Saint-Brieuc au coeur d'or

                                                                 La petite histoire de Saint-Brieuc 

Une histoire de famille :

Saint-Brieuc (Brioc) était un moine d'origine galloise qui naquit au 5e ou 6e siècle. Accompagné de quelques-uns de ses moines, ils cherchent un endroit où s'établir. Arrivés dans le Trégor ils fondent le monastère de Tréguier dont il laisse la gestion à son neveu Tugdual. Cette partie de l'actuelle Bretagne est habité par le peuple des Coriosolites, l'un des peuples Gallo-Romains au temps des Carolingiens. Continuant à découvrir la région, ils parviennent à une terre déserte, ou presque : ce n'est pas une ville, mais une source s'y trouve, inspiratrice pour un moine. Il y a aussi un temple païen. De plus, son cousin Riwall habite la région, à Ploufragan... c'est surement un signe du Divin ! se dit-il. Sitôt dit, sitôt fait, Riwall lui cède un terrain appelé le champ du Rouvre, ainsi que le territoire de Turnegouët sur lequel une fontaine recueille les eaux de la source. L'endroit paraît aussi idéal que symbolique aux yeux de Brioc. Aidé par Riwall et les moines, ils dressent ensemble un premier oratoire, puis un monastère. L'endroit attire les pèlerins et des maisons se construisent autour de l'édifice. Un village est né : San Briec pour les Bretons, Santus Briccus pour les romains, et plus tard Saint-Brieuc, lorsque son fondateur sera canonisé. Quant au temple païen, il deviendra catholique. Cette nouvelle terre attire de nombreux autres Gallois expulsés de leur patrie, qui voient chez les Armoricains une proximité culturelle et linguistique, autant que religieuse. C'est le temps des premières migrations. En fondant la ville qui deviendra plus tard le chef-lieu du Trégor (puis des Côtes du Nord, actuelle Côte d'Armor), Saint-Brieuc devient l'un des sept saints fondateurs de Bretagne. 

Au IXe siècle, suite à la victoire de Nominoë contre Charles le Chauve, le roi des Francs, Saint Brieuc devient le siège de l'évêché Briochin. En ce temps-là, le territoire est encerclé par des camps Normands et Vikings que Nominoë parviendra à faire fuir. Deux siècles plus tard, l'ancien temple païen devient l'actuelle cathédrale où est enterré le compte de Penthièvre. L'édifice abrite également les reliques de Saint-Brieuc ainsi que celles de Saint-Guillaume, le premier évêque de la ville. Saint-Brieuc devient alors une étape du pèlerinage du Tro-Breizh : le tour de Bretagne passant par les villes des sept saints fondateurs de Bretagne : 

* Saint-Malo fondée par saint Malo (ou Maclou),

* Dol-de-Bretagne fondée par saint Samson.

* Saint-Brieuc fondée par saint Brieuc.

* Tréguier fondée par saint Tugdual.

* Saint-Pol-de-Léon fondée par saint Pol Aurélien.

* Quimper fondée par saint Corentin.

* Vannes fondée par saint Paterne (ou Patern)

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Le Moyen-âge : 

Le XIVe siècle est celui de la guerre de succession de Bretagne. Entre Charles de Blois et Jean de Montfort... Ca va pas fort! Toutefois, avec l'aide des Anglais... Et oui, comme quoi...! Jean de Montfort (Jean VI) parvient à entrer dans la ville en faisant exploser une partie des remparts. De son côté, Olivier de Clisson et ses troupes assiègent la cathédrale... oui mais voilà, cet homme a un talon d'Achille... il a la foi, et pris de remords, il fait un don important pour la faire restaurer. Crise de foi subite ? Pas exactement... Il y a en fait une autre raison à cela ... Olivier de Clisson sait que sa mort est proche, et afin de ne pas se heurter aux voies de l'enfer, il vaudrait sans doute mieux faire profil-bas et faire une bonne action ... Aussi fait-il aussi construire la chapelle Notre dame de la Fontaine sur l'emplacement de l'ancien castrum romain, tout proche d'un château-fort du XIIe siècle, détruit aujourd'hui.

Dans la ville, on s'active. L'hygiène manque cruellement à cette époque : les égouts encore inexistants poussent la population à évacuer les immondices et les eaux usées dans les rues. Leurs flux se mêlent à ceux des ruisseaux et des rivières aussi appelés « merderons ». Les épidémies se succèdent, et les incendies se propagent au sein des maisons à pans de bois mitoyennes, non isolées, et atteignent la ville. La cathédrale est détruite. Le chœur sera reconstruit en deux ans sous les épiscopaux de Guy de Montfort et de Hugues de Montrelais. Un groupe de moines Franciscains appelé les Cordeliers en raison de leur habit fait de gros drap gris et d’une ceinture de corde s'occupent des malades. Le grand nombre de morts incite à créer des cimetières et d'autres églises. La ville en compte aujourd'hui une dizaine. 

