Lannion : l'ingéniosité

La période antique, une histoire d'eau: 

Contrairement à la plupart des villes bretonnes, l'histoire ne débute pas par une chapelle. Ce qui serait beaucoup plus tard le Trégor n'est encore qu'une vallée sur laquelle serpente une rivière qui se jette dans un fleuve dont le lit se trouve loin sous le niveau de la la mer et qui, peu à peu, au fil du temps, forme une cuvette. Mais à l'époque antique, la mer était trop loin, et surtout trop basse pour qu'une civilisation puisse créer quoi que ce soit à cet endroit; cela était du à la proximité des glaciers sur ce qui sera plus tard l'Angleterre; la température étant glaciale. Quelques chasseurs  tentent bon gré, mal gré, de survivre en cultivant quelques champs, la terre étant malgré tout fertile. Au 5ème siècle avant notre ère, période des grandes migrations Celtes, arrive " une tribu " d'irréductibles Gaulois! Comme leurs prédécesseurs, ils vivent essentiellement de l'agriculture, et d'un peu de pêche. Quelques débris de poteries furent plus tard retrouvées dans les fouilles archéologiques, de même que quelques pans de murs fortifiés. Fidèles à leurs croyances, ils construisent des stèles et des sépultures pour enterrer leurs morts, près de l'emplacement où se trouvaient encore quelques menhirs et dolmens, uniques vestiges de la préhistoire et qui témoignaient d'une présence humaine. Ils auraient bien construits un village mais qui dit village dit aussi port! Un port, il y en avait bien un ou deux dans les environs mais si la mer n'arrive pas, les bateaux encore moins ! ...   

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A l'arrivée des romains, la température se réchauffe ce qui a pour effet de provoquer l'érosion et de faire avancer la mer, mais le niveau est encore trop bas. Toutefois, les romains commencent à construire: les premières maisons, un marché, quelques chemins qui conduisent aux champs, un temple, constituent l'essentiel du premier village de la vallée qui devient le lieu de passage des premiers voyageurs et des commerçants ambulants. Des puits et des citernes permettent une irrigation sommaire. Le blé est séché puis stocké dans des granges. Quelques animaux paissent, insouciants de la marche du temps. 

Quelques siècles plus tard, un groupe de Galois qui passaient par là trouve aussi la région à son goût. Elle présente des similitudes avec la leur, quant à l'origine Celtique et ses traditions anciennes, ainsi qu'une certaine ressemblance linguistique. Cela doit être un bon endroit pour vivre, pensent-ils, d'autant plus qu'eux aussi, ont été chassés de leur terre. Ils cherchent donc un nouveau "port d'attache". Un port, il y en a bien un ou deux dans les environs, mais si les bateaux n'arrivent pas....il y a matière à réfléchir! Comment vont-ils procéder? Suzanne Sap, adjointe au maire nous apporte quelques explications : " Ils ont divisé les vastes champs des Romains en parcelles plus petites, et créé des talus et des fossés. Cela a eu pour effet de freiner l'érosion. La mer est alors montée et atteignait presque le niveau de la terre". Cependant, le port du Yaudet, mal protégé du vent comme des ennemis, n'est pas encore apte à exercer une activité commerciale. La population devra se contenter d'une vie rurale et religieuse pendant quelques temps encore. D'autant plus que la petite ville sera détruite au IXe siècle par des pirates Normands. 

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Le Moyen-âge : 

Au XIe siècle, sous la pression des affrontements Normands et Anglo-Saxons, l'Armorique se sent comme dans un étau, c'est dans la religion qu'ils trouvent la paix et la sécurité, du moins le pensent-ils... la ville est le seule endroit où ils peuvent être ensembles, c'est donc là qu'ils vont se regrouper et peu à peu déserter la vie rurale. Les activités portuaires commencent à travailler avec les régions voisines, et les hommes, entreprennent des constructions: nouvelles maisons, outils utiles à l'agriculture, et biensur quelques chapelles, chacune avec sa fontaine d'eau... "miraculeuse". Ils bâtissent aussi un ermitage du nom de Saint Iudon, issu du nom du saint local... ce moine qui donna son nom à la paroisse du " Yaudet". La vie locale se solidarise, devient collective et lutte contre la pauvreté. La pêche est désormais possible. Au XIe siècle, le village de Yaudet reconstruit vers le pont de Kermaria, ancien lieu de passage des premiers voyageurs et commerçants, dépend administrativement, et financièrement de l'évêché de Tréguier, appelé aussi " Châtellenie de Lannion". 

