Quimper

De la Civitas Aquilonia à Quimper : la petite histoire: 

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L'époque gallo-romaine :

Nichée au coeur de la Cornouaille, reliée à l'océan par deux rivières: l'Odet et le Steir, l'antique Civitas Aquilonia, contrairement à la plupart de ses voisines bretonnes, n'aurait aucun lien avec une quelconque origine celtique. A ce jour, nous avons peu d'informations sur la période gallo-romaine. A l'heure où le port est encore actif entre Brest et Cahaix, sur la rive de la ria sommeillent les navires marchands. Sur le mont sacré Frugy siège le temple ainsi que des sépultures et lieux de cultes. Quelques fermes, des thermes, un village et ses ruelles aux dalles de pierres et des fortifications au pied des collines avoisinantes constituent l'essentiel du chef-lieu que nous connaissons aujourd'hui. Des objets : poteries, monnaies, peignes en os ou des urnes contenant des ossements ont été rapportés par les archéologues ; de même que des statuettes de Vénus ou de Jupiter près de la nécropole de Creac'h-Maria. A Roz-Avel, une villa et ses thermes au décor de marbre, dont les bains étaient chauffés par des fours souterrains,  a survécu. Les meules et silos attestent de la présence de cultures et d'élevage, et les hameçons, de la pêche. On note aussi la présence de métiers à tisser. La période romaine s'étend de l'an 52 av. Jc jusqu'au VIeme siècle. 

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Après la chute de l'empire romain, la cité antique devient une ville médiévale qui, à travers deux personnages d'importance, va errer entre légende et réalité. Le mythe est il devenu réel où est-ce l'inverse ? A chacun de juger. L'histoire raconte qu'au XIe siècle après Jc, le roi Gradlon de Cornouaille, rescapé de l'antique ville d'Ys engloutie sous les eaux arrive à Locmaria où il fait construire son chateau. Quatre siècles plus tard, une autre figure influente va, grâce à sa grande générosité, permettre à la ville de prospérer et de s'agrandir : Corentin de Cornouaille, alias St Corentin, l'un des sept saints fondateurs de Bretagne, devient le premier évêque de Quimper. En 1055, son prédécesseur l'évêque Binidic de Cornouaille fonde l'abbaye des femmes. A sa mort, St Corentin choisi le site du château du roi Gradlon, la place Tour-du-Châtel, pour faire édifier une grande et belle cathédrale. La statue du roi Gradlon se dresse aujourd'hui fièrement entre les flèches de l'édifice, le regard tourné vers la mer... ou vers la ville d'Is ? sans doute les deux... Protégé par ses remparts, Locmaria devient le 1er siège de l'évêché qui marque le début de l'essor de la ville actuelle. 

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Au moyen-âge : 

Au XIVeme siècle, Quimper, signifiant " confluent" de par ses deux rivières, est une ville nouvelle de 5 000 habitants qui survit difficilement à une épidémie de peste. Une bonne partie de la ville s'en est allé... Mais pas tous ! Alors que les riches notables fuient à l'abri de leur manoir, un " indigène local" , alias « Jean sans chaussures », jeune orphelin qui rentre dans les ordres en 1303 comme moine franciscain, vient en aide à la population " il leur donnait à manger et à boire pendant la période de famine, ramassait les cadavres dans les rues et organisait leur incinération". Une statue lui est également dédiée dans la cathédrale. 

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Suivra une période de guerres:  D'abord celle de la succession de Bretagne aussi appelée " Guerre des deux Jeanne" au cours de laquelle Quimper est assiégée par Jean de Montfort et mise à sac par Charles de Blois:  Saint Korantin et Jean de Montfort avaient tous deux les ressources et talents nécessaires pour gouverner la ville. Finalement, chacun d'eux contrôlait les fours et le moulin sur l'Odet, la pêcherie, les halles et avait des droits sur la justice, la police, et la prison; l'un à Kerfeunteun, l'autre sur le Steir". S'ensuit une série de massacres qui entraîne le démantèlement de l'ancien château de Kermoisan. Le duc de Bretagne impose finalement son blason sur les remparts et les églises et assigne un impôt aux habitants afin de renforcer l'économie locale. La ville cernée de remparts de 1500 m de long est accessible par six portes fortifiées protégés par des douves, puis par la tour Bihan (Tourbie) qui constitue, bien sur, un enjeu de taille entre nos deux conquérents. 