Fin du Moyen-âge, début renaissance, la Duchesse Anne entreprend de faire un pèlerinage, ou plutôt une sorte de Tro-Breizh sur les traces des sept saints fondateurs de Bretagne... mais pas que....Partant de Nantes, sa ville, elle visitera aussi Vannes et Brest, pour arriver à Saint-Brieuc.  


Il y a plusieurs raisons à ce périple :

* prier pour la guérison de son époux Louis XII,

* visiter les Bretons

* soutenir l'indépendance

Partout reçue avec les honneurs, elle devient à Brest la marraine d'un navire de guerre à 200 canons : la Cordelière. A Saint Jean du doigt, elle se fera appliquer le doigt de Saint-Jean sur son œil malade. A Morlaix, elle découvre son arbre généalogique... ainsi qu'une hermine en chair et en os, symbole du blason de la Bretagne. Une anecdote raconte que la duchesse qui sembla surprise par l'animal, s'entendit répondre " Que craignez-vous vous Madame, ce sont vos armes"... A Tréguier et à Saint Brieuc, elle se recueille devant les reliques des saints avant de rejoindre le château de la Hunaudaye à Plédéliac et de visiter Dinan. Afin de lui faire honneur, chacune des villes visitées baptisera son hôtel, auberge, maison, bateau, etc. du nom de la "Duchesse Anne". 

Saint-Malo/ Dol/ et Rennes sont aussi prévues au programme, mais ne seront en fait pas visitées. A la demande de son mari, elle doit interrompre son voyage et revenir à Nantes. Peu après, Anne de Bretagne se verra obligée de quitter son duché pour rentrer en France. 

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La Renaissance : 

L'un des atouts de la ville de Saint-Brieuc est d'avoir gardé ses maisons du XVe, XVIe, et XVIIe siècle qui entourent la cathédrale. La maison Le Ribeault, ou l'hôtel du chapeau rouge sont des exemples parmi d'autres. 
Dès les années 1560, des ligues catholiques résistent aux huguenots. En raison des hésitations de la politique royale, elles agissent avec l’accord plus ou moins tacite du roi autour d’Henri de Guise et s’opposent bientôt à Henri III, en raison de sa politique jugée trop favorable aux Réformés, et de l’absence d’héritier qui aurait fait du protestant Henri de Navarre son successeur au trône. Pour récupérer un pouvoir qui lui échappait après sa fuite de Paris, le roi convoque les états généraux à Blois et il fait assassiner le duc de Guise (décembre 1588). Les Ligueurs prennent alors les armes contre lui. »  (Hervé Le Goff)

La guerre de religion dite de la ligue n'épargne pas la Bretagne. En 1589, la ville de Saint-Brieuc est assiégée par les troupes du duc de Mercoeur et deux ans plus tard, par le prince de Dombes, le compte d'Eu (76). Encore une fois, la cathédrale s'écroule, mettant la population seule face à sa foi. Les archives de la ville suivent le mouvement dans un incendie. Mais comme toujours, là où il y a du "grabuge", les Bretons réagissent et rebondissent. " Si nous n'avons plus d'archives, et bien nous allons en créer de nouvelles !" Et en 1620, la première imprimerie de la ville commence à "ronronner". 

Catholiques et protestants s'affrontent, mais la Chrétienté tient bon. Le tout nouveau couvent des Ursulines veille au grain, suivi par celui des Bénédictines dans l'éducation des jeunes-filles souvent issues de familles nobles qui entretiennent les couvents. Il faut aussi prendre soin des malades en cette période de disette et d'épidémies de variole, dysenterie, typhus, grippe. Le manque d'hygiène est toujours d'actualité. De leur côté, les Franc-maçons tentent de calmer les esprits, à la recherche de la vérité, de la morale et de la solidarité, toutes confessions confondues. Ces dissensions vont durer jusqu'à la révolution. Celle-ci sera plutôt bien accueillie en Bretagne, mais de gros doutes subsistent, le climat est hostile ! Outre les conflits religieux où chacun défend son point de vue, l'inflation écrase la population. La politique est compliquée. Les royalistes et les républicains ne peuvent se mettre d'accord, il faut dire que la Chouannerie a bien mis la pagaille ! Et non-content d'avoir " divisé pour mieux régner", ces derniers s'emparent de Saint-Brieuc. 

1793, à la mort du roi, n'en déplaise aux autochtones, certaines villes de Bretagne vont devoir changer de noms : tout particulièrement celles qui portent  un nom en partie religieux: "Saint..." "...la chapelle" " .... la croix" etc. C'est ainsi que Saint-Brieuc devient Port-Brieuc. Mais cette manœuvre anti-religieuse touchera également l'aristocratie. Les "... le château" " ... "le compte" " le vicomte" etc. subiront une transformation analogue. Du moins pendant un temps. 