Au XIIIe siècle, le duc de Bretagne fait construire un château dont la seigneurie a pour mission de protéger les commerçants, l'initiative va attirer du monde. La village devient une petite ville du nom de Lannyuzon... qui deviendra " Lannion" deux siècles plus tard. L'ami Wikipédia nous apprend que l'origine du nom Lannion (Lannyuzon) est un concentré de  « lann », qui désigne un établissement religieux créé par les Bretons du haut Moyen Âge, et rappelle aussi le nom du saint fondateur: Yuzon. A l'instar de toutes les villes bretonnes, une communauté de moines et de religieuses prend soin des pauvres, des veuves et des infirmes. La ville se protège aussi, créant des remparts et des tours, d'où ils peuvent surveiller le port, à travers la poterne, petite porte creusée dans la muraille du château : Elle permettait aussi aux habitants de rentrer ou de sortir de la ville, à l'insu de l'assaillant quand il y en avait. A cette époque, on était jamais trop prudent! car la guerre de succession de Bretagne était imminente entre les deux royaumes de France et d'Angleterre, les pauvres Bretons étaient toujours en "sandwiche" entre les deux... Si l'intuition était bonne, elle n'était, certes, pas suffisante... car c'est le carnage ! la ville est prise et brûlée par les anglais et la peste tue à foison. Que faisait donc saint Roche de Brelevenez qui avait la réputation de sauver les pauvres âmes de la maladie? Entendait-il seulement les prières? ... Finalement, le duché gagne la partie et continue à régner sur le pays Breton. 

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Le XVe siècle désigne la ville de Nantes comme la capitale de la Bretagne. Une fois de plus, qui ne sera pas la dernière, il faut tout reconstruire, mais les maisons en bois ne le seront pas... à l'exception de quelques-unes. Trop sujettes à la destruction face aux incendies, on préférera la pierre plutôt que le bois. Les quelques maisons qui tiennent encore debout profiteront des deux : renforcer les pans de bois avec de la pierre évite que le feu ne se propage d'une maison à l'autre. Côté mer, les navigateurs Trégorois vont là aussi faire preuve d'originalité avec ce que nous appellerons... faute de mieux l'Opération triangle ! Depuis que le duc de Bretagne a repris du service, le commerce avec les pays scandinaves file bon train, il en est de même avec des pays méditerranéens. Le but du jeu consiste alors à revendre aux Méditerranéens ce qu'ils achetaient en mer Baltique et inversement, chaque territoire étant friand des produits de l'autre. A celà s'ajoutaient les produits de l'agriculture Bretonne très recherchés en Scandinavie comme en Méditerranée. Quand aux toiles de lin, elles étaient troquées contre des produits Scandinaves: contrairement au lin breton, le lin Scandinave avait l'avantage d'avoir des fibres longues, se révèlant donc plus efficace à la construction des voiles de navire. Cela peut certainement justifier le choix des pays scandinaves pour l'activité commerciale maritime. 

L'argent récolté aidait les fermes à produire plus et à payer les loyers des terrains. Bien-sur il fallait, là encore se protéger contre les attaques pirates: et les malheureux navigateurs se retrouvaient quelquefois... sur le point d'être vendus comme esclave en Afrique... mais là encore, les Trégorrois avaient plus d'une corde à leur arc. Des religieux qui habitaient sur place s'arrangeaient pour racheter les victimes qui s'y étaient fait prendre et les ramenaient en Bretagne. Au 16è siècle, la région est officiellement rattachée à la France. Par sa ressemblance avec le nom de Lannion, l'agneau devient le symbole des armoiries sur le blason local.  

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La Renaissance : 

Le XVIIe siècle arrive avec ses guerres des religions qui touchent toute la Bretagne : les protestants contre les catholiques, ou en d'autres termes, les royalistes contre les ligueurs. Lannion, qui fait partie du groupe des royalistes subie cette fois encore les incendies et les attaques. Dans l'esprit des autochtones, un miracle se produisit : les deux tours des remparts, la prison, et surtout l'église échappèrent aux sinistres. C'était de bon augure, sans aucun doute. Encouragés par ce probable " signe du Divin", ils construisent le couvent des Capucins ainsi qu'un auditoire visant à rendre la justice et gérer les affaires de la ville. (ancêtre du palais de justice). Lannion devient la capitale administrative du Trégor, abritant les hommes de loi, et aussi le siège de l'évêché de Trégier. Les maisons gagnent en solidité grâce à l'usage intensif du granit qui foisonne dans la région Trégoroise. Sur le port, la prospérité renait. Le commerce gagne toute la France et l'Europe entière. Nos voiles, toiles et cordages de chanvre, ainsi que les produits de la ferme, d'un côté ... et le vin de bordeaux de l'autre pour arroser tout ça! Mais comme à chaque fois, les victoires sont de courte durée car les Anglais sont coriaces! Jaloux? Probablement!