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La renaissance : 

Il faut attendre trois siècles pour que la ville retrouve son autonomie et gagne en transformations : les rives de l'Odet sont aménagées et des édifices publics s'installent, dont l'hôtel de ville et le cabinet du premier maire. La révolution bretonne a choisi de s'installer à Quimper. Elle est bien accueillie même si la chouannerie contrôle la campagne avoisinante. En 1790, Quimper est déclarée chef-lieu du département du Finistère, ce qui, 70 ans plus tard, en 1863, entraîne la mise en service du chemin de fer avec son lot de touristes. Une aubaine aussi pour les autochtones qui peuvent, extra-muros, étendre leurs possibilités de travail, de commerce, et développer l'industrie. L'essor de l'artisanat de la poterie (céramique) sera à l'origine du premier marché important de la ville. Les conserveries alimentaires y trouveront également profit. 


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Les temps modernes : 

Saviez vous que la ville de Quimper fut le 14 juin 1940, la capitale de la France durant quelques jours... Avant d'être prise et mitraillée par l'armée allemande le 19 juin 1940. Les habitants développent alors un réseau de résistance et créent une station de radio clandestine audible en Grande Bretagne. Une fois n'est pas coutume, si les anglais ont assiégé le château Brest, ils ont quand même daigné libérer Quimper... A l'arrivée des ennemis anglais, les troupes allemandes se retirent. La ville est libérée le 08 août 1944. 

Les années 60 engendrent une fusion avec trois communes voisines : Penhars, Kerfeunteun et Ergué-Armel. De nouvelles zones d'habitation et quartiers commerciaux vont voir le jour. La ville de 50.000 habitants contera plus de mille entreprises artisanales. Cela néssessite également un nouveau réseau routier à quatre voies (de type autoroute non payante) et des transports en commun. L'aéroport de Plugaffan autorise en 1961 la création d'une compagnie aérienne bretonne: Rousseau-aviation, basée à Pleurtuit, qui assure les liaisons avec Paris et aussi les îles anglo-normandes. On peut désormais venir à Quimper en voiture, en train et en avion. En 1962, Quimper devient le siège universitaire de Bretagne et accueillera plus de 4000 étudiants pour un taux de réussite prometteur. 


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On ne change pas une équipe qui gagne ! Les années 70 et 80 vont mettre à l'honneur le côté pratique : on voit apparaître des ponts sur l'Odet qui évitent aux habitants de faire le grand tour... Il est vrai que la ville s'étend en longueur ! Les malades bénéficieront d'un hôpital et la nouvelle cité administrative pourra régler les affaires de la ville et seconder la nouvelle mairie. En 1990, la cathédrale Saint Corentin bénéficie d'une superbe restauration et retrouve sa luminosité et ses voûtes en brique rouge. La pierre sablée et poncée retrouve son éclat d'antan. Même la population est mise à contribution en apportant dans des chaloupes ou des charrettes les pierres de taille de Plomelin et les ardoises de Gouézec. 

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La ville bouge dans tous les sens: Sur le plan scientifique, la technopole accompagne les entreprises. De nouvelles zones commerciales contribuent activement au développement de l'économie. Côté artisanat, la faïence de Quimper suscite l'intérêt de tous, si ce n'est la convoitise... Autour de la vieille ville, une vie culturelle s'installe (festival de musique et danse traditionnelles, Européades, cinémas, théâtres). L'office de tourisme ouvre ses portes et  une association voit le jour : l'office publique de la langue bretonne donnera une nouvelle impulsion à la presse en langue locale. N'en déplaise aux nationalistes, cette dernière pourra être enseignée dans les écoles Diwan. 

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De nouveaux moyens technologiques vont permettre à 60.000 habitants d'aller de l'avant avec l'arrivée de la fibre optique et le réseau sans fil Wimax dans les années 2000. Jeunes et vieux se retrouvent autour de la parution d'un nouveau magazine: Quimper communauté. Des médiathèques nouvellement créées unifient les générations et retracent les plus belles heures de la Cornouaille. 

