique, à caractère plutôt tragique pouvant comporter jusqu'à 140 couplets, le tout en 10 versions!!! ). C'est une révélation ! Un coup de foudre qui va lui faire découvrir du même coup le milieu associatif de la culture bretonne. C'est en leur sein que poussé par sa sensibilité naturelle, il composera ses premiers chants dans la langue locale. A l'écoute des gens, de leur mode de vie, ou des faits divers pas toujours reluisants, il ressent le besoin et l'envie de valoriser ce patrimoine qui constitue sa patrie. Quant à son deuxième coup de cœur, c'est vers Jacques Brel qu'il se dirige, sa voix forte et sa présence scénique entrant en résonnance mythique avec sa propre personnalité.
A 15 ans, Denez se sent prêt à affronter le monde de la musique bretonne et s'initie au Kan ha Diskan, aussi appelé tuilage ou encore contre-chant, (technique de chant, à cappella, se pratiquant à deux, chacun reprenant les dernières mesures de l'autre, lui permettant ainsi de pouvoir respirer entre deux vers). Armé de ces nouveaux " bagages", et accompagné de son mentor Alain Leclerc, le son de sa voix magnétique et puissante est bien vite remarqué dans les fest-noz, où il fera d'autres rencontres passionnantes qui seront sources d'inspiration. Et la roue ne s'arrêtera pas de tourner, bien au contraire ! C'est en côtoyant les gens d'ici (paysans, artisans), que Denez respire à plein poumons la force innée des éléments : la terre, la mer, et le vent vivifiant qui la fait rugir, mais aussi la présence douce et rassurante de la lune. Il comprend qu'en Bretagne, dame nature a le pouvoir sur la vie et sur la mort. Et sur ces bases riches en magnétisme, il commence à composer ses propres mélodies à partir de ses poèmes.
Au début des années 80, Denez accomplit son "Tro-Breizh musical" qui commence à Rennes. Alors qu'il étudie les arts plastiques, tout en approfondissant sa maîtrise du breton à l'université, il fait la connaissance de Stéphanie qui deviendra aussi son manager. Il y a dans l'air comme une évidence : Stéphanie a ce côté cartésien qui manque un peu à notre doux rêveur, elle l'aidera à garder "les pieds sur terre" dans la dynamique montante du succès. Quelques années plus tard, âgé alors de 22 ans, il enseigne la langue bretonne dans un lycée de Cahaix-Plouguer et participe au collectage de gwerzioù en breton à la médiathèque locale. Enfin, sur France-Bleu Armorique, il anime une émission en breton : Sul, gouel ha Bemdez ! (le dimanche, c'est toujours la fête ! )
La clé du succès, c'est celle qui ouvre...
A partir de là, la scène ne le quittera plus. Il enchaîne les concours... et les premiers prix (1er prix du Kan ha Diskan en 87, 1er prix du chant nouveau breton en 88, 1er prix du chant traditionnel en 90. De festival en festival, la voix est tracée: (Les tombées de la nuit, festival interceltique de Lorient, festival de Cornouaille, festival Fisel, festival Kann al Laor à Landerneau et d'autres encore). En 91, à sa grande surprise, invité au festival " voice of Asia" il ouvre une nouvelle porte sur son cursus culturel déjà bien rempli en faisant des liens entre la musique bretonne et celle du Kazakhstan: même monde de la tradition et un mode d'expression similaire. Quant aux détails techniques, ils n'échappent pas à son oreille bien affutée.
Et attention, une " clé" peut en cacher une autre! de retour à Rennes il découvre le monde du rock en accompagnant le groupe shoulders. Parallèlement, les " transmusicales" Rennaises réunissent des Rockers celtiques de tous bords. C'est l'impulsion dont il a besoin, le petit plus qui va faire la différence dans une musicologie déjà riche. Denez va pouvoir prouver au monde entier que la musique bretonne n'est pas un monde fermé mais qu'elle peut s'ouvrir aux autres cultures. Peu à peu il quitte le monde du fest-noz pour briller dans des concerts en France, en Europe, et même au Québec ! Partout le son de sa voix résonne et fascine! Et Partout le mélange harmonieux des styles musicaux surprend et apaise. Et comme doté d'une mission pour la paix, Denez fait germer un nouvel univers musical au service de la danse... mais pas que!