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XVIIIe siècle : La ville de 3000 habitants se replie là encore sur la religion. L'église Saint-Jean Batiste devient Saint-Jean de Baly. Agrandie et entourée par ses chapelles, c'est un nouveau " sanctuaire" de la foi relié par des arcades, qui va attirer la population des régions rurales et monter le nombre d'habitants à 4000. C'est alors le temps des marchés locaux (produits fermiers, artisanat, etc.) et des premières foires aux bestiaux. Les paysans vont pouvoir vendre les produits labourés depuis des siècles sous les sabots de leurs chevaux : les fruits et légumes, le blé. Moins réjouissant, c'est aussi le temps des premiers impôts sur la marchandise et sur les terrains exploités. Mais il faut continuer sur cette lancée et faciliter le transport des victuailles. La solidarité trégorroise va encore jouer: refaire les chemins creux et construire des routes est le nouveau sujet d'actualité sur la grande place. Tous les hommes valides sont ... cordialement invités à contribuer à l'effort... pour ne pas dire volontaire d'office. Tout cela fonctionne plutôt bien... entre deux attaques anglaises qui, à chaque fois replongent les pauvres Lannionnais dans le chaos... ces mêmes Lannionnais qui sauront toujours faire preuve d'ingéniosité et de solidarité si chère au Trégor, pour rebondir, reconstruire, toujours " remettre le couvert"... la vie aux champs et " à la dure" vous forge un esprit d'abord, un corps ensuite!

Néanmoins, une prise de conscience émerge chez les anciens : il serait plus que temps de se préserver des " visites surprises" de nos voisins anglo-saxons ! On crée alors des milices de garde-côte pour surveiller le port, et les cuirassés Lorientais sont dotés de canons : On allonge les quais et on construit un chemin de hallage sur cinq kms permettant aux navires de larguer les amarres à proximité de la ville.

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Début XIXe siècle: les rues sont pavées et aussi plus larges pour le passage des voitures tandis que les piétons auront droit à des allées de promenade comme l'allée verte. Les marais sont remblayés. Les familles nobles et les hommes de loi peuvent désormais venir en vacances dans leurs hôtels particuliers : villas ou manoirs... du moins jusqu'à la révolution... qui a posté les notables vers d'autres fonctions que d'aller en vacances! certains d'ailleurs ne retrouvèrent leur demeure que pillée si ce n'est endommagée par les feux suite aux émeutes contre les commerçants. Les antireligieux vont même jusqu'à faire fondre les cloches pour construire leurs propres canons... sacrilèges !!! Des statues d'églises sont brûlées, et des prêtres guillotinés. Mais la révolution apporte aussi des changements sur le plan administratif et judiciaire. La Bretagne est divisée en cinq départements, chacun composé d'une dizaine de districts. Lannion devient le chef-lieu du Trégor et le siège du tribunal de grande instance. C'est le centre administratif et judiciaire de la région. Mais là encore, les biens de l’église seront confisqués et les propriétés des nobles ayant quitté la France seront vendues pour une bouchée de pain, rachetées essentiellement par des personnes extérieures au département, car les Armoricains désapprouvent le fait d'acheter à bas prix ce qui a été acquis au prix d'un dur labeur. Ils ne savent que trop de quoi ils parlent, pas vrai? ... Il n'y aura pas non plus de nouvelles constructions.

 

Sous Napoléon III, l'empire est une période prospère pour la ville, car l'armée a besoin, pour ses soldats, de nombreuses victuailles, mais aussi de toiles de lin et de chanvre, cuir, etc. pour leurs navires; le tout aux frais de l'état, bien entendu! ceux qui n'étaient pas en mer ouvraient des commerces ou participaient à l'urbanisme de la ville.... jusqu'à ce que les affrontements ne leur coutent la vie. La population diminua alors d'un coup! Il faudra attendre 1930 pour que la monarchie de juillet redonne un coup de neuf à tout cela et ramène du monde. Et le cycle se reproduit : commerces, maisons neuves et la création du conseil général des Côtes-du-Nord. Un député Lannionnais est appelé à Paris ce qui provoquera une certaine ouverture de la Bretagne sur la France, même si le commerce maritime fonctionne toujours au ralenti. La pauvreté est toujours d'actualité.