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Les maisons à pans de bois, où à colombages : 

Signes de richesse entre le XIVe et le XVIIe siècle, elles se fondent dans le décor moyen-ageux, rivalisant du plus bel effet dans les ruelles pavées de la ville, idéalement bordée de forêts riches en matériaux locaux. Les pièces de bois réalisées en atelier sont un précieux gain de temps sur les constructions en pierre. Les reliefs sculptés représentent des végétaux, des animaux, ou des scènes de vie humaine. Les couleurs ocres, jaune, ou rouge (plus rarement bleue) semblent vouloir transmettre la chaleur d'une tradition ancestrale et apporter de la gaîté dans un monde qui ne l'a pas toujours été. Suite aux incendies de 1762, la construction en bois est peu à peu abandonnée; même si les boiseries masquées sous un enduit ont pour effet d'éviter la propagation du feu d'une maison à l'autre. On crée aussi des murs pare feu en pierres afin de parer au risque d'insalubrité.  


La Bretagne compte aujourd'hui 1500 maisons à pans de bois dont, environ 70 à Quimper, principalement dans la vieille ville (à l'exception de la place des halles et la place st Corentin reconstruites au XIXe siècle). Aux n°12 et 14 de la rue Kéréon, deux maisons sont classées monument historique. Aujourd'hui, souvent réservées au commerce et aux offices de tourisme, elles ont vu leur façade réadaptées pour l'installation des vitrines. Le rez-de-chaussée comprend le magasin et une cuisine séparée ; au 1er étage est la pièce à vivre ou une chambre. Certaines possèdent également des combles servant de grenier. 

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La Faïencerie de Quimper : 

La plus grande fierté de la capitale du Finistère est sans doute la faïencerie aux motifs en grande partie bretons. Les plus anciennes traces de poteries connues remontent à l'époque gallo-romaine qui posa les bases de l'art de la céramique à Locmaria, et s'étendront dans tous le moyen-âge avec ses marchés de poteries. Plusieurs siècles plus tard, le roi Louis XIV suggère la fonte de vaisselle d'or et d'argent, une découverte qui sera largement reprise aux quatre coins de l'hexagone. Mais c'est en Bretagne que naîtra une dynastie de familles d'artistes autour de la faïence :


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En 1700, Pierre Bousquet ouvre une manufacture sur le port encore actif de Quimper. Mais il devra faire face à la concurrence et utilise ses relations pour faire valoir un traité contre le déboisement des forêts et ainsi empêcher la création de nouveaux fours. En 1730, il marie sa fille avec un faïencier de renom : Pierre Belleveaux. Deux techniques différentes vont ainsi s'unir et s'enrichir mutuellement, tout en gardant les plus beaux fleurons de la culture locale bretonne dans les motifs. A la mort de Pierre Belleveaux, vers 1750, la petite fille de Pierre Bousquet épouse un autre faïencier : Pierre Clément Caussy qui établira pour longtemps les cinq couleurs de bases : rouge, vert, jaune, bleu et violet de manganèse.... et mariera sa fille à Antoine de la Hubaudière, faïencier comme vous pouvez vous en douter...en 1771. 

 Début XXe siècle, deux grandes familles fondatrices se font face : La filiation La Hubaudière / Eloury/ Porquier pour la faïence contre Dumaine / Tanquerey qui excelle dans le travail du gré. Finalement, ce dernier rachète les modèles de la faïencerie Porquier et... retournement de situation, se lance dans la faïence pour fonder en 1891 la faïencerie Henriot connue  aujourd'hui. 

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A l'heure où le nationalisme condamne durement toute particularité régionale, l'œuvre de la faīencerie Henriot contribue activement au renouveau de la culture Celto-Bretonne à travers ses designs: motifs historiques ou scènes de vie locales. Deux grandes expositions : l'exposition internationales des arts décoratifs et l'exposition coloniale en 1931 contribuent à faire connaitre l'art de notre merveilleuse région. On entre alors dans une période de fusion entre l'art moderne et la tradition ancestrale. Le " père Henriot" fait venir des artistes étrangers qui enrichissent les techniques employées jusqu'alors en y ajoutant une note d'exotisme. Cette initiative influence René Yves Geston qui crée une mappemonde qui trônera fièrement à l'entrée de la faïencerie. Un nouveau thème est né : l'hommage aux marins et découvreurs bretons " d'où le dicton " Partout où le soleil passe, le breton passe". 

