Rennes

Rennes ou reine? l'origine du nom :

" Du temps où la Duchesse Anne était reine, un soir d'automne éploré, naquit la Vilaine. Il faut bien l'avouer, elle était un peu bossue et elle boitait à faire peine. On l'appela alors la Vilaine" Théodore Botrel. D'autres versions peuvent expliquer le nom de cette rivière, ou plutôt ce fleuve qui a beaucoup fait parlé de lui (ou d'elle) : certains bretonnants évoqueront les racines bretonnes : ar ster Vilen (la rivière aux moulins: à l'époque, il y en avait beaucoup), tandis que d'autres se réfèreront à l'histoire de la ville qui va vous être contée ci après : ar ster Velen : la rivière jaune. Une autre explication probable nous apprend que le roi envoyait les femmes un peu " laides" se baigner dans la Vilaine afin d'y retrouver de la beauté.  Chacun voit midi à sa porte, n'est ce pas ? toujours est-il que la Vilaine est bien à l'origine de la capitale bretonne connue aujourd'hui sous le doux nom de Rennes... et là encore, vous laissez flotter votre imagination : était-ce en l'honneur de la duchesse Anne de Bretagne, épouse des rois Charles VIII et Louis XII ou plus étonnant, y avait-il des troupeaux de rennes à l'époque?  non bien sûr!... mais vous n'êtes pas si loin de la vérité... En Bretagne il faut souvent chercher des réponses dans les origines bretonnes ou celtiques: ainsi, le mot celte " Red" signifie aller à cheval, et par extension évoque " le char" (gaulois)... les fans d'Astérix seront certainement ravis de ce petit clin d'oeil... Rennes évoque donc les conducteurs de chars. Qui avait trouvé ??? Levez la main !... 

La Vilaine ... pas si vilaine, histoire d'une rivière au long cours:

Il était une fois, une rivière qui voulait se faire aussi belle que les autres rivières de Bretagne. Hélas, elle était boueuse, argileuse et ressemblait plus à une pieuvre à six bras qu'à une belle demoiselle élancée aux courbes sinueuses. A la période des pluies, elle avait tôt fait de déborder dans la plaine et les inondations dans les rues et les passages publics étaient fréquentes. Elle répandait dans les caves et les maisons de plein pied son lot d'immondices et odeurs putrides, responsables de nombre de maladies, en particulier dans les quartiers pauvres de la ville basse. Pour des raisons d'hygiène, les bateaux chargés de nourriture ne pouvaient plus passer et devaient être déchargés à l'extérieur de la ville. Il se trouve que celle-ci ne possédait ni quai de déchargement, ni chemin de halage, et encore moins de cales ou de port. Un siècle plus tard, la cité fait appel à des ingénieurs. La situation est grave, il faut agir ! Un plan d'action est à l'étude pour canaliser la Vilaine et construire des quais et des cales de déchargement qui seront utiles aux commerçants. Il faudra aussi combler les fossés. Dans l'urgence, des nobles et des familles proposent de participer aux frais pour aider la ville.

En 1840, la solution vient de l'ingénieur Coiquaud : afin d'assainir la ville basse, il faudra assécher les canaux et rectifier la trajectoire de la Vilaine. Pour ce faire, notre pauvre pieuvre se verra supprimer 4 de ses " tentacules" pour devenir un canal encadré de haut murs qui circule en périphérie de la ville. Le centre de la ville ainsi libéré, la population pourrait enfin connaître des conditions d'hygiène satisfaisantes... Mais ils n'étaient pas au bout de leur peines... Toute cette insalubrité exigeait la destruction de nombreux immeubles et établissements publics comme " la caserne saint-Georges, la vielle halle aux poissons, l'hôpital saint-Yves et aussi toutes les maisons de la rue d'Orléans qu'il faudrait évidemment reconstruire. On réduisit le nombre de ponts de 8 à 4, pour pouvoir enfin créer des pôles de déchargement dans un espace protégé. Tout cela occasionna à la ville un endettement considérable - (Archives : place publique: Le projet Coiquaud) 