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La période contemporaine : 

Le 19e siècle entraîne une deuxième révolution, moins agressive ! la révolution industrielle arrive jusqu'à Saint-Brieuc. Comme partout en Bretagne, tout commence avec l'arrivée du chemin de fer qui offre le moyen d'importer et d'exporter des victuailles, en plus du transport de passager. La vallée du Gouët avec sa rivière et ses ruisseaux paraît être un environnement idéal à la production d'énergie hydraulique. Il y a aussi des moulins. Une usine à gaz va s'élever en 1866, qui se reconvertira cinquante ans plus tard en centrale thermique, puis en usine à vapeur. L'objectif est de produire du gaz et de l'électricité au département... ou du moins une partie, ce qui entraîne aussi la construction du barrage de Guerlédan. Les lavandières viennent  laver leur linge au lavoir. 

La production de charbon desservie par les navires va entretenir le feu : celui de la forge qui, grâce aux usines de fer bretonnes, va développer son activité dans les pièces métalliques, entraînant la construction d'une nouvelle usine. Les peintres Briochins bénéficieront même d'une confection de pinceaux. L'aménagement du port de Légué offre une meilleure fluidité et communication aux ouvriers. Le bassin à flot réceptionne les marchandises pour les usines, tandis que d'autres, en transit, sont acheminées par le train pour les besoins des villes voisines.  

Le quartier est redynamisé, les rues sont pavées et le souci des quartiers insalubres devient une priorité. Au tout début du XXe siècle, la ville est alimentée par des puits et des fontaines. L'eau est canalisée et traitée grâce à une usine de stérilisation par l'ozone. On crée aussi le premier château d'eau et plus tard, des réservoirs pour recueillir l'eau de pluie. Les bains-douches n’apparaîtront que vers 1950. 

 

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Le xxe siècle : les résultats sont encourageants, la ville s'organise et avec elle la vie sociale au sein des quartiers qu'il sera bon aussi de relier : on construit alors des ponts, et même un tunnel. On refait les routes et les chemins creux. La vallée de Gouédic bénéficie même de sa propre gare et de son " petit train". L'urbanisme est le sujet du moment : l'hôtel de ville tout récent entraîne dans sa suite la construction du palais de justice pour gérer les affaires de la ville. Les religieux vont pouvoir faire des séminaires et les militaires ont leur caserne. L'hôtel des postes accueille les premiers touristes qui ne manquent pas d'admirer au passage une sculpture dans l'entrée, représentant le premier télégraphe et le téléphone. Un événement pour l'époque ! Des sculpteurs de talent se révèlent  comme Pierre Marie Ogé, Elie Le Goff etc. D'ailleurs, l'une des statues qui se trouve aujourd'hui dans le parc fait scandale : et pour cause ! Une femme nue ! Le goujat !Il a osé !... D'autres œuvres laisseront leurs traces sur le temps comme la stèle de Paul Le Goff ou la statue d'Anatole Le-Braz et de sa famille. La lignée culturelle est en route, qui se concrétise dans un théâtre flambant neuf et aussi dans l'art de la photographie. 

Après la fibre culturelle, celle du sport prend le relais avec la première équipe de foot. Le besoin de compétition se fait sentir aussi au niveau de l'athlétisme dans la nouvelle salle omnisports. On crée des stades dont celui de l'université en 1912 : le stade briochin " les Griffons" (SBUC) porte le nom des anciennes armoiries de la ville. 

Sur le plan religieux, la cathédrale Notre Dame de L'Espérance ainsi que l'église Saint-Etienne, et bien sûr sa fontaine aux eaux... probablement miraculeuses, deviennent un lieu de pèlerinage et une étape du Tro-Breizh (Tour de Bretagne). 

Les guerres: 

Comme dans d'autres villes en Bretagne, la perte de l'Alsace et de la Lorraine fait rugir les soldats. La ville de Saint-Brieuc accueille trois régiments d'infanterie territoriale. La Première Guerre mondiale, très meurtrière a tout de même le don de créer au sein de la population des élans de solidarité. Les femmes se portent volontaires pour offrir leur aide à l'usine Rosengard, plus ou moins clandestine, qui fabrique des fusées et des obus, mais aussi des pièces mécaniques qui pourront servir aux camions militaires. Néanmoins, le monument aux morts récemment déplacé sur le parc des promenades comptera près de 700 noms en lettres d'or. 

La Seconde Guerre mondiale, cette " drôle de guerre" qui semblait ne pas exister surgit soudain de sa "cachette" pour réquisitionner les maisons et les fermes, les champs et les chemins qui résonnent encore du bruit des bottes et des explosions. L'activité du port est réduite à l'usage ennemi et au transport de marchandises... il faut bien qu'ils se nourrissent, ces animaux-là! Mais chez les autochtones, on ne se laisse pas abattre... Ben oui ! La fierté du Trégor, c'est quelque chose! Des opérations de résistance discrète s'organisent. Les femmes exercent leurs talents culinaires et créatifs pour combler à partir de rien les besoins de chacun (nourriture, savon, etc). Pour sortir de la zone côtière il faut un certificat et surtout un bon motif! Les Allemands construisent des blockhaus...Et pas n'importe où...tout près de la tour de Cesson qui fait office de phare et qui permet depuis sa hauteur, de surveiller le port. Cette même tour si utile fait aujourd'hui partie des vestiges fortifiés du mur de l'Atlantique. Quelques années plus tard, un lycée briochin porte le nom de " Lycée des martyrs" en souvenir de six étudiants courageux, mais inconscients, qui ont osé voler l'arme d'un soldat allemand. Les pauvres âmes sont fusillées en place publique. Anatole Le-Bras, natif de Saint-Brieuc leur rendra hommage. En 1944, les mouvements de résistance s'intensifient, faisant reculer la présence ennemie.  La FFI et la FTP reprennent le contrôle de la mairie et de la préfecture. Les Américains, attendus de pieds ferme arrivent en fanfare et libèrent la ville en août de cette même année. Le général de Gaulle honorera plusieurs fois la ville briochine de son auguste visite. 