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L'entre-deux-guerres sera une période propice qui va fournir des emplois à 200 artistes qui, sous l'égide des grands-maîtres, vont découvrir l'étendue du potentiel de la faïence et surtout son utilité. Quoi de plus motivant pour mettre en valeur le savoir-faire de chacun ? Si les anciens Gaulois nous regarde de là où ils sont, ils peuvent être fiers du travail accompli pendant 15 siècles depuis les poteries rudimentaires de l'antique Civitas Aquilonia...et voir que grâce à eux la ville de Quimper brille et rayonne à travers le monde! Les anciennes techniques ayant peu évolué à travers les âges, elles sont donc encore plus où moins utilisées, pour garantir aux générations futures la survie de l'un des plus anciens métiers du monde. 

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Quelques Quimpérois célèbres :

Anne Marie Audouin de Pompery  (1762-1820)  : alias la " Madame de Sévigné de Quimper", virtuose du piano et du chant,  tient des salons musicaux pour adoucir les temps obscurs de la révolution. Connue pour sa correspondance avec son cousin Augustin Audoun, elle est passionnée par la nature et brille par sa bonté, sa convivialité envers autrui et son "culte de l'amitié". Elle s'intéresse à la philosophie et encourage ses enfants à apprendre le breton. 


le docteur Laennec : (1781-1826) : précurseur de la médecine Moderne, inventeur du stéoscope ; en 1821, il ouvre un cours de médecine à l'hôpital Necker (Paris) dont il devient le chef de service. Médecin personnel de la duchesse de Berry, veuve de Charles X , il sera nommé titulaire de la chaire de médecine pratique au collège de France, puis professeur de clinique à l'hôpital de la Charité. Il entre à l'académie de médecine. Il décède à l'âge de 45 ans dans sa Bretagne natale, emporté par la tuberculose. 

Alexander Jacob : tailleur qui fournit aux pauvres des emplois dans la confection de vêtements brodés traditionnels bretons. Grand-pêre de Max Jacob (1876-1944) : poète, journaliste, peintre, romancier, ses œuvres mettent en valeur des scènes de vie locales, des paysages bretons, et surtout la grandeur de sa ville : Quimper, dont il était éperdument amoureux. Il se passionne pour la graphologie, et s'entoure de gens aussi illustres que Pablo piccasso ou Guillaume Apollinaire en passant par A. Modigliani. Sa passion et son éloquence lui valent l'adoration du " tout Quimper". Emmené par la guestapo en 1941, sa dernière pensée fut pour sa ville chérie, il affirmait même être " un enfant de Quimper avant sa naissance ". 

Dan Ar Braz : auteur, compositeur, interprète. Précurseur de la musique bretonne moderne, il crée le spectacle " L'héritage des Celtes" avec des artistes issus de chaque pays celtiques. En 96, il participe à l'Eurovision avec une chanson en breton. Il accompagne Alan Stivell pendant plusieurs années. 

Jean Failler : écrivain, auteur d'une 50 aine de romans policiers et créateur du personnage de Mary Lester. Il écrit également des histoires locales comme " Filosec et Biscoto". Il a aussi à son actif plusieurs romans historiques, des recueils de poésie et des BD  

Louis De Carné : diplomate, journaliste et historien, il devient membre de l'académie française et reçoit la distinction de chevalier de la légion d'honneur. 


Abel Villard : artiste peintre et industriel, créateur de l'École des Beaux-Arts de Quimper,  il enseigne le dessin et propose des cours artistiques gratuits. En 1967, Il est nommé chevalier de la légion d'honneur  en 1967 et officier de l'instruction publique en récompense de ses actions culturelles. Ses peintures décrivent principalement le Finistère et la région de Douarnenez, Quimper ou Locronan. Il est à l'origine de la confiturerie Villard. 