Une décennie plus tard, la ville basse de Rennes est à l'abri des eaux sauf que ... les ruisseaux n'en avaient pas décidé ainsi : et une nouvelle montée des eaux menaçe à nouveau la ville : immondices et immersion partielle de certains quartiers. Aux grands maux, les grands remèdes ! Une nouvelle étude est votée en faveur de la suppression des moyens d'écoulement des ruisseaux au moyen de deux routes perpendiculaires dont la route royale. Quant aux quais, ils seront construits de chaque côté du canal. On ne le dira jamais assez, les Bretons n'abandonnent jamais ! Des crédits bancaires sont accordés et toute la ville participe aux frais des travaux. Ceux qui ne peuvent pas payer aident bénévolement. Seul compte le résultat : une ville saine de partout, cela en vaut la peine si tout le monde peut en bénéficier.... Oui mais voilà, tout le monde n'y fait pas "son beurre" : là encore, les travaux ont entraîné la destruction des échoppes artisanales devenues insalubres, mais qui vivaient des bienfaits de la rivière (poteries, tanneries, amidonneries entr'autres). Les propriétaires se rebellent, des pétitions circulent. Il faut attendre une nouvelle décennie pour que tout cela soit reconstruit (la ville étant endettée " jusqu'au cou") jusqu'à la fin du XIXe siècle où apparaissent de nouvelles rues et boulevards comme le boulevard de l'empereur et de l'impératrice (actuel bd de la liberté). Tous ces efforts ont payé ! Le canal draine ses eaux dans de bonnes conditions et l'artisanat a repris du service pour rappeler à tous que la Vilaine n'avait finalement pas que des défauts... Mais qu'elle avait aussi un bon fond !

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Antiquité, moyen-âge: 

Sur Kalon Breizh, nous avons notre propre machine à voyager dans le temps, et hop ! nous voilà au IIe siècle après J-C chez les tribus Riedones, un peuple celte du nord-ouest de la Gaule qui vit dans et autour de la ville principale : Condate, signifiant en langue gauloise : confluent. Nantie d'une garnison militaire sur une centaine d'hectares, son peuple subit les invasions barbares, aussi construisent-ils des remparts qui ne seront consolidés qu'au XVe siècle. Il faut croire que l'évangélisation de la population par le premier évêque Titus Flavius en l'an 800 a été bénéfique car la bataille de Jengland qui suivra se terminera par un traité de paix: le deal est simple... Enfin, si j'ose dire! Erispoë deviendra le roi Franc de Bretagne si il opte pour la paix. Il recevra même en récompense les contés de Rennes (la nouvelle Condate), de Nantes et de Retz. Des fouilles récentes nous apprennent que les " conducteurs de chars" de la civitas Riedonum frappaient leur propre monnaie d'or en l'an 100 av. JC. Les armes et les statuettes du Dieu de la guerre Mars mulho, et autres déesses attestent d'une forte tendance à la fois religieuse (polythéïstes) et guerrière. Les termes, murailles de pierre rouge, et inscriptions en langue ancienne ont été conservés jusqu'à ce jour. D'anciennes conduites d'eau démontrent une certaine organisation. Pour en savoir plus sur la Ville Gallo-Romaine de Condate, je vous invite à découvrir ce site interactif en 3D : http://www.condate.rennes.fr qui vous fera voyager au fil des siècles et mieux comprendre l'évolution de la ville de Rennes. 

L'actuel quartier des Lices porte encore la trace des auberges et tavernes moyenâgeuses dans lesquelles les chevaliers dormaient, prenaient leur repas et se réunissaient pour des activités festives ou discuter d'un plan d'action. Le blason de l'hôtel Montbourcher représentant trois marmites, à l'origine de leur a devise " "assez d'amis quand elles sont pleines" sont suffisamment évocateurs de cette époque. On visualise facilement les joutes chevaleresques de Du-Gesclin qui dût aller jusqu'à se battre contre son père pour gagner sa reconnaissance. Les hôtels (hôtel de la Naie, Hôtel Racape de la feuillée) et les propriétés témoignent de la présence aristocratiques du lieu à l'époque de la renaissance. 

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Renaissance de la ville : 

Au début du XXe siècle, la ville compte 70 000 habitants et le chemin de fer, construit en 1857 amène du monde. De nouveaux boulevards sont construits à l'ouest, à l'est et au nord. Au sud, de nouveaux faubourgs voient le jour. Rennes vit des événements historiques, mais aussi politiques comme le procès d'Alfred Dreyfus en 1899. Et en 1932, la Bretagne exprime son besoin... Inné d'indépendance ! Au cours d'un affrontement, le groupe indépendantiste Gwenn ha détruit le monument symbolisant le rattachement de la Bretagne à la France, qui siégeait tranquillement à la mairie, représentant la duchesse Anne agenouillée devant Charles XIII, roi de France... La statue ne fut d'ailleurs jamais reconstruite...