En 1993, encouragé par cette marée montante, il sort son premier album en langue bretonne : Ar gouriz koar (la ceinture de cire) qui contient la plupart des gouerzioù récoltés et adaptés à Rennes. Toujours dans l'idée de s'ouvrir au monde, il ressent aussi le besoin d'exprimer son ressenti sur l'actualité et ses faits divers : sauvetages en mer ou autres évènements tragiques rencontrés au cours de son chemin de vie. Sa sensibilité ne passe pas inaperçue et gagne le coeur du public. A l'instar du groupe Tri-Yann et autres brillants artistes de chez nous, il touche leur bretonnité tout en guidant leur ouverture d'esprit dans un harmonieux mélange de Kan ha Diskan, de gwerzioù, et de rythmes actuels, le tout destiné à mettre en berne la bannière émotionnelle et l'énergie d'une époque qui recherche la communication. Tel un tsunami qui s'imprégnerait de l'univers, Denez est aujourd'hui convaincu que les influences ethniques, le monde de l'électro, et la musique bretonne peuvent s'unir et ne faire qu'un.
En 1997, à l'âge de 31 ans Denez continue sur sa lancée et sort un deuxième album : Me ' zalc'h ur fulenn aour (je garde en moi une étincelle d'or) dont il est l'auteur-compositeur. De sa voix puissante, il matérialise les vents du large contre les tempêtes de l'injustice, de la maladie, ou de la mort. Il exprime aussi son sentiment quant à l'urbanisme : "oui, c'est moderne, et en ville il y a tout, mais il y a aussi le bruit permanent qui empêche de se resourcer, et encore et toujours la pollution qui détruit tout sur son passage et qui rend malade". A l'inverse, il évoque les chemins de son enfance, là où culture et nature forment un tout. Et là encore, il prouve qu'il est possible de s'ouvrir aux autres cultures tout en revendiquant le sacré et l'authentique local. Un nouvel élément va trouver sa place dans sa "valise musicale", le jazz.
Le troisième album sort en l'an 2000. Irvi (sillon) évoque ce chemin maintes fois recouvert par la mer que l'on traverse à marée basse pour rejoindre l'île d'en face : le "chemin d'écume". Pour l'anecdote, Denez raconte l'histoire de ce paysan qui avait choisi d'être enterré à cet endroit pour que sa mort soit douce, bercée par le flux et le reflux de l'eau salée, au bons soins de la nature en veille. La petite nouveauté, ce sont des paroles en français, mais aussi une musique de film " E trouz ar gêr (dans le bruit de la ville) . Emporté par le " courant", il crée deux chants pour la bande originale de " l'odysée de l'espace ".
" Je me vois comme un instrument, un canal, un traît d'union qui transmet ce que j'ai reçu.."
En 2003, âgé de 37 ans, il éprouve le besoin d'un retour aux sources et il le chante dans son quatrième album : Sarac'h. On ne peut d'ailleurs s'empêcher de remarquer que " retour aux sources" signifie aussi pour lui " ouverture d'esprit" ou mieux "s'enrichir de " à travers un nouveau panel de minorités musicales traditionnelles : voix bulgares, bouzouki grec, ou encore luth d'Arabie entrecoupés de silences qui quelquefois en disent long. Il exprime aussi son regret de voir tant de gens délaisser la " vraie vie" pour se "camoufler " derrière des écrans. Le grand prix du Télégramme lui est attribué en 2004, pour son action " renouveau dans la culture bretonne et la recherche musicale".
Un best-off réunit les fans en 2011. Le retour aux sources continue avec de nouveaux concerts en Bretagne qui accueillera son 6ème album (en 2015) : Ul liozh vuzhudus (un jardin merveilleux). Cette nouvelle œuvre pourrait être vue comme une synthèse de ses voyages et de son expérience de la scène. Comme il le dit lui-même, dans ce jardin extraordinaire poussent des plantes venues de partout, mais toutes poussent sur la même terre, celle de sa Bretagne natale (beaucoup furent ramenées des terres lointaines par des explorateurs). Des notes slaves, orientales, africaines, brésiliennes, tsiganes ou Yiddishs entourent les textes. Cette même année, le prix ImRam lui est décerné dans le cadre des "rencontres poétiques internationales".
2018 et déjà 30 ans de bons et loyaux services au profit de la culture bretonne "aux portes de l'univers".... appellation qui est aussi l'une des interprétation du mot " Finistère". On peut se demander "comment faire tenir 30 années dans un seul album ? et bien c'est possible! Denez accomplit cet exploit avec son 7eme album " Mil hent" (mille routes). Fidèle à son autre passion : le dessin, il crée lui-même la jaquette avec une interprétation très personnelle du phare de la Perdrix à Loctudy, entouré de 7 lunes carrées, dont six blanche et une noire. Suivra deux ans plus tard la sortie d'un album live dans 83 pays !