Charles Hernu : député maire de Villeurbanne, ministre de la défense du temps de François Mittérand.

*Jacques Villeglé : Ecrivain, plasticien, peintre. Il fait aussi des lithographie. 


Alfred Beau : (1829-1907) , peintre, photographe, céramiste, et conservateur du musée des beaux-arts de Quimper. En 1870 il devient le directeur artistique de la faïencerie Porquier à Quimper. Ses peintures décrivent des scènes locales bretonnes. 

Et une ribambelle de skippers : 

Jean LeCam : Alias " le roi Jean" , navigateur, skipper, auteur du livre " Toutes voiles dehors", Champion de France de course au large en solitaire, Vainqueur de la Transat, Champion du monde de Formule 40, record de l'Atlantique : arrive régulièrement dans les 3 premiers au Vendée globe et à la transat en solitaire sur son multicoque. Il fut l'équipier d'Eric Tabarly et de Michel Desjoyaux. 

Marc Guillemot : navigateur, skipper lance l'association trophée des multicoques qu'il organise. Régulièrement dans les trois premiers sur  la route du rhum, la transat et le Vendée globe. 1er au SPI France en Open, champion du monde Orma, il gagne le tour d'Espagne à la voile en 2010 et bat le record du tour des îles Britanniques l'année suivante. En 2009, il est promu " chevalier de l'ordre national du mérite" pour son intervention auprès de Yann Elies lors d'un Vendée globe. Il publie le livre " vrai-faux solitaire." 


*Bertrand de Broc : navigateur, skipper, : arrive 1er lors du trophée BPE et aussi du tour de France à la voile. Généralement bien classé dans la route du rhum, le Vendée globe, le solitaire du Figaro, il arrive 1er dans la transat en double. 

Jean Luc Nelias : navigateur, skipper. Régulièrement classé dans les trois premiers lors des transat sur son trimaran. A son actif également le tour de France à la voile, le tour de Bretagne et le tour d'Europe. 

Il est évident que cette sélection n'est pas exhaustive. Si vous pensez à d'autres personnes d'hier ou d'aujourd'hui qui mérite d'être cités, merci de laisser un message dans la section des commentaires à la fin de cette page, je me ferai un plaisir de les ajouter. 

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La vie culturelle :

Si aujourd'hui le musée départemental breton peut mettre en avant les magnifiques costumes quimpérois, c'est en partie grâce à Alexander Jacob qui proposait aux plus démunie des emplois de brodeurs et des cours de confection. L'une des vitrines du musée montre un cortège de mariage : l'homme, en chapeau de feutre, chupenn (veste sans manche) brodé de fleurs ou motifs géométriques, bragou braz (braies) ou pantalon rayé conte fleurette à sa douce en bourlédenn (coiffe à bords larges) mettant en valeur la robe de velours noir ou bleu brodée d'or surmontée d'un tablier ivoire.  Trois gilets sont superposés pour mieux montrer les trois hauteurs de manches aux tons différents. La partie supérieure de la robe est ornée de perles métalliques brillantes. Un manteau noir (coiffe pichou) ouvert sur la robe recouvre le tout. Au son d'un bagad imaginaire, les danseurs prennent vie. La femme Quimpéroise a gardé sa coiffe jusque dans les années 80 pour les grandes occasions (mariages, fêtes, funérailles, pardons). Certaines coiffes sont discrètement brodées de motifs religieux.


Le musée départemental breton est à ne pas manquer ! Reconstitution de scènes de vie locales plus vraies que nature, meubles anciens stylisés, costumes, coiffes et bijoux, tableaux de maîtres, poteries et faïence, projections de documentaires anciens, etc. Un prodigieux retour dans le temps au cœur des traditions bretonnes. Les sens en éveil, vous ne regretterez pas d'y avoir passé plus de deux heures... ! 

La fête des reines

En 1922, Louis Le Bourhis inaugure le cinéma Odet-Palace. Pour l'occasion, il a l'idée d'inviter les " reines de Concarneau, Pont-Aven et Pont-l'Abbé: initiative qui fait son chemin dans la tête des commerçants qui y voient l'occasion de mettre en évidence les costumes traditionnels, les étoffes et les danses. En 1923, a lieu la première fête des reines de Cornouaille en la présence de Théodore Botrel. Marie Guirriec est la première reine Quimpéroise couronnée. Une sympathique nouvelle tradition est née encore en vogue aujourd'hui dans plusieurs villes de Cornouaille: un concours de miss à la bretonne au rythme effréné du biniou et des danseurs. 


