Lorient : Dame-courage de 350 ans

Lorient au 18 eme siecle 1

Une histoire d'Orient... 

En 1664, Colbert créé une compagnie française de commerce maritime entre la France et les mers du sud : la compagnie des Indes Orientales. Porcelaine de Chine, épices et soieries indiennes entre autres, sont des marchandises très convoitées par les négociants d'une part... mais aussi par les anglais. En 1666, la CIO quitte le Havre pour s'installer à Port Louis dans le Morbihan : la presqu'île débouchant sur l'Atlantique, (aujourd'hui rade de Lorient sur l'estuaire du Blavet et du Scorff, près de Ploemoeur) se révèle être un endroit stratégique pour le départ des grandes migrations, quoique très exposé à la concurrence ennemie... mais c'est le point de départ idéal au départ des grandes expéditions. Très vite, une société ouvrière construit un mur d'enceinte pour abriter les bateaux, les magasins de stockage, les logements pour le personnel, ainsi qu'une corderie, une forge, un quai en pierre, et une chapelle. Une boulangerie fournit du pain aux ouvriers. 

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Le XVIIe siècle : 

Début XVIIIe siècle, les travailleurs doivent se contenter de logements en torchis, vétustes et insalubres. Pour l'heure, Il semble qu'il y ait pour les officiers aient des choses plus importantes à prendre en considération que le manque d'hygiène... comme la guerre contre la Hollande, les incendies, sans oublier les intrusions quelques fois " surprises" de nos voisins anglais... Il faut aussi construire une vingtaine de nouveaux vaisseaux pour le roi et la marine royale, car ces derniers vont devoir, pour l'effort de guerre, cohabiter avec la CIO; le but du jeu étant de faire de la France une puissance maritime de renom. Sous l'influence de Colbert, puis celle de son fils: le marquis de Seignelay, des échanges internationaux vont ainsi se développer. La rumeur se répand  comme une trainée de poudre, il y a de l'argent à se faire, la soif d'aventure faisant le reste. Les armateurs et négociants malouins affluent pour sillonner, entre deux attaques Corsaires, les océans de la France à la Chine, et de l'Inde à la France. 
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En 1719, John Law, un écossais fraîchement débarqué crée une fusion avec des compagnies de Louisiane et d'Afrique, oui mais voilà... "Plus il y a de fous et moins il y a de riz" comme disait un humoriste bien connu... en effet, Edouard de Rigby, directeur de la compagnie d'Occident (successeur de la Compagnie de Louisiane) est certes un armateur de talent, mais il est plus habile encore pour le détournement de fond. Découvert, Il est emprisonné à la Bastille à Paris... suivi de près par le nouveau directeur : Le Brun de la Franquerie, aussi poursuivit pour fraude... Et la liste est longue... 

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Pendant que la CIO se débat avec l'intégrité de ses sujets, la Royale se distingue dans la construction de navires marchands et autres frégates de luxe. Une décennie plus tard, la prospérité du négoce appelle une réorganisation du lieu de débarquement. En 1733, un hôtel des ventes est construit et l'enceinte du port est renforcée et divisée en deux parties distinctes: d'un côté le commerce des marchandises d'importation avec son tout nouveau catalogue, et de l'autre le chantier naval. L'ensemble sera renforcé de 5000 marins, de 6600 soldats assurant la protection des comptoirs et de 4000 ouvriers toutes spécialités confondues. Cette contribution aux emplois fournis vaut à la compagnie la "modeste" subvention de 170 000... livres (une fortune pour l'époque!) pour assurer l'entretien du port et son alimentation en eau... 

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Le XIXe siècle :