L'après-guerre est à la fois une période phare, mais aussi de désœuvrement. L'ennemi est parti, la vie peut reprendre... Mais dans quelle direction ? Si la tendance est au changement, que devient notre culture ? se demandent les Briochins ? Et que deviendra tout ce que nos tadoù et Mamoù ont patiemment construit et entretenu à la sueur de leurs mains et de leur front? Il n'y a plus d'argent non plus et encore moins de travail. Les logements sont détruits, les bâtiments industriels, fortement endommagés. Saint-Brieuc n'est plus qu'un champ de ruines. Et que dire de tous ces morts ? Reconstruire, oui, mais vers quel avenir ?... Mais peut-être qu'en fait, la solution n'est-elle pas de reconstruire, mais dans un premier temps de " recycler" ce qui existe encore. 

 

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Le monde moderne sur les traces du passé : 

Côté mer : 

A l'heure de l'occupation romaine, les petits ports de Plérin et de Cesson coexistent... jusqu'à ce qu'une marée plus enragée que les autres ne les détruisent. Avec le temps, la cité a besoin d'un nouveau port. Si le trafic est faible, il est cependant bien réel et fait revenir vers la ville la population rurale. Comme souvent, en Bretagne-nord, la vase est un souci à gérer... Sans parler de la concurrence voisine (Binic, Dahouët). Et la pêche à la morue, c'est plutôt à Saint-Malo... Mais heureusement, l'arrivée du chemin de fer va sauver « les meubles » et amener aussi un nouveau réseau routier. Acheminer et faire transiter les marchandises, c'est bien, mais cela ne suffit pas. Il faut donner au port une vocation nouvelle: Le port du Légué (de l'ancien nom "port du gué") pourrait aussi faire un joli port de plaisance pour abriter les bateaux de pêche ou de loisirs. L'idée est bonne ! Quant au charbon, au bois, au fer venant du Royaume-Uni de même que les produits agricoles, ils continueront à ce jour de faire vivre la cité portuaire. 

 On oublie souvent que Saint-Brieuc possède sa plage en bordure du quartier de Cesson. Au XIXe siècle, la cité Baby est l'une des balades du dimanche avec ses petits cabanons sans eau ni électricité qui offrent un abri en cas de pluie ou de tempête et permettent aussi de se changer après la baignade. Sous Napoléon III, ont lieu sur la grève des courses de chevaux. C'est aussi à cet endroit que des avions prennent leur envol, phénomène assez insolite à l'époque qui amène et distrait la population, l'hippodrome et l'aérodrome étant voisins. Mais pour des raisons de sécurité, suite à des marées parfois tumultueuses, ce dernier fut déplacé. Devenue pendant un temps une déchetterie, les Briochins redonnent à cet endroit le statue d'une réserve naturelle où les promeneurs endimanchés viennent toujours se promener. 

Entre le port, le ruisseau, et beaucoup plus tard, le pont tournant, était situé l'établissement Cotillard qui profitait des avantages du lieu pour fournir des victuailles aux épiceries, du vin d'Algérie ou même de l'essence. Le patron y fait aussi construire sa maison, haute perchée sur la colline afin de pouvoir surveiller le port et l'arrivée des bateaux. Mais l'avenir en décide autrement. La guerre d'Algérie et la fermeture du canal de Suez empêchent les pétroliers d'entrer dans le port. Plus de vin, plus d'hydrocarbure, plus d'essence. L'établissement est décentralisé. 

Cela fait maintenant plus de 600 ans que la tour de Cesson veille le port du Légué. Au moyen-âge, l'endroit fortifié fait office d'amer, de phare pour les navires. L'ancien îlot central du port, relié à l'écluse, ouvre la "route" sur le bassin à flot. Les navires à vapeur sont en partance vers le sud ou amarrés à quai. C'est aussi là que les pêcheurs s'activent au séchage de la morue des grands bancs. Plus tard, des magasins d'articles de pêche (aujourd'hui disparus) fournissent les matelots. Depuis deux siècles, un pont de pierre (anciennement en bois) relie les deux rives droite et gauche du port. La création d'un canal attire les armateurs de la rive gauche, et les industriels, ceux de la rive droite. Tous veulent profiter de l'activité du port de commerce qui importe du charbon ou du bois qu'ils pourront réutiliser. Aujourd'hui, sur deux niveaux, le pont sépare le Gouët du port de plaisance. Dans la vallée du Guédic, l'élégant pont à arches qui regardait passer son "petit train" devient un viaduc classé monument historique...Jusqu'en 1995... ou il est détruit pour assurer le passage... du tour de France. 