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Le festival de Cornouaille :

Dans les années 50 à 80, le maire de Quimper Joseph Halléguen associé à Pierre Jakez Hélias consacre le quatrième dimanche de juillet aux Grandes fêtes de Cornouailles qui permet la rencontre interceltique entre sonneurs et danseurs pour des parades endiablées et des fest-noz. Depuis 1982, la fête continue sous sa nouvelle appellation : le festival de Cornouailles, qui rassemble chaque année en juillet la plupart des grands noms de la musique bretonne  (Alan Stivell, Deniz Prigent, Tri yann,  Cécil Corbel, et tant d'autres). 

Le festival de Cornouaille est membre depuis 2010 du Collectif des festivals, une association engagée pour le développement durable et solidaire en Bretagne. Il poursuit son travail dans des domaines très variés touchant à l’environnement et au sociétal. L’ association mène des actions en direction de l’économie d’énergie, de la prévention des risques liés à la fête, de l’accessibilité, du recyclage, de la valorisation du bénévolat, à travers notamment un espace dédié au développement durable et solidaire (place de la Résistance). 


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La vie culturelle de Quimper comprend aujourd'hui :

* 11 médiathèques 

* 6 autres musées dont le musée du patrimoine et le musée de la faïence 

* 5 théâtres dont le théâtre de Cornouaille

* 3 cinémas

* 1 parc des expositions

*1 centre de congrès 

* 1 centre culturel 

* Plusieurs salles de spectacles et de conférences. 

Sur la rive droite de l'Odet, les halles sont le coeur social de la ville avec ses foires et marchés rythmant la vie de la cité.  

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Le Quimper industriel :

Depuis deux siècles, huit principaux domaines jalonnent le parcours industriel de la cité depuis le déclin de l'artisanat qui, pourtant, a survécu à bien des tempêtes. On peut dire néanmoins que la trame du " tissu industriel" n'a pas vraiment changé. L'homme reçoit de la terre, il fabrique et il revend.

Produits de la terre : Quimper aurait pu devenir la " terre noire" du Finistère avec sa production de charbon. L'ouvrier agricole se consacre à l'élevage, puis conduit ses bêtes aux abattoirs. La terre fournit aussi du sable et de l'engrais. 

L'agro-alimentaire : issue de l'élevage, la production de viande et charcuterie (dont le fameux pâté Henaff dont raffole tout bon Finistérien qui se respecte...) fournit des emplois sûrs et aussi des produits laitier de qualité. L'usine Saupiquet, fermée pendant un temps va rouvrir dans un autre quartier de la ville. Et comme partout en Bretagne, ce qui est sucré a toujours dominé le marché! Comme les glaces Courtois ou la confiturerie Villard qui fusionnera avec Vassellet dans les années 70. L'entreprise " Filet bleu" et sa biscuiterie sera rachetée par Intermarché. Les fabricants de crêpes, galettes, et gâteaux du terroir " font toujours leur beurre" ... si vous me pardonnez ce petit jeu de mot!  


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L'artisanat moderne : certains secteurs n'ont pas vraiment changé depuis des siècles, si ce n'est les techniques modernes.. Et encore! Si vous allez dans les festivals bretons et dialoguez avec les artisans, ils évoqueront le passé avec nostalgie, au point que certaines méthodes ont été reprises dans la confection ou l'entretien des coiffes bretonne :  teinture, tannerie, amidonnage etc. On mélange bien volontiers les époques, mais c'est grâce à cette richesse que le produit porte encore aujourd'hui la marque de l'authenticité. L'ancienne bonneterie Armor, aujourd'hui devenue Armor lux a développé son savoir dans le pull marin à rayures et autres vêtements locaux. Et comme le faisait Alexandre Jacob, Quimpérois célèbre, Armor lux créa des emplois solidaires dans les années 90. Citons aussi la "Fileuse d'Arvor" : pull et vestes. L'entreprise de chapeaux et vêtements masculins Le Glazic est délocalisée à LocMaria en 1978. Le secteur du textile se développe également dans la création de vêtements techniques et professionnels. 