En 1800, Lorient, ville de garnison, devient une préfecture maritime. La compagnie des Indes a cessé son activité, la marine royale est donc seule aux commandes pour faire évoluer l'activité sur le port, secondée par l'armée de terre et les troupes coloniales. L'arsenal se lance alors dans la révolution industrielle. Dés 1820, le collège royal dispense des formations théoriques et techniques, exemple suivit de près par l'école d'application du génie maritime. En 1827, un centre d'expérimentation d'artillerie éclaire le monde sur le génie militaire. Sous la coupe d'un architecte et ingénieur férus en techniques de pointe: Henry Dupuy de Lôme, les navires gagnent en solidité et en sécurité anti-feu : l'acier va peu à peu remplacer le bois. Les emplois sont donc toujours assurés à Lorient, particulièrement à l'arsenal dans la construction de navires tandis que d'autres hommes rejoignent l'armée dans l'effort de guerre sous Napoléon III. En 1858, le premier bataillon de marins fusiliers est formé, alors les que les canonniers sillonnent déjà les mers sur le cuirassé " La gloire" dans l'espoir d'y débusquer un navire ou quelque sous-marin ennemi. Le Napoléon III est le premier navire à hélice et tous ces bâtiments flottants  gagneront des machines plus performantes, des coques solides et un armement rénové. Côté commerce, 100 000 tonnes de trafic sont toujours assurées chaque année. 1862 arrivent avec la première ligne de chemin de fer : Savenay/Lorient. Le port de guerre  se tourne de plus en plus vers la pêche à la fin du XIXeme siècle. En 1880 la ligne de train Lorient-Paris est assurée. Le poisson peut désormais rejoindre les halles de la capitale ou les usines et conserveries dans toute la Bretagne.

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Le xxe siècle :

Au tout début du XXe siècle, gagnée par l'influence bénéfique de l'ancienne compagnie des Indes, Lorient est devenu une ville solidaire et ouverte à la vie sociale. La marine finance l'hôtel-Dieu qui soignent les pauvres gratuitement. Le pain est aussi vendu à prix réduit pour les plus nécessiteux. Des aides sont attribuées aux ouvriers du port, tant financières que formatrices. Hélas, pendant les trois prochaines décennies, un nouveau défi va devoir renforcer cette chaine de solidarité humaine : Les épidémies vont se succéder : de choléra, turberculose, scarlatine, rougeole, typho?de et variole. Un coup dur à la ville qui va devoir enterrer la plupart de ces courageux guerriers tandis que les survivants seront soignés au nouvel hôpital sous la dirction de Louis Bodélio, illustre médecin et épidémiologiste lorientais reconnu autant pour ses connaissance que pour sa grande générosité envers la pauvreté. Les chanceux qui avaient échappé au désastre repartaient sur les mers défendre la capitale ou beaucoup plus loin vers la Chine pour y développer la colonisation et mettre un terme aux attaques chinoises : ce fait historique est connu sous le nom des "expéditions du Tonkin."

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Après la maladie, les guerres... 600 000 bretons sont mobilisés ; 150 000 n'en reviendront pas. De plus, une nouvelle épidémie continue de décimer la population : la grippe espagnole tue des miliers de personnes militaires et civils. Lorient survit malgré tout. Elle a même désormais sa propre ligne de tramway. De son côté, Le port de Keroman fournit quelques 5000 emplois, toujours dans la construction navale et militaire. L'agro-alimentaire a aussi besoin de monde pour nourrir soldats et marins... et quelques années plus tard, les troupes allemandes. En effet, pendant la deuxième guerre mondiale, l'amiral Dönitz, patron de la flotte sous-marine du Reich installe son QG à Lorient. "Tant qu'à faire" ce monsieur s'offre le luxe de réquisitionner quelques villas cossues de Kernevel/L'armor-plage pour y loger son état-major. Puis il fait appel à 15 000 hommes surnommés " les loups gris" pour construire une base et y mettre ses U-boote (sous marins allemands spécialisés dans les attaques de convois de ravitaillements pendant la seconde guerre mondiale). La ville de Lorient va alors devenir le lieu stratégique du plus grand convoi naval de l'histoire de la Bretagne : La bataille de l'Atlantique commandités par les nazis. 

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Pendant quinze longues années de 1930 à 1944, La métropole croule sous des bombardements incessants visant à détruire l'arsenal et à atteindre la BSM (Base des sous-mariniers). Pour une fois, et contre l'Allemagne oblige..., les anglais seront nos alliés, lançant de leur côté plus de 4000 bombes pour atteindre les sous-marins allemands. Mais combien de victimes innocentes y ont perdu la vie, pris en " sandwich" entre ces deux grandes puissances ennemies .... Ce sont finalement les américains, qui, en 1943 eurent le derniers mot en coulant, grâce à une artillerie de pointe, plus de 6000 bateaux et 135 U-boots. Suffoquant en plein coeur de ce massacre, la courageuse Lorient est détruite et perd 80 % de sa flottille. La libération arrive finalement en juin 1944. Les archives font état de 13 000 logements et bâtiments détruits dont les industries, soit 80 % du patrimoine immobilier. En 1946, seulement 12 000 habitants ont survécu au désastre des guerres et des épidémies, sur les 50 000 habitants au début du siècle dernier.