Si la Vilaine n'achemine plus les marchandises au centre de la ville, elle vit, tranquille avec son " époux" l'Ille. Les deux rivières sont aujourd'hui unies pour le meilleur et pour le pire: L'Ille et Vilaine, au confluent du temps. Si la Condate d'aujourd'hui a proscrit les jeux et la baignade des princesses d'antan, le nouveau fleuve présente néanmoins de bien jolis paysages et a même donné son nom au département. Il offre ses services pour les besoins domestiques, industriels ou pour les loisirs. Sa mission accomplie, il se jette dans l'océan Atlantique. De son côté, la vie sociale Rennaise a gagné en considération. 

Rennes est devenue une ville jeune, dynamique, et festive, à la pointe de la technologie. Si vous interrogez les habitants, ils vous répondront que c'est " un petit Paris" qui a laissé derrière lui les mauvais côtés pour ne garder que le meilleur. Elle offre au visiteur comme à l'autochtone tous les aspects d'une capitale sur le plan touristique, culturel et sportif. Un bien-être convivial, amical, et chaleureux est vite ressenti sur ses places, cafés en plein-air et restaurants à cuisine locale, ou encore son marché aux livres qui donne envie d'y passer un moment. Le parc Thabor vous enveloppe de tranquillité et d'harmonie avec sa roseraie et sa volière aux oiseaux très particuliers. La vieille ville vous plonge dans le passé avec ses maisons anciennes à colombages colorées, sa cathédrale étroitement liée à l'histoire du duché de Bretagne, et les portes Mordelaises, derniers vestiges des anciens remparts qui protégeaient la ville. Les amateurs de peinture trouveront leur bonheur dans les œuvres de Boticelli, Rubens ou encore Picasso. Les scientifiques en herbe peuvent se rendre au centre culturel et rêver aux étoiles du planétarium. Quant au visiteur en transit, sachez qu'une auberge de jeunesse conviviale et pas cher vous ouvre ses portes dans le cadre relaxant des bateaux de plaisance. 

La Seconde Guerre mondiale place la ville de Rennes sous l'occupation allemande et déplore 650 victimes. La ville est libérée le 04/08/44 par les troupes de George Patton. Suivra dans toute la Bretagne une période d'exode rural qui amènera du monde dans les grandes villes. À Rennes, les premières industries s'animent avec l'usine Citroën en 1950 qui atteindra 13 000 employés en 1970. 

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Trésors du passé à l'époque moderne : en version fiche pratique

Décrire Rennes en quelques mots revient à parler d'atmosphère et d'héritage façonnée par de brillants artistes qui ont su immortaliser le temps. À tous les coins de rues, vous trouverez une pépite :

Témoignages de la vie religieuse : 

* chapelle saint Yves de l'hôpital du même nom dédié à Dieu et à la vierge pour élever les âmes égarées

* arcades et les murs à la chaux des couvents 

* églises riches en sculptures  

 

Trésors d'architectures et sculptures évocatrices dans les hôtels :

* portails Hôtel Régence, hôtel de la Motte-Piquet ) 

* niches avec gargouilles, frises, griffons, corniche (hôtel Bouexic)  au-dessus d'un porche, rue de Toulouse, 

* loges du palais du parlement avec plafonds à caissons, moulures, statues, etc. 

*armoiries, blasons, armes de la ville

* baldaquin à l'église saint-Germain : colonnes de marbre, sculptures de style corinthien


Références aux anciens métiers :

* patères évocants les argentiers et monnaies anciennes (hôtel des monnaies) 

* lavoir des religieuses de St Cyr anciennement destiné à redonner de la dignité à des femmes prostituées

* anciens séchoirs à peau : fait référence à la tannerie et parchemineries du temps où la Vilaine traversait la ville

Vestiges de l'époques gallo-romaine:

* murs de brique rouge, déesses sculptées sur des fontaines

* pierres tombales et dalles sculptées de caractères d'écritures anciennes celtiques ou romaines, bornes avec inscriptions 

* cages d'escaliers en marbre dans certains hôtels

* dessins d'éperons sur rues pavées piétonnes rappelant l'époque des remparts et que Rennes était une cité fortifiée, portes Mordelaises : derniers vestiges des remparts de la ville qui étaient au nombre de 4 et ouvraient ou fermaient l'accès à la ville

* bains/douches de la Prevalaye

* crypte souterraine de l'église saint-Léonard : art roman

Vestiges du moyen-âges :

* maisons à pans de bois (centre historique, rue saint-Malo, etc.), sculptures en bois : (la pomme d'adam à l'hôtel de la Moussaye) 

* la maison de Du-Guesclin : même si un doute subsiste : y a-t'il vraiment séjourné? Mais ce qui est sure, c'est le chevalier breton a bien combattu sur la place des Lices. La maison en colombage classée monument historique abrite aujourd'hui une discothèque. 