En 1850 le chemin de fer est praticable à Lannion. Si d'un côté il offre des facilités de communication et facilite le commerce avec l'extérieur, il provoque inévitablement les départs de la jeunesse vers la capitale, car les emplois sont rares à Lannion. C'est toutefois la période de la révolution industrielle en Bretagne comme ailleurs où peu à peu, le fer remplace le bois.

Le XXe siècle est celui de l'électricité avec sa première usine qui permet d'allonger les lignes téléphoniques jusqu'à la capitale, ce qui facilite les relations commerciales. Côté loisirs, les premières voitures inaugurent la toute nouvelle route de corniche qui pose, avec ses hôtels de tourisme neufs, les premières pierres du tourisme balnéaire. Les villas retrouvent les familles à la saison estivale, et le syndicat d'initiative s'applique à faciliter les séjours et à promouvoir le département.

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Les guerres : 

Comme partout, les hommes valides et bien portants sont mobilisés, et d'autres travaillent dans les usines d'armement. Pendant ce temps, ce sont les femmes qui gèrent l'agriculture. Afin de compenser le manque de masculinité sur le terrain, on crée des formations de fusiliers marins à terre, mais ils seront hélas tués pour la plupart... Charles Le Goffic leur rendra hommage. Dans les campagnes, on entreprend d'agrandir les fermes qui sont trop petites pour accueillir des outillages modernes, mais qui sont trop peu peuplées pour redonner vie aux techniques anciennes, les hommes étant partis au front. Il faut aussi toujours faire face à la pauvreté.

La 2e guerre mondiale est, comme partout en Bretagne, sous l'occupation allemande qui voit en Lannion une position stratégique quand à sa localisation: aussi, Lannion sera-t-elle utilisée comme base contre l’Angleterre, faisant de la ville l'un des points d'ancrage du mur de l'atlantique. L'aérodrome est agrandi pour y faire décoller des avions de combat, ce qui, soyons positif se révèlera être une aubaine pour le tourisme et aussi pour l'urbanisme. Entre-temps, la ligne de chemin de fer est sabotée par les locaux. Le but de la manoeuvre est de protéger la base navale de Brest, contre les attaques allemandes. Un film : La bataille du rail relate les faits.

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La période contemporaine est celle de la modernité, mais aussi d'un grand vide : les traumatismes de l'après-guerre sont toujours présents et la ville détruite devra encore être reconstruite. Le côté positif, c'est la solidarité que les Trégorrois n'ont cessé de développer et encore plus dans le danger de l'offensive allemande. Mais il n'y a plus d'argent ni de travail. Lannion se vide de sa jeunesse, attirée par la capitale et il reste peu de monde pour le travail aux champs. Alors à celà il y a deux options: le baby-boom, et le tourisme. Afin de toucher toutes les couches de la population, l'idée est de créer des hébergements à prix réduit : les premiers campings vont cerner la ville qui prévoit aussi des cars, moins chers que le train. Là où l'industrie naissante subit la concurrence, il faut trouver des solutions pour toutes les bourses. On tente aussi de faire revenir les jeunes en vantant la qualité de vie, l'art de vivre, la chaleur d'une communauté si solidaire et bienveillante, le plaisir de vivre près de la mer et aussi de profiter de son climat sain... contrairement à Paris, ici on respire à pleins poumons! on n’oublie pas, bien sûr, d'évoquer le retour aux sources familial et convivial qui fait tellement plaisir aux anciens. Certains s'y laisseront séduire, mais pas tous. Le Paris de l'après-guerre, ou des 60th/70th représente pour beaucoup un nouveau départ.