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La reconstruction de la ville prendra une trentaine d'années pendant lesquelles, comme à Brest, des baraques en bois servent de logements provisoires pour les marins, les ouvriers, et les militaires ; du moins ceux qui n'étaient pas sur la mer; mais aussi pour la population privée de tous leurs biens matériels. Dans l'urgence, les architectes ont carte blanche sur le style. Le résultat sera une grande diversité architecturale où chacun y va de sa fantaisie. Lorient sera alors qualifiée de ville d'art et d'histoire dans les années 60. 

Sur le port de Keroman, la marine nationale reprend du service. De nouveaux chalutiers de pêche modernes et mieux équipés font leur apparition, ainsi qu'une nouvelle criée pour la vente du poisson en 1975, et 200 m de quai supplémentaire. L'anse de Kergroise est réaménagée en port en eau profonde. La BSM se porte bien, les forces sous-marines n'ont pas trop souffert et sont même presque intactes. Encore une preuve de la tenacité bretonne! et dans cet esprit de détermination, les bâtiments se reconstruisent peu à peu. 

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Les années 80 sont une renaissance. La vie culturelle s'installe : cinéma Le Royal, Grand Théâtre, halls d'exposition. Lorient a de nouvelles écoles et lycées, les halles vendent le poisson et les denrées du terroir, l'hôtel de ville gère les affaires locales et fait construire des zones HLM. Un formidable baby boom redonne une seconde jeunesse à la population qui atteint 70 000 habitants. De plus, le syndicat intercommunal fait fusionner les villes et villages environnants pour former le district du Pays de Lorient qui va s'enrichir de 11 nouvelles communes. La communauté Cap l'Orient est née, donnant droit à de nouvelles infrastructures et accords qui sont autant de portes ouvertes sur l'avenir. 

* La chambre de commerce signe un accord avec la marine nationale et accueille des navires de fort tonnage.

* la première liaison aérienne avec Paris donne encore un bon coup de punch à nos amis lorientais en amenant du monde.

* Sur le plan routier, la route nationale Nantes/ Brest/Lorient / Rennes facilite le relationnel breton.

* Le TGV dessert Lorient en 1991

* L'anse de Kergroise a maintenant un quai long d'un km. La célèbre citation de Jean De La Fontaine : " je plie mais ne sombre pas" aurait vraiment pu être bretonne... Malgré les fluctuations de la vie qui prend un "malin plaisir" à dresser des obstacles.... En effet, les année 80 sont aussi celles du déclin de la pêche française. L'effectif des marins-pêcheur va diminuer de moitié. Trop peu rémunérés, ils vont peu à peu déserter le Morbihan pour chercher du travail dans la capitale. Les bateaux manquent ainsi de personnel et les risques de périr en mer sont multiples. Quand à La SNSM (Société nationale des sauveteurs en mer), ils ne peut être partout. La pêche fournit donc de moins en moins d'emplois et de poisson. La marine nationale a alors besoin d'une restructuration....une de plus!  Dans le même temps, la BSM ferme définitivement ses portes en 1997.


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Quand l'océan s'en mêle :

De l'orient à Lorient, l'océan a toujours joué un rôle de premier ordre, il va "sauver les meubles" cette fois encore dans les années 2000. Grace aux fonds de reconversion de la Communauté Européenne, de nouveaux projets voient le jour : 

* Le quartier de l'ancienne BSM (Base sous marine) se reconvertit en pôle course de voiliers, et devient une petite " cité de la voile". 

* L'université Bretagne sud crée un pôle d'enseignement supérieur et accueille plus de 5000 nouveaux étudiants qui vont redynamiser la ville et son port. 

* Sur le plan culturel, le festival interceltique va avoir lieu chaque année et apporter son lot de touristes. C'est aussi l'occasion du départ de la Celticup océanique, course de voile en double et autres régates qui vont assurer et renforcer le lien entre le sport et la culture bretonne. 

