Extraits choisis - partie 2

Les genêts :

Contrairement à l'ajonc, un peu " agressif " par ses épines, un peu rustique aussi, le genêt est gracieux, élégant, et souple, voir même un peu fragile... mais cette fragilité n'est qu'apparente. C'est comme chez nous, quand l'adversité nous fait plier l'échine, ce n'est bien souvent que passager. Quand le "souffle du vent" est passé, la touffe de genets se redresse. Comme le roseau de la fable, "il plie mais ne romps pas" ! Celà pourrait même être notre devise. Je l'ai maintes fois vérifié.

Le genêt n'a pas d'épines, son approche est aisée. Fleuri, il est agréable à regarder, un peu comme l'étaient les paysannes bretonnes de notre région dans leur beau costume des dimanches. Comme le genêt, les gens de chez nous sont d'un abord facile, ils sont moins rudes, moins austères aussi (religieusement parlant) que les Léonards du nord-Finistère (à l'époque...)  j'ai d'ailleurs été surprise de voir que la danse du Léon se dansait sur deux files, les hommes d'un côté, les femmes de l'autre. Chez nous, (en Menez-du : montagne noire) la gavotte des montagnes est une ronde. On est côte à côte comme dans la vie, on se donne le bras, le contact est direct et on est heureux de danser. On se parle, on communique. Le genêts aussi s'offrent à nous " vient vers nous" . Qui n'a pas admiré à la fin du printemps, nos talus, nos chemins creux, et nos champs remplis de genêts, n'a rien vu. Si les "genêts d'or" sont un cliché, au mois de juin, on apprécie toutefois cette magnificence dorée dont on savoure la beauté, éphémère toutefois, comme l'est notre jeunesse... (mais qui revient l'année suivante ... pas la jeunesse mais les fleurs!). On pourrait aussi lui attribuer un vertu protectrice, étant, dans le passé utilisé dans la toitures des chaumières anciennes. 

Gorse at doorus

 

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