Vestiges de la renaissance:

* Les portes Mordelaises : derniers vestiges des anciens remparts, munies d'un pont levi (réplique du château de Montmuran). Aujourd'hui, elle n'abritent plus une prison, mais un office de tourisme et sont le point de départ d'une excursion

* architecture de style Toscane abritant un couvent

* propriétés et hôtels de la place des Lice 

* anciens fours à chaux

Souvenirs d'événements historiques ou mythologiques :

* tour et portes en bois d'anciennes prisons (tour Duchesne)

* médaillon rappelant l'allégeance au roi (hôtel du Molant)


Réveil de l'artisanat ancien et les métiers d'antan :

* sculpture représentant l'imprimerie du journal qui a suivit l'affaire Dreyfus, aujourd'hui les locaux du journal Ouest-France 

* sculpture représentant un tisserand, rue de l'Alma/Bd Jacques Cartier 

Enseignes de boutiques anciennes : 

* sculptures représentant des marmites avec la devise : "assez d'amis quand elles sont pleines" (enseigne d'une ancienne auberge);

* enseigne du magasin Valton

* sculptures représentant des broderies ou des parfums : place de l'hôtel de ville 

* mosaïques d'une boutique de fleurs 

Rappel d'une vie sur l'eau enfouie : mariniers et plaisanciers : 

* maisons représentant la carene d'un navire, tuiles en écailles de poisson rappelant que la vie maritime n'est pas loin sur la place rallier du baty

* C'est sur une péniche du canal d'Ille et Rance qu'un coiffeur a installé son salon. Lancé par Napoléon 1er, ce cours d'eau fait la jonction entre Rennes et Saint-Malo en traversant 28 communes d'Ille et Vilaine et de Côte d'Armor. Ses 48 écluses et ses portes en bois entourées de verdure ajoutent une note de nostalgie romantique. 

Décors de légendes religieuses : tombeau avec sculpture de saint Armel terrassant le dragon
Évocation de scènes de vie d'antan, noblesse et vie sociale :

* évocation au jeu de paume au cimetière de l'église du vieux saint-Etienne, car c'était là que les hommes jouaient ...

* inscription : " Entrée interdite aux voitures attelées " sur un porche de la rue de toulouse

* puits sculptés rappelant que la ville de Rennes avait à cœur le confort de ses autochtones

* tour de l'horloge à l'hôtel de ville : magnifique horloge sculptée du temps de la noblesse rennaise

* peintures à l'opéra : le repos des poilus, scènes représentant des soldats, des danseurs bretons, ou encore des scènes mythologiques 

* noms de rues : rue saint-Georges, rue de la montagne sous la révolution etc. 

* sculpture rappelant la retraite aux flambeaux à l'hôtel Rochefort

 

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Rennes, un art de vivre :

Les nombreux parcs et jardins vous font vite oublier que vous vous trouvez dans la capitale bretonne. Ici, on respire ! On se détend dans le parfum des roses du parc Thabor. Qu'il est agréable de dialoguer à loisir dans l'ombre des séquoia géants du parc Oberthür, ou encore découvrir de nouvelles espèces parfois rares de végétaux aux parcs des tanneurs, BeauregardBréquigny et d'autres encore ; chaque espace de verdure offrant une atmosphère particulière. Implantés sur l'ancien jardin monastique des Bénédictins de l'abbaye sainte-Mélaine, les dix hectares du parc Thabor (dont le nom évoque le nom du mont de Palestine où aurait eu lieu la transfiguration du Christ) datent du XVIIIe siècle et sont aménagés au XIXe par l'architecte paysager Denis Bühler. L'idée est de créer un ensemble harmonieux alliant le parc à l'anglaise et à la française, nanti de grottes et de cascades.  Outre le jardin botanique, la  roseraie et les sentiers paysagers ombragés, le parc présente une volière d'oiseaux aussi colorés que rares. Des serres et une orangerie attirent les amis de dame nature. Il flotte dans l'air une sensation de qualité de vie et de respect de l'environnement. 