* Selon une étude de Randstadt, La DCNS (direction des constructions navales systèmes et services) serait l'entreprise préférée et privilégiée des Français. Spécialisée dans le génie naval militaire et l'énergie marine, elle fournit aux Lorientais quelques 2500 emplois.  " 13 000 collaborateurs conçoivent, construisent et entretiennent une gamme très large de navires, de la corvette à la frégate, du porte-avions au sous-marin, parmi les produits les plus complexes jamais réalisés par l’Homme." explique Damien Coirier, Directeur des ressources humaines au sein de la France. A Lorient, la DCNS et l’association Réseau Entreprendre® Bretagne s’unissent pour soutenir des projets de créations et de reprises d’entreprises. 

Adroit argentine opv dcns 1Le Lorient d'aujourd'hui  : 

Les vingt dernières années ont apporté à la ville de Lorient une meilleure qualité de vie qui se ressent dans tous ces aspects : 

* sportifs : Le FC de Lorient grimpe en ligue 1 grâce à un entraîneur de poids : Christian Gourcuff

*social : la zone HLM de Kervénanec est reconstruite, le taux de chômage étant élevé du fait de la pénurie d'emplois de pêcheurs, même si l'activité portuaire et agro-alimentaire réunis offrent quand-même plus de 10.000 emplois.  

* touristique : si Lorient, rebâtie dans l'urgence, offre au premier coup d'oeil peu d'attrait et de lieux de visites, elle possède quand même des lieux pleins de charmes centrés sur son port et ses rivières qui en font une ville agréable et procurent une douceur de vivre. 

En 2021, comme sa " cousine du nord" brestoise, Lorient est rebaptisée la ville aux cinq ports

* port militaire

* port de pêche

* port de commerce

* port voyageur

* port de plaisance

Lorient est aujourd'hui une "vieille dame" de 350 ans qui peut être fière de ses élans de courage ! 
Si maintenir ses racines et son identité a toujours été à l'origine de la force bretonne, la reconstruction de la ville a néanmoins dû répondre aux besoins du moment. Quand la crise économique surgit, il faut souvent sortir des sentiers battus et dépasser les limites que nous nous fixons. Tout en gardant " au chaud" les valeurs anciennes et ancestrales, il s'avére nécessaire de s'ouvrir aux techniques modernes quitte à créer un harmonieux mélange de styles. Dés les années 80, les logements aux grandes baies vitrées sont devenus plus lumineux, les balcons et loggias promettent de belles heures au soleil d'été. Des cadrans solaires sur les toits en terrasse économisent l'énergie. Le béton n'est plus QUE du béton mais devient plus acceptable s'il est joliment entouré de verre et de métal. Les maisons prennent des couleurs. A l'inverse, les lorientais ont bien compris que cette avancée sur le temps ne peut fonctionner que si le modernisme est rattaché à l'histoire de la ville : A Lorient, cela signifie être toujours relié à l'activité maritime. Aussi les architectes ne lésinent pas sur la traditionnelle vue sur le port et favorisent un contact direct avec la mer. 

Les quais sont devenus un lieu de promenade. Le front de mer offre une vue prenante sur les navires marchands, anciens et nouveaux, les chalutiers de pêches et les bâtiments de la marine nationale. L'embarcadère attend le visiteur pour une promenade en mer dans les îles du golfe du Morbihan. Les zones de mouillage offrent au familles de plaisanciers un lieu privilégié pour faire reposer leur bateau et leur permettre de séjourner quelques jours dans la ville. Harmonie, esthétique et histoire cohabitent; les architectes, historiens et archivistes font bon ménage. Le mémorial d'histoire de la ville est comme un phare qui ne doit pas s'éteindre, les hall d'exposition, telles des balises dans les couloirs du temps "veillent au grain". Lorient n'est pas une ville nouvelle mais une ville toujours bien vivante qui n'a de cesse d'évoluer. 
Toutefois, là encore, chaque médaille a son revers: les bateaux ne sont pas éternels, les ressources et les subventions s'avèrent insuffisantes, les marins-pêcheurs se sont de plus en plus rares et se tournent vers une vie plus citadine. Il faut se reconvertir et s'adapter : le poisson devient filet, fumé ou surgelé pour finir dans la grande distribution ou la restauration. La technologie est l'assistant indispensable des ingénieurs de la DCNS dans la conception et la fabrication des navires les plus performants: frégate, hydroglisseurs, multicoques de courses etc. la plupart étant destinés à être revendus. Le progrès est source d'emploi... jusqu'à ce que le ministère de la défense s'en mêle...