Depuis 2020, comme partout, le monde victime de la pandémie du covid doit s'adapter. Pour Denez, alors que les intermittents du spectacles ont eu la vie dur avec la suppression des concerts, c'était l'occasion rêvée de renouer avec l'écriture et l'art graphique. Sort alors un premier livre regroupant 30 ans de gwerzioù, suivit de prêt par " Papoupipipunk de la Jungle urbaine" dans lequel il carricature l'actualité à travers des dialogues et bien-sûr ses propres illustrations. Toujours cette même année, il nous gratifie d'un livre d'histoires drôles sur le thème de l'argent : "100 blagues Bigoudènes et Léonardes." aux éditions Ouest-France.
Et le dernier cadeau dâte de 2021 avec son tout dernier album : Stur an avel (le gouvernail du vent ou " gouverner le vent" en mot à mot) et une illustration... Jugez vous même! ... moi j'adore!!!
" Celui à qui on fait oublier sa culture en oublie aussi sa nature" : Les thèmes les plus fréquents
Que ce soit dans l'écriture des textes, les chansons ou les dessins/peintures, reviennent des thèmes chers à son cœur et à sa foi dans les valeurs bretonnes :
* Entretenir la langue bretonne en voie de disparition
* L'authenticité de l'enracinement breton
* La Bretonnité dans son ensemble, l'identité
* Garantir la tolérance aux valeurs régionales tout en conservant un ouverture d'esprit, et mettre en valeur le fait que les minorités musicales peuvent avoir des valeurs communes, dans un pays qui prône la défense des droits de l'homme... mais qui a souvent bien du mal à les appliquer.
* La nature et les chemins de l'enfance, souvent mis à mal par l'urbanisme et les besoins du monde moderne.
* L'écologie, les arbres, les éoliennes tueuses d'oiseaux , la pollution
* Le mal-être de vivre en ville, le bruit et le "béton destructeur"
* L'agriculture et les organismes génétiquement modifiés provoquants des maladies
* l'injustice et l'actualité, les faits divers constatés au cours de ses voyages ou en Bretagne (les marées noires, les drames sociaux, les épidémies, les produits chimiques tueurs dans les usines, l'esclavage moderne, l'infanticide etc. )
* la famine (retour sur le passé )
* la condition féminine : domination masculine, la prostitution
* la mort
Des sources d'inspiration : " Voir la nature donne envie d'écrire et de peindre"
* la nature, le silence
* la tradition celtique musicale et autre
* les 4 éléments et la mer, le cœur de la Bretagne "
* l'espace-temps, où chaque instant renferme l'éternité
* le climat breton et changeant
* L'histoire bretonne
* la mythologie bretonne, la mémoire collective
De jolies citations :
" Ici, on vit dans le miracle"
" la nature offre une lumière pure, avec des détails"
" La tempête est une symphonie pour les sens" " une vague qui cogne contre un rocher, on retrouve cela dans mes chants"
" Toutes mes cellules reprennent vie, c'est quelque chose de sacré qui me dépasse, en parfaite résonnance avec mon être intérieur" (comme si des ampoules électriques se mettaient à clignoter)
" Le chant, c'est comme un corps nu que l'on habille de musique" , il est cyclique, tourne comme la danse dans une sorte de trans et d'énergie "comme un feu qui s'embrase"
" La musique vient de l'âme, c'est une force brute qui surgit de la terre et qui parle à nos cœurs"
" Nous sommes les frères et sœurs des fleurs, arbres, animaux qui nous enseignent la vie"
" Un gwerz à Capella, c'est un peu comme un gardien de phare, j'ai une relation avec tout ce qui peuple l'environnement marin et j'entretiens cette contemplation" (Denez rêvait d'être gardien de phare)
Quand les musiciens évoquent Denez Prigent :
" Ses mots sont des perles et des diamants qui nous ensorcèlent, nous envole dans un univers magique plein d'images et de surprises dont sa voix profonde est l'écho"
" Avec la puissance de sa voix, il peut atteindre au moins 100 000 personnes d'un coup... et même la diaspora bretonne à l'autre bout du monde"
" Avec Denez Prigent, le mystique, le sacré, le mythe et le réel le se rejoignent"
" Telle un cheval de trait, il mène son sillon jusqu'au bout"
" Denez aime la simplicité. Son bureau c'est la cuisine, là où il se sent bien, d'où émergent des souvenirs. Si il parle français, il pense en Breton, alors se mêlent harmonieusement la tristesse, la joie et les couleurs qu'elles inspirent. Devant son public, il reste humble; ce qui est grand c'est le message qu'il transmet, et de sa voix profonde, il fait passer le sacré jusqu'à devenir un élément du décors dans lequel il se fond. Il a choisi d'emporter la musique au loin dans le futur.