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Rennes, ville de miracles :

L'un des noms qui revient souvent dans la ville de Rennes est Mélaine, évêque au VIe siècle. Sur sa tombe aurait été construite une basilique qui fut ensuite un monastère bénédictin. Son tombeau devint alors un objet de culte. Mélaine ayant eu la réputation de faire des miracles, on l'invoquait pour faire tomber la pluie. Une légende racconte qu'au IXe siècle, l'ancienne abbaye fut pillée par les Normands qui emportèrent les cloches sur leur bateau alors que les rennais sauvèrent in-extrémiste la statue de St Mélaine. Une tempête se déclencha alors et les barques firent naufrage. Les Rennais pensent que si vous tendez l'oreille, vous pouvez entendre tinter les cloches de st Mélaine. L'abbaye fut par la suite restaurée et porte aujourd'hui le nom de " Notre Dame de Saint-Mélaine. Une crêperie rennaise porte aujourd'hui son nom. 

L'histoire nous apprend aussi que la vierge de l'église saint-Sauveur aurait sauvé la ville de l'invasion anglaise en indiquant une pierre ouvrant un passage sous-terrain par lequel les Anglais étaient sensés passer. Les cloches se mirent alors à sonner et les habitants les accueillirent " avec les honneurs du jour" ... D'autres récits évoquent le jour ou la vierge aurait guéri l'épidémie de peste qui menaçait la ville en 1634. Une pierre d'orfèvrerie fut placée sur la statue en gratitude de ses bonnes actions. 

L'abbaye saint Georges fut aussi un lieu sacré dans la croyance des autochtones au XVIIe siècle quand le saint du même nom terrassa le dragon qui terrorisait la ville en détruisant les maisons et renversant les barques. Sur ce même lieu, fut alors construit le palais saint-Georges. De nos jours, Rennes possède encore de jolies églises comme celle des Sacrés-Coeurs, construite par un architecte Rennais: Arthur Regnault, avec deux pierres locales : le gré et le schiste pourpre. De style néo-gothique, elle peut être fière de son autel monumental, de ses vitraux et de son orgue de 27 jeux. Une qualité rare qui fait qu'elle n'a jamais eu besoin d'être restaurée pendant plus d'un siècle. Il n'en fut pas de même pour la cathédrale Saint-Pierre de Rennes qui fut d'abord construite en plusieurs étapes et sur plusieurs siècles, d'où une impression d'œuvre inachevée" chez les locaux. Construite au XVIIIe siècle par un architecte Breton: Mathurin Crucy, elle n'en est pas moins imposante avec sa façade inspirée par l'église Saint-Gervais de Paris. Ses 44 colonnes-pilier, ses éléments d’orfèvrerie, et son retable flamand lui donnent une allure de temple de style gothique, puis néo-classique, harmonisant des chapiteaux doriques, ioniques, et corinthiens. L'orgue est majestueux. Les éléments d’orfèvrerie, autant que les armoiries du roi Louis XIV, et le retable flamand ajoutent à sa grandeur; de même que les deux tours de 50 m de haut qui encadrent le portail central. C'est là que les ducs de Bretagne venaient se faire couronner. D'autres églises racontent au visiteur leur histoire : comme l'église Saint-Etienne ou celle de la place Saint-Germain.

Au XIXe siècle, le week-end, les passants se bousculaient autour du marché aux puces, place de Bretagne, pour profiter des bonnes affaires : tissus, matériel de couture et de broderie, objets usuels, vêtements, chaussures, et aussi des meubles d'époque sculptés. Tout proche, la halle du Bon-marché jouxtait les boutiques environnantes. Aujourd'hui des Baigneuses en plâtre coloré exhibent leur nudité pour arroser les jardinières de la place où 5 000 plantes sont représentées. Et oui, les mentalités ont bien changé depuis un siècle ! même si, à quelques pâtés de maisons, veille toujours la croix noire et or de la Mission, ancien lieu de rendez-vous des Rennais. Non loin des anciens remparts de la ville, elle rendait hommage à une mission d'évangélisation par les missionnaires de France en 1817. Une grande cérémonie eut lieu pour l'occasion. Elle était, et est toujours un lieu de promenade et de recueillement. 