En 1985, on pouvait lire ceci : " Lorient est un vaste ensemble militaire et industriel regroupant près de 10 000 personnes. La marine à Lorient apporte à l'économie locale des ressources considérables évaluées à plus d'un milliard de francs, contribuant à la prospérité de la ville, édifiée par la marine, et vivant pour et de la marine" Ce qui signifie en un mot " chacun pour soi, ils n'ont pas besoin de nous " ... C'est à cette époque que Lorient perd son statut de port militaires et 25% de son effectif. 

Par chance, des financements européens, crédits et fonds de reconversion sont venus à bout du déclin industriel qui menaçait encore une fois de sévir à tout moment. Mais il y a encore une carte à jouer... les années 2000 misent à fond sur l'éducation et fournissent un panel chargé de formations à tous les niveaux. Les écoles spécialisées assurent des diplômes élevés et reconnus dans la technologie et le génie industriel. Des laboratoires, instituts de recherche, centre d'expérimentation marine continuent à protéger la biodiversité et à veiller à faire passer l'information au plus grand nombre, comme : Ifremer, IDmer ou Innomer. Cette solidarité vieille de 300 ans est toujours d'actualité aujourd'hui, tous voulant contribuer à apporter une réponse à la situation actuelle en faisant évoluer le marché.  

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La vie culturelle : 

Pour donner le change, la culture est toujours là pour faire le lien avec le passé, mais celle-ci aussi va évoluer. Les musées et l'école des beaux arts ne se consacrent plus à la peinture mais plutôt aux arts plastiques. Le nouveau slogan est: Lorient a une âme, un esprit, une volonté et une joie de vivre, mettons la culture à la porté de tous! Le festival interceltique est aujourd'hui le plus important au monde. 

La petite histoire du festival interceltique de Lorient : 

En 1971 Pierre Guergadic recrute des musiciens brestois et crée un festival de cornemuses et de musique bretonne. Il fait appel à Jean Pierre Pichard, secrétaire général de l'assemblée des sonneurs (fédération qui gère les bagadoù). Ensemble ils créent une manifestation d'envergure internationale. Dans les années 2000, le festival de Lorient devient le plus grand rassemblement mondial de musique celte. 

Jean Pierre Pichard nous explique :

" Le festival s'est développé autour de trois axes : l'inter-celtisme, l'ouverture culturelle et le professionnalisme. Il s'agissait en premier lieu d'élargir le concept breton et d'aller vers le progrès. En invitant les différents pays celtiques comme l'Ecosse, l'Irlande, ou le Pays de Galle, la Bretagne valorisait sa propre image et bénéficiait d'une expérience unique. Cette ouverture introduisit de nouveaux modes d'expression comme le folk, le rock, ou la musique symphonique, tout en nourrissant la littérature et l'audio-visuel". Vecteur contemporain des cultures celtes, le festival favorise ainsi la création musicale à travers de grands noms comme Alan Stivell, Shawn Davy, James Moreau ou encore Paddy Moloney. Les musiques populaires de Galice et des Asturies apportent aussi un nouveau souffle. Outre les aides financières de la ville, de nombreux bénévoles apportent leur soutien. Des talents nouveaux se découvrent. En 1990, Lorient reçoit 3500 artistes et 200 000 spectateurs. En 1997, 26 h de télévision sont vendues dans le monde entier. Le réseau international entretenu depuis 350 ans contribue à promouvoir la ville de Lorient et de produire des retombées économiques appréciables. Des souffleurs écossais et irlandais ont ainsi fait leurs débuts à Lorient en transmettant à la population un amour de la musique celtique qui ne faiblit pas. 

Festival interceltique 1

                                                                              

En visite à Lorient : que voir ? que faire ? 

Des musées historiques :

* le musée de la compagnie des Indes : l'histoire des grands navires marchands et expéditions d'antan sur les mers de Chine et de l'Inde 

* le musée sous-marin du Pays de Lorient : retrace l'histoire des sous-marins et des épaves, reliques d'une époque en guerre. Découvrez les mystères des profondeurs. 

