le Golfe du Morbihan
Le chef d'oeuvre des fées en pleurs:
" Sur la crique ourlée d'ajoncs dorés, les lichens aux tons safran parent de teintes mordorées les roches granitiques. Au loin, resplendissent les îles verdoyantes émiettées sur le miroir de l'eau scintillant, nées des amours tumultueuses entre les éléments : la terre, la mer et les hommes." Dans la lueur d'un coucher de soleil flamboyant, gorgeons nous de l'air iodé ambiant. Nous faisons alors partie intégrante d'une nature sauvage qui vous réconcilie avec la vie. Un golfe est une partie de mer ou de lac avancée dans les terres, nous apprend Tad-Kozh Wikipédia. On parlera plutôt ici de mer intérieure qui produit ses "rivières en son coeur" pour mieux cerner une multitude de petits bouts de terres.
Une vieille légende bretonne raconte que lorsque les fées furent, un jour, chassées de Brocéliande, elles trouvèrent refuge dans le Morbihan. D'un commun accord, elle lancèrent leur couronne de fleurs mêlées de leurs larmes dans l'océan. Alors naquirent 365 îles et îlots, une pour chaque jour de l'année. Une autre version plus terre-à-terre nous apprend qu'en 1988, le SIATM "syndicat intercommunal d'aménagement touristique du Morbihan" oeuvre dans le but d'aider les communes à entretenir leur patrimoine : calvaires, chapelles, fontaines, sentiers pédestres, etc. Présidé par le maire de Vannes, le groupe a aussi à cœur la préservation des richesses du littoral. Cinq ans plus tard, en 1993, aboutit un projet longuement mûri : la création d'un parc régional qui englobe à la fois les richesses naturelles liées au monde marin et les vestiges terrestres, témoins d'un autre temps. Plusieurs objectifs guident cette initiative :
* la protection de l'environnement et la découverte des joyaux locaux
* des actions pour un tourisme durable
* permettre d'aller à la rencontre des gens de la mer, mais aussi de la terre, éviter l'isolement et faire découvrir des cultures et techniques d'agricultures parfois anciennes
* garantir un soutien à l'écologie locale
* soutenir le monde de la pêche, et permettre aussi la pêche à pied
Ainsi, est né le Golfe du Morbihan. Côté terre, Le groupement rebaptisé SIATGM (syndicat intercommunal d'aménagement touristique du golfe du Morbihan) va encadrer et s'allier à 33 communes et encourager :
* les randonnées pédestres
* la création de centres équestre
* l'entretien, le financement, et la rénovation des monuments et bâtiments d'époques comme les chapelles et les églises
* soutenir la production locale du terroir
Côté mer, il donne le feu vert pour les :
* les activités nautiques
* l'implantation de sociétés de goélettes de croisières permettant de découvrir les îles et la biodiversité marine.
* L'entretien des réserves ornithologiques
* soutenir la vente des produits de la pêche
*veiller à la qualité des eaux
Commence alors un vrai travail en osmose avec les habitants et les acteurs de terrain.
Attention, l'hippocampe veille :
L'hippocampe est devenu l'emblème de ce " conservatoire naturel", nous explique avec poésie Pierre-Marie Terral, dans son superbe ouvrage " Parc naturel du Golfe du Morbihan". Ce petit animal, tout de grâce vêtu, tant par sa forme qu'à travers ses mouvements est le gardien de la biodiversité et le guetteur de pollution. Préserver l'animal revient à préserver les espèces et entretenir un ensemble déjà O combien harmonieux. Contrairement à d'autres parcs naturels de France, celui-ci place l'être humain au centre pour permettre l'osmose avec les espaces de vie. Vous l'aurez compris, plus qu'un engagement, c'est donc une charte qui s'applique à apporter des solutions en accord avec l'environnement, tout en préservant l'activité locale. C'est une rencontre terre-mère/et mer-terre, à travers laquelle chaque lande, île, et ria, riche de milles couleurs, saveurs, et senteurs ont part à la grande mosaïque des terres bretonnes. Trésors uniques, envoûtement des forêts, les fées de Brocéliande, au rythme des marées, se seraient-elles vengées pour notre plus grand plaisir...
Vivre sur une île, c'est devoir se plier aux contraintes des horaires de ferries pour rejoindre le " continent", et encore si le climat le permet... mais c'est aussi intégrer un " monde intérieur et se laisser pénétrer des traditions ancestrales: c'est participer à un mode de vie local, partager les règles d'une vie communautaire, et pouvoir apporter sa solidarité au travail en fonction des vicissitudes de l'existence. C'est encore savoir se protéger mutuellement, et se mettre en symbiose avec dame nature. Enfin, c'est vivre l'authentique et la réalité de l'instant. Tel un écrin aux milliers de joyaux dissimulés, le golfe se veut complice de leur histoire liée à la terre, mais aussi à l'océan.