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Des places accueillantes : 

Le samedi est jour de marché sur la place des Lice: haut lieu de la gastronomie bretonne, elle anime, grâce à ses 300 producteurs venus de toute la Bretagne, des festivals gourmands dignes de ce nom. Lieu d'échange et de convivialité autour déLices locaux, c'est aussi un haut lieu historique avec ses somptueuses demeures datant de la Renaissance qui ont miraculeusement échappé aux incendies... et à la destruction (le maire de la ville souhaitant en 1924, rénover le quartier...). Et comme pour affirmer une volonté de ses habitants, l'horloge du temps s'y trouve encore...

Sur la place Rallier du Baty, les promeneurs du dimanche venaient discuter et se rafraîchir à la fontaine, entourée de maisons à colombages et où subsistaient quelques pans de murs des époques anciennes. Le plus grand bazar de la ville s'y trouvait. Aujourd'hui, cernée de restaurants, pubs, d'un bar à champagne et d'une discothèque réputée, c'est un lieu de passage et d'animation où la jeunesse aime à se retrouver. Dans cet esprit, citons aussi les jardins de la Vilaine qui longent la rivière où venaient se baigner les filles les plus " vilaines" de la ville pour le bon plaisir du roi... la Vilaine avait cette réputation de redonner la beauté. Ses jardinières de plantes remplacent les monuments et les anciens lampadaires qui illuminaient la place. Bordée de boutiques et cafés en plein-air, il est agréable de s'y promener. 

Au XVe siècle, le Champ-de-Mars est une prairie  où se dressent des moulins et un puits d'eau potable. Au XVIIIe, c'est un lieu de promenade: sur la terrasse des champs de Montmorin"  ont lieu les foires annuelles et aussi la fête de la fédération. Aujourd'hui, le Champ de Mars de 9 hectares est toujours le lieu de la fête foraine, des spectacles de cirque, courses et autres animations. Entourée de bâtiments publics, dont la bibliothèque de Rennes Métropole, elle abrite aussi les peintures du musée de Bretagne, des cinémas, la maison des jeunes et l'espace des sciences avec son planétarium. 

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Des édifices " d'éternité": 

Les maires et architectes Rennais ne reculent devant rien pour rendre leur chère ville majestueuse. Fin, XIXe siècle, le palais du commerce donne un bon coup de " punch" à la ville sud, jugée trop populaire. Derrière ses arcades en granit, il abrite la bourse, la grande poste, et l'école régionale des beaux-arts. Sur le pavillon central, quatre statues représentent les allégories de quatre villes d'Ille-et-Villaine : Redon, Vitré, Saint-Malo et Fougères. Il est aujourd'hui un lieu de passage vers la galerie Colombia et celle des 3 soleils. 

Suite à l'incendie de 1720, l'hôtel de ville, complètement détruit est aujourd'hui un magnifique bâtiment composé d'un présidial, d'un beffroi, et des bureaux de la municipalité. A l'entrée du pavillon nord, la salle des conseils offre de jolis tableaux au visiteur (visibles lors des journées du Patrimoine). L'édifice brille de tous ses " feux" à la période de Noël. Toute l'année, de nombreuses manifestations s'y déroulent : expo photos, salons, spectacles musicaux et même une opération : "transats en ville ". 

Face à l'hôtel de ville, l'opéra de Rennes, en costume d'apparat doré montre fièrement son ventre. Inauguré en février 1836, de style Renaissance, il anime à chaque saison une trentaine de soirées lyriques retraçant 400 ans de répertoire ancien classique et moderne, de la Renaissance italienne à l'art contemporain. Il propose aussi des concerts de "musique du monde" et des spectacles découvertes des œuvres et auteurs illustres sous le titre de " Révisez vos classiques". Son escalier majestueux mène aux loges, aux pigeonniers et à la grande salle. L'œuvre du plafond représente une danse bretonne. 