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Education et animation : à vocation sociale

En 1900, l'éducation n'est ni obligatoire ni gratuite. La maison Charles Baraboux et son cadre aéré verdoyant semble être un lieu sain pour construire une école et accueillir des enfants, dont des jeunes filles destinées à devenir ...de bonnes épouses. En pleine nature, l'endroit aurait certainement aussi le don de faire reculer le taux élevé de tuberculose. La rue du Lycée est toujours dominée par le clocher de la chapelle de Nazareth. De son vécu, elle garde le souvenir des œuvres de bienfaisance, lorsque les religieuses formaient à titre gratuit aux travaux de couture des jeunes filles orphelines en vue de leur permettre d'accéder à un emploi de domestique chez une riche famille. Confection de lingerie fine, trousseaux de mariage ou ornements d'églises naissaient de leurs mains habiles et délicates. Aujourd'hui, un lycée d'enseignement général donne son nom à la rue. 

A cette même époque où les catholiques s’efforcent d'évangéliser la population afin qu'ils ne tombent pas entre les griffes protestantes, Ursulines, Capucins, Calvairiens et bien-sur l'évêque se donnent tous pour mission d'éduquer les jeunes filles. L'ancien Champs de mars à l'abandon va être rénové et réutilisé sous la forme d'une caserne : la caserne Ursuline. Le monument aux morts est déplacé dans le cimetière ouest... il semble que cela ne leur porte pas bonheur car la caserne sera détruite. Le terrain supporte aujourd'hui l'inspection académique, un centre commercial et quelques espaces verts. 

En 1960, le foyer Paul Bert se donne pour mission de maintenir les résidents sur la terre bretonne en leur évitant autant que possible la "désertion" vers la capitale. C'est à la fois un centre de formation à but socio-culturel proche du centre-ville. Doté d'un étang, de terrains de sport, et d'une salle de spectacle, il devient un foyer de jeunes travailleurs ouvert aux personnes à faible revenu. En 1970, le foyer ouvre un restaurant d'entreprise et crée des ateliers d'animations ainsi qu'un club du 3e âge ouvert à l’inter - générationnel. Hélas, en 1980, des problèmes de trésorerie entraînent sa destruction au profit de nouveaux immeubles. 

 

Dédiée à la jeunesse depuis la guerre, la maison en pierres de taille des jeunes et de la culture a joué son rôle dans la résistance de guerre, en encourageant la force du groupe. C'est aujourd'hui une association gérant un centre d'accueil avec une salle de réunion, un restaurant/bar. A l'instar du foyer Paul Bert, elle gère ses propres animations, offrant même la possibilité de dormir sur place pour les personnes éloignées. Également centre de formation, elle se consacre particulièrement à l'assistance aux familles, la puériculture, mais aussi les travaux manuels, les langues vivantes, l'agriculture, les fonctions civiques/économiques et sociales ou encore les tâches ménagères. Elle propose également de nos jours des activités sportives et est dotée d'un pôle multimédia. Le centre est à l'origine de sa propre chaîne tv locale " Monbled.TV" 

De son côté, l'ancienne cité-jardin de Ginglin près de l'école Mazier devient le centre universitaire dans un lieu qui réunit tous les bienfaits de la "ville à la campagne". Orné d'espaces verts qui permettent à l'étudiant de respirer et de profiter de la lumière ambiante, le lieu était supposé avoir des vertus bénéfiques aux personnes atteintes de tuberculose. C'est dans ce même quartier qu'ont fleurit tour à tour des jardins privatifs, les anciens bains douches et le lavoir d'antan, et beaucoup plus tard une garderie et un dispensaire. En 1950, de nouveaux immeubles adoptent le style écologique. 

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Hygiène et santé

A l'époque où la rivière et ses ruisseaux est encore appelée le quartier vénitien... mais aussi anciennement connus sous l'appellation beaucoup moins romantique d'égout à ciel ouvert"...la ville éprouve le besoin d'agir, et pour cause. Le lieu récuperait les eaux usées de l'insalubre quartier de la Grille. Et comble de malheur ! il est situé à proximité de la propriété de l'évêché... n'en déplaise au divin ! Sitôt dit, sitôt fait ! la source ... miraculeuse produit son petit miracle : des travaux d'assainissement et de canalisations permettent la création de nouveaux puits et d'un lavoir à trois bassins : le premier pour la macération du linge, le second pour le lavage et le troisième pour le rinçage. Mais le lavoir sera détruit à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Quoi qu'il en soit, les habitants de la rue Jean de la Métairie évoquent encore son histoire dans les veillées nocturnes.