Les années 70/80 apportent le développement de la télécommunication et de la technique de pointe (pour l'époque!) Lannion crée son usine de matériel téléphonique avec l'idée de développer les liaisons dans toute la France. Le succès de cette ouverture moderne se poursuit dans la construction de l'IUT (institut universitaire technologique) qui forme et emploie des ingénieurs. Et comme on ne change pas une équipe qui gagne! les progrès technologiques s'étendent avec l'apparition d'un centre de météorologie spatiale permettant la communication avec les satellites artificiels afin de connaître la météo . Toutes ces avancées dans le temps vont  provoquer l'essor démographique: la population va tripler jusqu'à atteindre 12 000 habitants. De leur côté, les entreprises encore valides forment des stagiaires, souvent venus de pays en voie de développement. Les églises s'ornent de nouvelles fresques représentant la vie de la vierge, et de nouveaux vitraux qui laissent passer le soleil du renouveau. La production a survécu dans les deux dernières décennies, mais il faut lutter toujours lutter contre les départs.

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Balade à Lannion : 

C'est jeudi, jour de marché, coeur de la vie sociale et point de rencontre entre les gens de la ville, de la côte, de la campagne environnante, et bien-sur les touristes avides de nos produits locaux. Anatole Le-Bras nous rappelle qu'à une époque reculée, le marché se tenait près du port où les navires déchargeaient les marchandises. Aujourd'hui, rue Saint-Augustin, il jouxte les " trois grâces" : maisons du XVIe siècle dont deux sont déclarées "monuments historiques". La place du Général Leclerc, place centrale, ex-poumon administratif et judiciaire de la ville, si elle ne résonne plus des fers des chevaux ou encore des sabots de bois, laisse libre cours à la contemplation des étals colorés et odorants et aux dialogues improvisés quant au prix du poisson, des légumes naturellement bio tout droit sortis des jardins, ou encore de l'artisanat patiemment tissé, cousu, construits avec amour par les ancêtres. Quand les femmes comparent les plus beaux fruits, leurs époux retrouvent leurs amis autour d'un apéro dans l'un des cafés des environs dans la chaleur du bois et d'un bon feu de cheminée. Sur la place, des galeries d'art présentent les oeuvres de peintres tombés amoureux de la côte de granit rose. À quelques encablures, l'ancienne chapelle des ursulines, élégant bâtiment de granit du XVIIe siècle est un rappel de la générosité des soeurs qui soignaient les malades ou les soldats au retour de la guerre. C'est aujourd'hui un important centre d'exposition. Lannion a aussi gardé ses églises: la cathédrale de Saint-Jean de Bali bâtie au XIVe siècle, et classée monument historique, celle de la trinité de Brélévenez, chef d'oeuvre d'architecture romane et gothique, ou encore la superbe chapelle romane de Saint Ivy, bâtiment du XVIe siècle qui nous fait voyager dans le temps.

Lannion vit de son dynamisme, de sa volonté à aller de l'avant toute l'année à terre comme sur mer, en Français comme en Breton. En côte d'Armor on sait encore se saluer dans la langue des anciens que ce soit au marché aux bestiaux qui domine la ville, à la sortie de la messe, dans les bistrots, sur le chemin du hallage, ou dans les foyers familiaux, dans la piaillante complicité des mouettes, goélands ou des sternes blanches qui allongent de leur vol le regard vers l'horizon, vers la ria ensablée du léguer où dorment les bateaux dans l'attente d'une pêche miraculeuse. Au l'issue du chemin de hallage, la balade se poursuit sur le GR34 qui longe la mer jusqu'à Trébeurden entre deux buissons de genêts d'or. Sur le sentier, on ne peut louper la maison phare de Beg Leuer qui, le soir, éclaire la baie de ses feux. Gérée par une association, elle est généralement louée aux employés de la DDE et des phares et balises et domine les plages de sable blanc de Goaz Lagorn et de Maez an Aod aux rochers roses tant convoités des touristes qui le soir, au coucher du soleil se tintent d'une douceur de vivre.

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Somptueux vestige du moyen-âge, le château fort du Tonquedec niche au creux de la vallée qui borde le Léguer jusqu'à la mer. Site naturel préservé, boisé aux eaux miroirs, il offre au visiteur un patrimoine historique et animalier, qui animent les ruines des châteaux forts et les moulins, gardant un oeil sournois sur la rivière à saumons, lamproies, truites ou anguilles. Nathalie Couilloud, de Bretagne magazine nous explique : " Créée à la suite de la tempête de 1987, l'association Vallée du Léguer oeuvre pour préserver la biodiversité de la vallée, classée zone Natura 2000. Aidée de nombreux bénévoles, elle traque les espèces végétales invasives, installe pour les loutres des banquettes sous les ponts routiers, pratique le débardage à cheval dans les endroits peu accessibles: technique de sylviculture qui consiste à transporter des arbres abattus de leur lieu de coupe vers une zone de dépôt à l’aide d’un cheval." L'eau du Léguer alimente en eau potable Lannion et les villes des environs. " De nombreux sentiers de randonnée sillonnent entre calvaires, moulins et fontaines anciens témoignent d'un passé qui a encore des choses à raconter.