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Appareillages : d'autres secteurs d'avenirs comme les pièces métalliques, L'équipement métallurgique, l'appareillage électrique ou électronique, ou encore les récipients utiles, ustensiles agricoles ou matériels de marine n'ont cessé de se développer depuis l'usine Le Galva en 1926, reprise par Rapidex en 1978. 
L'automobile : pièces détachées de rechange
Chimie/Pharmacie et Cosmétiques : produits de la mer, aux algues entr'autres. 
L'énergie : Électricité, gaz
L'aéronotique : pièces détachées 

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Dans les années 1950, la ville s'urbanise. Certaines anciennes entreprises sont détruites, d'autres sont délocalisées. Les activités du port sont transférées à Corniguel, plus spacieux et plus adapté à la ville nouvelle qui s'étend de plus en plus. Des ponts sont construits comme celui de Poulguinan en 1974, ou encore le pont tournant de Locmaria qui officialise l'utilisation de l'industrie automobile au dépend de la belle époque des passeurs naviguant. Ne reste aujourd'hui que le tourisme fluvial sur les quais de Quimper. Afin de donner le change, certains bateaux de plaisance proposent des exécutions aux îles Glénan ou sur l'Odet, réputée l'une des plus belles rivières de France. Les années 60/70 voient la décentralisation de la zone industrielle se reconstruire en périphérie dans le secteur de l'hippodrome. Le réseau routier est relié au chemin de fer, plus rapide que les bateaux pour acheminer la production extra-muros... 

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A voir, à Quimper :
* La vieille ville
* La cathédrale st Corentin
* La faïencerie et le musée de la faïence 
Le manoir de Lanniron et l'Orangerie

* La place au beurre 
* Le musée départemental breton
* Le musée des beaux arts 

* Les jardins de la retraite et le chemin du hallage, le quartier de Locmaria 
* Les halles st François 
* L'Odet 
* A 7 kms, le Manoir Kinkinz et sa cidrerie

* Les gorges de Stangala

Quimper poi

Les commerces : 

* Alimentation :  Carrefour, Carrefour express, Leclerc, Géant Casino, Biocoop, Netto, Shopi , Spar 

Non alimentaires : Max plus, Devred, St James, Stokomani, et téléphonie diverses

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Où dormir à Quimper ? 

Plusieurs formules s'offrent à vous, répondant à votre attente et à votre budget :

La chambre chez l'habitant : vous trouverez des solutions intéressantes sur les sites Roomala, Airbnb, Casa etc. Certaines offrent le petit-déjeuner

Les chambres d'hôtes : dans une maison de caractère ou un manoir 

le banellou : proche du centre-ville et du musée départemental breton 

le manoir de Lanroz : dans un manoir en granit sur l'Odet, à l'entrée de Quimper
Stang roz house : dans une maison traditionnelle de type chaumière, à 5 kms du centre-ville, formule Bed and Breakfast 

Les gîtes : de type pension de famille dans une maison de caractère le plus souvent. Avec ou sans les repas. Contient une cuisine équipée le cas échéant. 
les loups de sable : dans une demeure de charme, proche de la vieille ville 
le gîte : dans une maison de caractère en granit. Une solution adaptée pour tous, à la campagne et à proximité du centre historique
le penty : dans une maison à colombages sur les rives de l'Odet, à proximité du centre historique


Les hôtels : 
Océania 4* proche du centre-ville 
* Gradlon 3* hôtel de charme au centre-ville 

Hôtel de la gare
Hôtel Quimper sud- Bénodet 2* , formule avec petit-déjeuner
Et bien sûr les chaînes hôtelières : Best-western, 1ere classe, Ibis, Kriad etc. 

Autres types d'hébergements  pour courts séjours
Hébergement de type appartements sur Quimper
* La maison des Glazicks

Dormir en ville 

Autre : 

Camping de l'orangerie et de lanniron  5*

Facade et jardin 1

 

 

 

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