* le Sous-marin Flore S645 et son musée interactif

* la tour Davis : découvre l'évolution des appareils de sauvetage de 1941 à nos jours à travers l'histoire d'un sous-marin. 


Le monde marin à l'air libre

* la cité de la voile Éric Tabarly : vous emmène dans l'univers de la voile moderne et de la course au large. Espace consacré au parcours d'Eric Tabarly, essayez aussi le simulateur 

* La BSM de Keroman (Base sous marine) : Visite guidée de l'ancienne base, du sous-marin Flore-S645, du Pôle course au large, sorties en mer. ...

* Le port de Lorient : partez à la rencontre des professionnels de la pêche, visitez le chantier naval

* Excurtions commentées sur la rade aux 3000 navires  : découvrez l'activité d'un port multi-fonctions et toujours actif 


La ville verte

* l'étang du Ter : RV des amoureux de la nature, pour flâner, rêver, et décompresser

* la voie verte : pour une jolie balade en famille et un espace idéal pour les enfants en vélos

* Enclos du port : promenade parsemée de vestiges anciens : bâtiments d'époques, moulins, tour de la découverte, galerie de peinture 

* Circuit du Scave au Scorff : une belle randonnée à travers bois, prés salés, roselières, et le long des estuaires. 

* le chemin du halage sur le Blavet 


Expos

* La Galerie du Faouëdic : centre d'exposition consacré à toutes formes d'expression artistique contemporaine. 

* L'Espace des sciences/Maison de la Mer: association lorientaise qui développe des actions de diffusion de la culture scientifique, technique et industrielle maritime : malles, ouvrages, films et supports numériques. 

* le palais des congrès 


DIVERS :

* Orient escape : jeu en réel: plongez dans l'histoire de la ville en résolvant les énigmes dans un environnement historique. 

Vie culturelle : (Après la Covid)...

* Le festival interceltique de Lorient : réunit pendant toute une semaine tous les pays celtiques pour des défilés enflammés de musiques et de danseurs variés. Un des plus grands festival au monde.  

* la Fédération culturelle bretonne du Pays de Lorient : rassemble les acteurs de la culture bretonne du Pays de Lorient. Elle agit pour la promotion, la diffusion et la défense de la langue et de la culture bretonnes. Elle gère des bagadoù, chorales ainsi que des centres culturels et des cours de breton. 

Sonerien An Oriant : association ayant pour objectif de promouvoir la culture musicale celtique en participant à différentes manifestations de la vie culturelle locale : la Saint Patrick, la fête de la musique ou bien encore la fête de la Bretagne, sans oublier le Festival Interceltique de Lorient.

* le centre régional de culture bretonne et celtique: Centre culturel en partenariat avec le conservatoire Régional de Musique et de Danse. Il a à coeur de promouvoir la culture bretonne sous toutes ses formes et de soutenir les actions associatives. 

* La ville de Lorient compte plusieurs cercles celtiques et médiathèques. 

Cinémas/théâtres:

* le Cinéville Lorient

* le Cinéma CGR Lanester

* le Ciné - Films En Bretagne : par une association bénévole 

* le Théâtre de Lorient

* le Théâtre Le City -

Salles de spectacle :

Le Scénith

* Cercle Celtique Brizeux : musique traditionnelle

Hydrophone - Face A

Plateau des Quatres Vents

* le quai 9 

Vie nocturne (Après la Covid...) 

* le Candy pub

* le pub gallery 

Le Jameson

* le WarpZone : bar et jeux vidéos 

* Le drole de... bar/ soirée karaoke 

Pour danser : 

* Le passeport 

* la discothèque - La Suite

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Quelques lorientais célèbres :

Louis Bodélio (1799-1887) : médecin qui se dépense sans compter pendant les épidémies et soigne les pauvres gratuitement pendant la guerre

* Michel Bouquet (1807-1890) : peintre et céramiste de talent qui a immortalisé le Morbihan de son enfance, puis exerce son don sur la faïence

Bouvet de Lauzier (1706-1788) : Capitaine de la Compagnie des Indes, découvre l'île de la Circoncision (île Bouvet) au cours d'une expédition

Henri-François Buffet ( 1907-1973) : historien auteur de livre de référence : "la Bretagne morbihannaise", " la haute Bretagne", " coutumes et traditions d'Ille-et Vilaine", "Côtes du Nord galèse", "Morbihan gallo" etc...