Sur l'emplacement de la chapelle et du couvent des Capucins a été construit l'Hôpital général, anciennement militaire , qui soignait les soldats revenant du front. Au fil des années, l'établissement a gardé son cachet social et s'est spécialisé dans le thème de la femme et de l'enfant. Si l'hôpital général a été déplacé, le centre abrite aujourd'hui aussi un Ehpad pour personnes âgées qui porte le nom des Capucins, dans la rue du même nom. En 1950, entre les murs émaillés des anciens bains douches de Robien, s'ouvre un restaurant d'entreprise appelé la " petite salle Robien". A caractère social, les " restaux du cœur" de l'époque préparaient des repas qu'ils livraient aux entreprises. Après quoi, les ouvriers devaient ramener les plateaux et la vaisselle usagée. Devant le succès de l'entreprise, la petite société étendit son activité aux SDF et aux personnes en situation de précarité, ainsi qu'à l'école des sourds et muets toute proche. Des années plus tard, les travailleurs peuvent se restaurer sur place. En 1980, la petite salle Robien devient un restaurant collectif et centre pour SDF soumis à de strictes normes d'hygiène incluant un service vétérinaire et des contrôles réguliers. 

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Le quartier des artistes :

La gare se souvient encore de la foule accueillant sur son quai le Président Félix Faure et beaucoup plus tard, le général de Gaulle, ou encore le grand Napoléon III en personne. De quoi éveiller chez le maire le besoin de restaurer certaines parties de la commune, comme la route ferroviaire qui transite les marchandises arrivées par bateau et assurer la jonction entre le port et la gare. De cette initiative, naît la révolution industrielle Briochine qui apporte de la matière...sonnante et trébuchante à la ville, mais aussi de jolies réalisations en verre et en fontes inspirées de la décoration des gares parisiennes au XIXe siècle. Période créative donc où se glissent des artistes de talent : peintres, sculpteurs, architectes. Eve, élégante statue de marbre de Paul Henri Marie Le Goff fait se " dresser les cheveux sur la tête" aux bien-pensants de l'époque, et pour cause... elle est nue ! ce qui fait bien rire les libres - penseurs: l'idée générale étant simplement de démontrer un certain d'esthétisme sur le thème : faire ressortir la forme à travers la matière. Si on sait qu'aujourd'hui la statue qui orne le square de la gare a aussi jouxté la caserne militaire en 1913... avant de tourner en caserne de gendarmerie...! on pourrait penser que la jolie dame de marbre avait un but caché... peut être celui de faire naître dans l'esprit un peu misogynes de ces messieurs l'idée de créer des emplois féminins... d'ailleurs, cantinières, vivandières, ou femmes de ménage devinrent vite indispensables. Maintenant, il en faut aussi pour le "sexe fort" : l'armée a besoin de musiciens pour se distraire et de maréchal-ferrant pour ferrer leurs chevaux. Plus tard, les casernes accueillent également les familles qui achètent dans les boutiques, consomment dans les bars toujours pleins, vivent sur place à temps complet. Tout ceci entretient financièrement la ville à l'aube des années 50. Plus tard, devenues tour à tour école d'art, association, et conservatoire de musique, les casernes d'antan ont aussi finalement pris l'apparence d'un hôtel... toujours avec la complicité de la jolie dame de marbre. 

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L'industrie :

  Au XIXe /XXe siècle, les mines de fer, de plomb, de zinc fournissent de la main-d’œuvre aux forgerons qui s'installent à Saint-Brieuc entre autres villes bretonnes. Le chemin de fer facilite, au monde rural, l'accès à la ville et une usine de fer ouvre ses portes. En collaboration avec la nouvelle forge briochine, les chevaux et les bœufs pourront être ferrés, et des outils et machines agricoles créées sur place faciliteront le travail des employés. L'usine emploie quelque 500 ouvriers. Elle sera plus tard déplacée dans le quartier des Chatelets. 

 

Rues, places et quartiers populaires : 

Dans son jeune temps, elle a vu passer bien des marchandises en transit vers la gare. La rue du Gouët, ancienne voie d'accès vers le port, avec halte obligée au bureau des Octrois (destiné à taxer la marchandise) est une rue populaire bordée de maisons à colombage qui résistent à l'épreuve du temps pendant cinq siècles. Quelques architectes en mal de créativité conservent les immeubles d'antan en mixant harmonieusement le granit, le verre, l'acier et la pierre de taille, à l'image d'un "petit Beaubourg" briochin. 

Au XIIIe siècle, sous un grand portail en fer forgé circulent les troupes armées le long des immeubles bourgeois, des restaurants et des commerces. Sur la place Saint-Guillaume, un duc de Bretagne se fait excommunier par l'évêque Guillaume. Le but est, avec le soutien papale, de faire valoir les droits de l'église sur la politique. Pour son action...chacun verra midi à sa porte... l’évêque Guillaume sera canonisé. Une autre place mérite que l'on s'y arrête : En 1900 un autre grand portail en pierres, joliment sculpté de médailles et de feuillage fait office d'arc de triomphe pour les troupes de soldats. Bien cambré sur son "îlot Pelican" pavé, c'est aujourd'hui la caserne de pompiers. De nos jours, la place Glais Bizoin immortalise l'inventeur du timbre-poste du même nom. 