" Dans le ciel rougeoyant s'envolaient les boiseries du bâtiment, les moulures du bureau du procureur, les milliers d'ouvrages et la voûte de la salle des pas perdus" Cinq ans après ce sinistre incendie, le parlement renait de ses cendres en 1999 et devient l'édifice le plus visité de Rennes. De style Renaissance, il fut construit en 1618 par Salomon de Brosse, l'architecte du palais du Luxembourg parisien. Dans la grande chambre, veillent les œuvres de Charles Errard et Noël Coypel. Décorée de boiseries traditionnelles dorées et sculptées, ses plafonds à caissons ornés de toiles sont dignes d'un " petit Versailles" (les artistes ayant d'ailleurs contribué à la décoration du célèbre château). Si le parlement était chargé d'enregistrer les édits royaux, il gérait en priorité les affaires bretonnes. Illuminé chaque été par un son et lumière, l'histoire se souvient des mariages entre la Duchesse Anne et les rois Charles VIII et Louix XII, et de sa fille Claude avec François premier. Le parlement abrite aussi la cour d'appel de justice, la salle des assises et la chambre des enquêtes. 

Reconstruit sur les ruines d'une ancienne abbaye bénédictine, le palais Saint-Georges s'occupent des affaires militaires pendant la révolution. Détruit en 1921 par un incendie, il est reconstruit et abrite aujourd'hui la municipalité. Entouré de jardins, il est classé monument historique depuis 1930. 

Édifiée en 1720 pour la famille du sénéchal Michau de Ruberso, l'actuelle préfecture devient en 1770 le siège de l'intendance de Bretagne, puis la résidence du préfet en 1811. Ses grilles généreusement sculptées abritent une grande salle de réception au nom d'Anne de Bretagne, une salle à manger et un bureau aux sculptures dorées et portraits issus des musées bretons. Son escalier d'honneur et ses jardins en cascade enchantent le visiteur lors des fêtes du patrimoine. En 1811, des urnes cinéraires, sarcophages, bijoux et monnaies anciennes y furent découvertes. 

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La vie culturelle: 

Rennes, ville de culture:

Si la ville de Rennes s'est plutôt concentrée sur les arts plastiques que sur la peinture, les maisons à pans de bois et ruelles pavées moyenâgeuses restent néanmoins un pôle d'attraction incontournable pour les peintres du XIXe siècle. Plusieurs artistes rennais ont laissé leur emprunte du temps sur les monuments de la ville:

* Camille Godet a immortalisé sur la toile des scènes de la vie bretonne. Ses œuvres décorent les murs de l'hôtel de ville. Il rend aussi hommage aux soldats morts pendant la guerre sur le monument aux morts devant la mairie. 

* Jean-Julien Lemordant fait de la danse bretonne un art sur le plafond de l'opéra

* Si Charles Errard et Noël Coypel avaient vécu à l'époque d'Aristote, ils auraient sans doute pu en être ses disciples, de par leur sens de l'esthétique du corps humain sur les murs et plafonds du parlement. 

* Les vitraux de l'église saint Mélaine par Jean Le Moal valent aussi le coup d'œil

Voir aussi : 

* Les décors de Mathurin Méheut et Yvone Jean-Haffen au musée de géologie de l'université

* Les alignements du XXIe siècle d'Aurélie Nemours dans le quartier de Beauregard

* la maison de Cadet Rousselle par Pierre Galle

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Des équipements engagés :

Cinémas/théatres:

* le théâtre national de Bretagne est aussi un cinéma, un festival de création contemporaine et une école supérieure d’art dramatique.

* le théâtre La Fayette

* le théâtre du vieux saint-Etienne etc.

*l'Arvor : cinéma associatif 

* le Gaumont

* le Ciné-club etc. 

Les musées : 

le Musée de Bretagne avec visites et participation aux ateliers et animations autour du patrimoine breton

* le Musée des beaux arts construit au XVIIIe siècle représente les différents courants artistiques du XXeme siècle

l'échomusée du pays de Rennes retrace l'histoire et les techniques d'agriculture rennaise 

le musée de la transmission : rassemble les objets militaires et civils relatifs à la technologie et les télécommunications. 

* la maison du livre de Becherel : au coeur d'une ruelle bordées de bouquinistes, le lecteur est invité à diverses manifestations : salon du livre, nuit du livre, marché du livre

* la cave des fêtes 

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Salles de concerts et de spectacles:

* L'opéra de Rennes : du classique au moderne, de la Renaissance italienne à l'art contemporain. Il propose aussi des concerts de "musique du monde" et des spectacles découvertes. 

* Le Liberté : salle de spectacles, de concerts et salle omnisport, accueille des animations musicales et sportives. 