Votre séjour à Lannionn : que voir? que faire ? 

* Le centre ville, les ruelles et quelques maisons en bois du Moyen-âge, le marché, les halles, le marché aux puces 

* Les églises : Bélévenez et son escalier, Saint-Jean du Baly, chapelle Saint-Ivy, etc.

* La chapelle des Ursulines aujourd'hui centre d'exposition, le couvent des bénédictines

* Les plages 

* Le chemin du halage 

* La distillerie 

Le coin " bugale" (enfants) :

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Le coin détente et santé : 

- L'espace aqualudique Ti dour 

- la base nautique : canoé/kayak dans la vallée du Léguer 

Balades et randonnées au delà de la ville : 

* La vallée du Léguer : belles promenades en pleines nature au bord de l'eau 

* La Côte de granit rose: de Trébeurden  à Perros-Guirec en passant par :  Ploumanac’h Les Sept-Îles, la Vallée des Traouïero, Trégastel et son aquarium marin  : les châteaux, les plages et les rochers roses, des menhirs aussi.  

* La baie de Lannion : de belles randonnées en longeant la mer et à travers bois.  Depuis Locquemeau -Le Yaudet,  vestiges gallo- romains, ex votos dans l'églises, les plages

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Manger /boire  

* Le Brelevenez restaurant  

* L'Anthocyane : cuisine locale et authentique 

* La flambée : cuisine familiale, accueil convivial 

* La Krampouzerie : crêperie réputée à Lannion, entre autres... 

* Le pub caverne : dans une magnifique maison en pierre, ambiance chaleureuse et bon accueil 

* Le truc-café : atmosphère amicale et familiale comme si vous étiez dans votre jardin, avec soirées à thèmes 

* Le Ty-cosy : le bon vieux bar en bois à la Bretonne, atmosphère conviviale

* Le Breizh shelter : Bar-restaurant style Irish pub à la Bretonne, cuisine locale, bon accueil 

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vie culturelle : 

* L' Espace Sainte-Anne : dans un magnifique bâtiment historique, des concert, pièces de théâtres, spectacles musicaux divers vous sont proposés. Le bâtiment dispose également d'une médiathèque. 

* L'imagerie : 500 m² d'exposition et oeuvres photographique 

* Le cinéma " Les baladins 

* Le théâtre Malrodor : dans un magnifique bâtiments en granit, salle et spectacle et école de théâtre pour enfants 

* Le théâtre de l'Arche : salle de théâtre dans une église, excellente visibilité... d'après ceux qui y sont allés 

Salles de spectacles : 

* La Pixie : salle de concerts sur réservation 

* Le carré-magique : le cirque en Bretagne , possibilité de rencontrer les artistes dans la salle bar/restaurant, accueil chaleureux 

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Quelques personnes célèbres nées à Lannion : 

Charles Le Goffic ( poete )

Jean Cyril Robin ( cycliste )

Mathieu Brosseau ( poete )

Nicolas Robin ( acteur )

* Pierre Sabbagh (animateur tv) 

* Stéphanie Stoll : journaliste et écrivaine française, enseignante de la langue bretonne.

* Henri Raison du Cleuziou: archéologue, historien et dessinateur. Il a publié de nombreux ouvrages sur la Bretagne, l'archéologie et l'histoire de France.

Yann-Ber Piriou : Spécialiste de la littérature bretonne, professeur à l'université de Rennes 2 et chercheur associé au Centre de recherche bretonne et celtique

Joseph-Julien Le Gonidec de Kerdaniel: magistrat et homme politique

Audrey Le Morvan: pongiste handisport aux Jeux paralympiques 

Marie Kiss La Joue: de son vrai nom Anne-Marie Quemper, est une chanteuse française, auteur-compositeur

Auguste François Marie Glaziou : Ingénieur et paysagiste 

Sylvain Didot : footballer et entraîneur 

* Fañch Broudic est un journalisteécrivain et chercheur français de langues bretonne

Gabriel Hyacinthe Couppé : homme politique et député 

Louis-Marie Baader : artiste peintre 

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