Tout près, des remparts, sous les portes de la ville passaient les marchands et les voyageurs en transit à Saint-Brieuc. Au XXe siècle, tel un manège, la petite place ronde de l'égalité (aujourd'hui Du Gesclin) voit tourner les De-dion Bouton tandis que le parc des promenades attend le visiteur endimanché. En 1976, une passerelle curieusement appelée " le chapeau de Napoléon" relie les différents axes : il est question de créer une zone piétonne aux ruelles pavées bordées de magasins : les Nouvelles Galeries côtoient la quincaillerie, la faïencerie et la verrerie voisinent avec les meubles quelquefois anciens. Mais la statue a disparu. 

 

Toujours sur l'emplacement des anciens remparts qui protégeaient la ville des pirates et des voleurs, se trouve l'allée des promenades qui se souvient du passage des familles d'aristocrates du dimanche après-midi, ou encore des cercles d'amis des chasseurs sur leurs chevaux. Au tout début du XXe siècle, Les belles dames au chapeau fruité exhibent leurs plus belles tenues tandis que les messieurs en chapeau melon parlent haut et fort. Tous apprécient cet endroit sain où on peut respirer et se ressourcer des turpitudes du quotidien et du moins, le pensaient-ils, s'éloigner des épidémies. Le kiosque à musique, toujours plein de spectateurs, offre non seulement des concerts, mais aussi des jeux et des après-midi dansant. C'est aussi l'occasion de faire des rencontres. L'allée des promenades, inspirée et réalisée par Barillet des champs (créateur des buttes Chaumont à Paris) est encore aujourd'hui l'un des moteurs de la vie sociale. Bien plus tard, l'allée abrite le palais de justice. En 1952, l'esplanade prend le nom de Patrick Dewaere, célèbre acteur natif de Saint-Brieuc. 

Enchâssée sur l'ancien pont d'Armor, la " tour Montparnasse" briochine veille sur les autochtones. Les anciens champs de pommes de terre et de colza proches de la vallée du Gouedic ont gardé une vocation agricole. Aujourd'hui reconstruit, le pont relie harmonieusement les quartiers neufs et les espaces verts. 

Les anciens pourraient évoquer le boulevard Sévigné tel un tableau de peintre où la beauté des courbures fait onduler le petit train fumant de l'époque ancienne. Le palais néoclassique à demi voilé par les arbres allonge le regard. De nos jours, la gare routière, le restaurant universitaire, le palais de justice ainsi le parc des promenades bordent le boulevard, toujours à moitié caché par dame nature. 

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Art et histoire: 

Sur l'emplacement de l'ancienne gendarmerie, s'étendait un collège abritant des collections d'art et d'histoire relative à la ville. Une expo temporaire avait lieu chaque année dans les bâtiments des anciennes écuries. Le musée actuel d'art et d'histoire de Saint-Brieuc met en valeur l'oeuvre des sculpteurs locaux comme Le Baptême gaulois, de Pierre Ogé, Le Moïse de Paul Guibé, ou Renan de Jean Boucher. A ne pas manquer non plus les peintures des salles de mariage. Son premier emplacement montrait l'élégant double escalier ouvert sur un jardin d'hiver. Détruit par un incendie, le musée est déplacé après 1950.

Citons aussi le musée d'Armor qui traverse les époque à travers des trésors d'archéologie sous marine, d'archives ethnographiques, le tout avec films et maquettes.  Les briochin ont toujours éprouvé le besoin de communiquer, autant le passé que l'avenir. Il y a deux siècles, l'imprimerie était le seul moyen de diffuser des idées à grande échelle, quelles soient politiques où religieuses. 

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Des bâtiments historiques de style:

Bâtie sur l'emplacement de l'ancienne mairie, la préfecture est aussi le lieu d'habitation du préfet au XIXe siècle. Ancien siège de l'administration, les murs se souviennent encore des salons d'apparats où la noblesse venait danser. Tout près du parc et des jardins, c'était un havre de paix joliment orné de plantes et de sculptures. Des années plus tard, le bâtiment, acheté par l'état ne loge plus le préfet mais le nouveau maire. Il est rénové par le conseil général qui s'installe aussi sur les lieux. 

La caisse d'épargne raconte le combat d'une ville contre la pauvreté, les émeutes et les révolutions. Bâtiment à vocation sociale, il avait pour but de collecter les économies des plus modestes. Joli bâtiment ancien, c'est un chef d’œuvre architectural qui mêle le bronze, la céramique, le granit et le grès avec faste. Ses balcons sculptés révèlent toutefois une évolution bourgeoise. 