* l'Ubu : musique moderne rock, rap, electro mais aussi du jazz 

* le pré-perché : spectacles sur une péniche 

* l'Etage

* les salles Guy Ropartz et Gabily

Halls d'exposition :  

La Criée invite les artistes contemporains à réfléchir sur les formes artistiques du futur

Le Frac expose les oeuvres d'art contemporain Rennais**  La Vitrine d’Art2Rennes :cette galerie associative rassemble les artistes plasticiens de la ville. 

* Les archives de Rennes retrace l'histoire de la ville et ses faits divers à travers des expos, spectacles et conférences

Centres culturels :

Les champs libres: est un grand centre culturel de Rennes qui abrite:

* le Musée de Bretagne avec visites et participation aux ateliers et animations autour du patrimoine breton

* une médiathèque avec rencontres d’auteurs, concerts et de nombreux outils numériques 

l’Espace des Sciences et son planétarium 

* le Laboratoire de Merlin avec démonstrations de manipulations scientifiques

* Des espaces d’exposition et de conférences.

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Festivals : 

* l'AFKA : festival national du film d'animation 

Dans un article de Bretagne Magazine, Carole André raconte comment une petite société de production " Vivement lundi"  alors dans le doute et l'incertitude a remplacé au pied-levé la société Lanzénec-Bretagne et fait le beuz dans le cinéma d'animation avec de nouveaux personnages comme le zèbre Dimitri ou Pok et Mok qui raflent les premiers prix dans les festivals. Sur le plan éducatif, des récits historiques et histoires locales bretonnes racontées aux enfants font honneur au patrimoine local. La société Netflix a adopté certains de ces programmes. 

* le Stunfest : festival de jeux vidéo

* le Made festival : festival de musique électronique

le collectif des festivals : accompagne les organisateurs de festivals de Bretagne dans leurs démarches de développement durable et solidaire

* Le bout du monde : festival de musiques du monde 

le grand soufflet : festival d'accordéon et instruments à hanche libre 

et d'autres encore... lorsque le confinement sera terminé... 

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Ils sont tous nés à Rennes : (la liste est très loin d'être exaustive...) 

Camille Abily : footballeuse internationale devenue entraineuse 

Clarisse Agbegnenou : quatre fois championne du monde de judoka 

Alphonse Chérel : créateur de la méthode " Assimil" 

 René François Aubrée : général de la révolution française

Michel Audrain : joueur et entraîneur de football

Paul Banéat : (1856-1942) : historien spécialiste de la Bretagne 

Stanislas Barthélémy : illustrateur et auteur de bande dessinée 

Suzanne Basdevant : (1906-1995) professeur de droit international, présidente de  l'accadémie des sciences morales et politiques

Alexandre Bertrand (1795-1831) : médecin, naturaliste, physicien, écrivain et croniqueur scientifique 

Patrick Bertron : cuisinier et grand-chef du groupe Relais et châteaux

Pierre Besnard : ingénieur des ponts et chaussées, a supervisé de nombreux chantiers d'églises et autres monuments 

André-Casimir Biard : officier de marine 

Félix Julien Jean Bigot de Préameneu: juristes et l'un des auteurs du code civil sous Napoléon 1er

Jacques Philippe Marie Binet : mathématicien et astronome 

François-Pierre Blin : (1856-1934) : médecin, homme politique et député 

Jean Boillot : directeur de théâtre et metteur en scène

Marc Bompaire : historien et collectionneur de monaies anciennes

René Bouët-Willaumez : (1900-1979) : illustrateur de mode 

Perle Bouge : championne d'aviron handisport 

Georges Boulanger : ministre de la guerre en 1886

Gustave Bourgerel : (1813-1882) architecte, dessinateur, aquarelliste

Stéphane Brizé : réalisateur, scénariste, acteur 

Catherine Ceylac : speakerine, journaliste, animatrice de télévision

Albert Clouard : peintre et poète breton 

Conan II de Bretagne : duc de Bretagne au XIe siècle

Arnaud Cosson : humoriste 

Thomas Coville : navigateur 

Lucien Decombe : archéologue et folkloriste breton

Pêr Denez : ecrivain breton et rédacteur de méthode de langue bretonne 

Jean-Yves Glémée : aviateur, fondateur de l'association : " les chevaliers du ciel"

Gwennyn : chanteur, auteur, compositrice, en langue bretonne

Nathalie Koenders : femme politique et championne de canoé-kayak

Laurent Lefeuvre : créateur de bandes-dessinées , auteur du super héros breton : fox boy

Malika Ménard : journaliste, animatrice, miss-France 2010

ET BIEN D'AUTRES.. 

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