Alice Coleno (1903-1993) : femme écrivain, agrégée de lettres modernes, auteur de " le quai des Indes" et de contes pour enfants

Delaville-Leroulx : (1747-1803) : armateur et homme politique, laisse une importante correspondance sur les évènements de la révolution

Florentine Monier Desroseaux (1874-1939) : femme de lettres et poétesse. Anime des salons littéraires auxquels elle convie de grands auteurs du moment. Publie des ouvrages comme "les heures bretonnes" , " du soleil sur la lande" , " la Bretagne inconnue" etc.

Yves Drezen (1899-1972) : écrivain en langue bretonne et journaliste au " Courrier du Finistère" puis à " l'Ouest journal" , collabore à la revue bretonnante "Gwalarn de Roparz Hemon", fait des traductions en Breton, responsable du journal Arvor pendant la guerre travaille à la liberté du Morbihan

Adolphe  Duparc  (1857-1946) archiprêtre de Lorient, évêque de Quimper et du Léon, incarne le régionalisme catholique de l'entre-deux-guerres. 

Stanislas Dupuy de Lome (1816-1885) : ingénieur, créateur de l'architecture navale moderne. Il dessine les plans des navires de guerre et invente le principe du cuirassé dont il réalise les premiers modèles. L'un des plus grands architectes au monde. 

Prosper Gicquel (1835-1886) : officier de marine, créateur de l'arsenal de Fou-chou en Chine

Joseph Guyon (1831-1920) : chirurgien et urologue de grande réputation à l'hôpital Necker. Père de l'urologie moderne, élu à l'académie des médecins. 

Elodie La Villette (1842-1917) : artiste peintre plusieurs fois médaillée pour ses marines inspirées par la région lorientaise

* Marie Lénéru : (1875-1918) : femme de lettres aveugle à la suite d'une maladie infectieuse. Elle écrit des pièces de théâtre à caractère philosophique. Dans son journal, elle explique comment elle a surmonté son handicap.

Yves Le Prieur (1885-1963) : officier de marine et inventeur du navigraphe (appareil qui enregistre les variations du vent) et du scaphandre autonome qui sera plus tard amélioré par le commandant Cousteau

Charles Mael  (1862-1904) : marin, écrivain auteur de romans parus en feuilletons dans la presse : " la mer sauvage" , " la féé des îles" etc. 


Auguste Nayel  ( 1845-1909) : Sculpteur, directeur des cours municipaux de dessin et modelage, conservateur du musée de Lorient

Raymond Rallier du Baty  (1881-1978) : navigateur, participe à l'expédition Charcot en Antarctique. Célèbre pour un épisode de chasse au phoque avec son frère. Pendant ses voyages, il effectue un travail de cartographe. 

Jules François Simon : (1814-1896) : philosophe et homme politique député républicain des Côtes du Nord . Enseigne à la Sorbonne à Paris. Il est l'un des premiers à s'intéresser à la condition féminine et au travail des enfants. Il écrit de nombreux essais qui transmettent ses idées. 

* Jacques Stosskopf  ( 1865-1941) : ingénieur, polytechnicien, met en place sa propre antenne de renseignements contre les allemands pendant la guerre et adhère au réseau Alliance. 

Etienne Suc (1802-1855) : sculpteur et peintre, auteur de nombreux bustes en marbre de ses contemporains bretons. La "petite mendiante bretonne" lui vaut une médaille au salon de Paris en 1838. 

Alphonse Tanguy (1896-1943) : Résistant, ingénieur des arts et métiers. Travaille à la BSM de Keroman et organise les liaisons maritimes de la France libre

Auguste Vernes d'Arlandes  (1789-1824) : Capitaine d'état-major, réalise la première ascension libre en montgolfière. 

Henri Waquet : historien d'art, fils d'un grand médecin. Archiviste en chef du Finistère, conservateur de musées départementaux; Il  refuse de faire carrière à Paris pour rester en Bretagne. Auteur de nombreux ouvrages d'art et d'histoire : "L'art breton" "Vieilles pierres bretonnes" , "Tableaux de la Bretagne" etc.


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