En 1875, l'hôtel de ville est détruit par un incendie. Le Bâtiment de style italien agrémenté de colonnes corinthiennes est l'expression d'une bourgeoisie naissante suite aux deux révolutions (Française et industrielles). Dix ans plus tard, le bâtiment renaît de ses cendres sous la forme d'un théâtre municipal dont l'architecture est tournée à la fois vers le passé et vers l'avenir : balcons sur consoles, colonnes corinthiennes et statues inspirées de la nécropole d'Athènes évoquant l'antiquité. Relié par une passerelle à une annexe, le théâtre dévoile sa magie entre danse et cirque, musique et spectacles, sans oublier les marionnettes chères aux petits bretons. 

La religion : 

L'église Saint-Guénolé ne ressemble pas vraiment à une église mais reflète l'ancienne salle des fêtes qui s'est vue ajouter une nef, une sacristie et une salle de registres, en vue d'offrir un nouveau souffle à la religion. Mais des fêtes locales, laïques ont y sont encore célébrées. Construite au XIXe siècle, l'église de Cesson a gardé son aspect traditionnel de style roman. Avec les années, de nouveaux éléments décoratifs la rallient à l'art moderne pour former un tout harmonieux entre monde rural et urbanisme. 

 

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Du sport : 

En 1920, l'ancien vélodrome devient le stade Fred Aubert, mais à une condition... que les architectes laissent les chevaux et les vaches profiter des près environnants. Le stade s'ouvre à de nouvelles épreuves sportives et compétitions qui valorisent la ville. Des galas et spectacles ont lieu régulièrement. En 1980, les indemnités obtenues suite au naufrage de l'Amoko-cadiz permettent la construction de l'actuelle salle omnisports. Les Briochins ont toujours attaché beaucoup d'importance à la santé : depuis que les militaires qui dispensaient aux soldats en herbes des formations sportives ou des exercices de tir, depuis que les numéros de cirque distrayaient l'armée en stand-by à Saint-Brieuc, la ville favorise encore des activités comme l'athlétisme, la course, ou tout autre sport facteur de souplesse, de grâce, de force, de vigueur, en un mot, le plein de santé. 

 

Conclusion : 

Là-bas vers l'horizon, plus loin que la végétation qui cache un peu le paysage, se dessinent dans le ciel une vallée où planent encore les oiseaux, un pont de bois aujourd'hui disparu mais que l'on imagine, une tour dominant le port à défaut de phare, une maison ayant abrité quelque personnage illustre de la ville. Sans doute à l'origine d'une vocation de marin, l'esprit se projette le film d'un voilier à vapeur chargé de victuailles parfois exotiques...d'où arrive-t-il? A Saint-Brieuc, le passé, n'est finalement pas si loin pour qui sait regarder, écouter les histoires, et traverser le rempart du temps. 

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A voir/A faire à Saint-Brieuc: 

* le centre ville et ses maisons d'époque (Moyen-âge, Renaissance), le marché

* Les églises : La chapelle Saint-Yves : découvrez un style d'architecture original dans la chaleur du bois, la cathédrale Saint-Etienne de style roman, La chapelle saint-Guillaume etc. 

* Le port de plaisance du Légué : pour faire une pause, le nez à l'horizon

* La plage du Valais : en ville et pourtant... c'est bien l'océan qui est là

* Le musée d'art et d'histoire: pour une balade armoricaine dans le passé jusqu'à nos jours

* Les fresques sur les murs, ouvrez l'oeil, et le bon! 

* Les balades du Gouet : en famille dans un site boisé magnifique. 

* La maison de la baie : vue panoramique sur la baie de Saint-Brieuc et l'aquarium 

Aux alentours : la baie de Saint-Brieuc : l'océan à 2 heures de Paris et les plus hautes falaises de Bretagne

* A ne pas manquer : Ploua, Binic, Lamballe, Saint-Quai Portrieuc, Erquy, Paimpol, Sable d'or les pins etc... ou balades à pieds par le sentier des douaniers  

Manger/boire à st Brieuc: 

* Le piccadilly : pub atmosphère traditionnelle 

* Le café Rollais : si comme moi vous apprécier ce qui est en bois et la convivialité 

* Le Fut chantant : bar et animation échange musical 

* Le Rooftop bar : bar musical 

* Le Koadenn : cuisine familiale, bon accueil  

* Esprit de famille : familial et convivial 

* Ya S'kiff : produits locaux et ambiance musicale 

* Mystic  vallée : espace de jeux d'interieur et d'exterieur type chasse au trésor 

Quelques personnes célèbres nées à Saint-Brieuc :

Des écrivains : Louis GuillouxZenaide FleuriotVilliers De L Isle AdamChristian Prigent etc

Des artistes : Raymond Hains (plasticien ), Yelle ( chanteuse ), Patrick Devaere (acteur), Marc Antoine le-Bret (imitateur) 

Des sportifs : Benoit Poilvet ( cycliste ), Julie Bresset ( cycliste ), Sebastien Hinault ( cycliste ), Jean Christophe Boullion ( pilote automobile), Marion Lotout ( athlete ), Julien Feret ( footballeur ), Yann Elies (navigateur ), Leatitia Le Corguiller (championne de BMX)

Des philosophes : Jean Yves Calvez (Philosophe) , Michel PecheuxCelestin Bougle

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