Préméditation :
Dans le film " un bon air marin, Denez nous fait part de cette observation : " Dans Denez il y Den (homme), ez (île) et Ez (âme ) en breton. Son île c'est son univers terre/mer, gouverné par Dame Nature (ce qui est souvent vrai chez les personnes vivant dans le " pays de Morlaix"). Son île, c'est aussi Stéphanie, son épouse, son âme soeur, devenue sa muse. Autour, c'est le monde marin avec ses éléments, mais aussi la terre de ses ancêtres. Depuis plus de 50 ans, de même qu'un parfumeur réalise à partir d'une essence un parfum précieux, telle une abeille, Denez en butine l'âme pour en faire un élixir.
Tout en poésie, passages choisis :
Hommage à la nature qui montre le chemin à suivre :
" Les éléments sont témoins de mon chagrin, mais la bise continue à souffler. "
"" l'herbe d'or étincelle, le chèvrefeuille grimpe, la source jaillit, le vent chante, les arbres bruissent, le ruisseau coule,
* l'herbe d'or est une plante mythique : Dans la légende, celui qui trouvait cette plante était guidé sur un chemin permettant d'aller rendre visite aux anciens disparus en mer.
" la rivière sans nom, riant et pleurant à la fois"
" labourant sans répit la terre de son amertume et de ses regrets, dans la mer il redevient cheval d'écume, galopant sur les vagues, sans harnais ni fardeau, dans les embruns, il est libre.
Nostalgie du passé:
" Et s'envolent le bleu des chemins, et les fontaines ne se répondent plus. Volé mon Pays, ma fierté, ma force, mon espérance..."
" Dites-moi, pierres de l'ancien manoir, vous souvenez-vous de votre beau pays? "
Le monde actuel :
" (Quand bien même) dame nature s'en irait, déçue, quand la furie meurtrière nous cache la beauté, que le lierre étouffe le chêne, que les moutons sont tondus pour que fasse bombances les nouveaux rois, et que les bardes ne chantent plus..., dans ma souffrance, je chanterai la joie, l'amour, et le miracle de la vie.
" Rouge sang mes rêves, qu'est-ce que ce monde est devenu... (mais les éléments gardent leur beauté) alors je me perds dans le reflet d'argent de la pluie. (qui lave le présent)
" Peu m'importe le vent ou la pluie, mon feu brûle encore. Ma voix brille toujours. Peu m'importent les tourments de la vie, je chante l'amour.
Victoire sur la mort :
" la brume est le linceul des morts... (c'est leur façon à eux de rester parmi nous)
" Je n'ai pas peur, car je pensais que vous (l'Ankou) étiez déjà passé (perdre son épouse était pour lui, pire que la mort,",) et les hirondelles reviendront au printemps (mais dans cette " petite mort" les oiseaux m'aident à m'envoler)
* Dans la culture bretonne, l'Ankou est, l'annonciateur d'une mort prochaine
"Les rochers veillent, les âmes des défunts reviennent" (c'est vrai dans les légendes!)
" La procession des lames est pour tous " (la mer honore les chers disparus en mer)
Pour rappel, la référence à l'herbe d'or (citée plus haut) qui montrait le chemin vers les personnes disparues, sorte de purgatoire pour un dernier adieu
hommage à son épouse : Stéphanie
* C'est en observant la nature que Denez parvient à surmonter le décès de son épouse : Stéphanie, qu'il a immortalisé à travers ses poèmes.
" Le navire part sans regret au gré du courant et des étoiles, et je cherche mon île " (Denez ressent le besoin de fuir, il la cherche)
" Quand se lève le brouillard de mes peines, un doux vent me renvoie son parfum, et une étoile chante quand les démons se taisent. Un ange chante (l'âme de son épouse)
"Tel un vieux chêne que j'arrose de mes larmes... mais le rossignol continue de chanter, le cœur de la terre continue de battre, (dans le silence) j'appelle mon étoile"
les nuages, comme des fantôme, se mirent dans le miroir des fontaines
Visitez aussi le site-web officiel de Denez Prigent : c'est ici : http://www.denezprigent.com/films-documentaires-clips
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