Suivez le moine:
Boëdic, qui dépend de la commune de Séné est le dernier port de pêche en activité dans le golfe. Il n'y a pas si longtemps, on venait de loin admirer ses voiliers aux tentures rouges qui revenaient chaque soir à Port-Anna chargés de coquille Saint-Jacques, de rougets et autres délices de la mer. Depuis 1720, les chanoines de la cathédrale de Vannes y ont entretenu les marais-salants. Mais la deuxième guerre mondiale devait mettre fin à deux siècles de dur labeur. Aujourd'hui, quantité d'oiseaux marins y ont élu domicile: de l'avocette à la bernache, du chevalier gambette à la spatule blanche en passant par les oies sauvages, ils se tous donnés rendez-vous dans le golfe à la belle saison, histoire de clore en beauté leur période migratoire. En 1979, on aurait même aperçu une colonie d'ibis egyptiens ! En empruntant le passage de Montsarrac, vous parviendrez au château de Suscinio, l'un des vestiges qui ont fait l'histoire du département. Séné étant une presqu'île, vous pouvez sans danger prolonger votre "route" jusqu'à l'abaye de Saint-Gildas de Rhuys pour revivre des épisodes moyen-âgeux célèbres. Vous pouvez aussi emprunter le challant ostréicole dit " le petit passeur" qui vous racontera le temps où l'on passait encore " à la godille". Vous gagnerez d'ailleurs un temps précieux tout en vous délectant des paysages majestueux qui se déroule devant vous. Profitez-en pour aller voir les moulins à marées à Sarzeau.
Depuis Pen-Castel jusqu'à Sarzeau, ainsi qu'à Berno sur l'île d'Arz, une trentaine de moulins se sont installés dans les anses qui bordent le Golfe. Notre guide nous apprend que " les meuniers érigeaient une digue de granit, sur laquelle s'accrochait le moulin. A marée montante, la mer pénétrait par une vanne et remplissait un bassin. A marée descendante, toute l'eau retournait à la mer, entraînant au passage la roue et la meule à moudre le grain. Depuis le XIIe siècle, les meuniers utilisaient la force des marées pour réduire le grain en farine. Celui-ci arrivait en charrette par la digue, et repartait une fois moulu sur des chalands qui accostaient côté mer pour prendre livraison de la farine. '"
Si vous prolongez votre visite à Sarzeau, petite ville connue pour les miracles de ses saints locaux (Saint Gildas en était), il vous sera facile d'aller faire connaissance avec les gens du Golfe pour en apprendre plus sur les techniques ancestrales des métiers de l'océan comme l'ostréiculture. Fière de ses 250 ha de terrain, Sarzeau est l'une des communes ostréicoles les plus importantes de France. " Quand les huîtres se trouvent directement à même le sol sablonneux, nous précise notre guide, elles sont placées dans des poches grillagées, elles-mêmes posées sur des tables métalliques qui se couvrent et se découvrent au gré des marées. Les ostréiculteurs ratissent alors les bivalves ou retournent les poches pour les aérer et les libérer de l'étreinte des algues."
Au milieu des marais de la presqu'île de Rhuys, se dresse le château de Sucinio, bien campé sur l'eau tel un château de conte de fées, fidèle à sa splendeur d'autrefois. Vous y apprendrez comment vivait un domaine agricole durant le Moyen-âge. (culture de la vigne et pratique de l'élevage). Rénové après 1965, sa décoration évoque un certain art de vivre. Sur la presqu'île, Saint-Gildas était réputé pour ses pouvoirs protecteurs. On raconte qu'il savait se montrer reconnaissant envers qui lui viendrait en aide et que pour éviter aux gens de subir les dangers de la mer, il s'installa un jour juste en face du continent et y fonda une abbaye qui compte aujourd'hui parmi les plus beaux exemples d'art roman de Bretagne.
Devant la mer on apprend l'humilité : (Olivier de Kersauzon )
Après une journée bien " arrosée", il est temps de revenir sur la terre ferme, vous pourriez bien sur emprunter la route, mais c'est moins drôle! ...Le retour à marée basse est plus captivant, n'est-ce pas? et bon pour la santé aussi! alors, vous avez pris soin de vous renseigner à l'office de tourisme sur les heures des marrées! Ah, n'oubliez pas non plus votre bottes car certains endroits peuvent être vaseux. Sillonnant parmi les guirlandes de goémon et autres algues vertes et rouges, les coquillages brillants, lustrés de sel, paillètent le banc de sable humide sous un ciel déjà rouge liséré de jaune. Une forte odeur d'iode purificatrice emplie vos poumons. L'océan a encore de la " route" à faire avant de vous rejoindre, profitez-en pour vous livrer à une pêche à pied, c'est gracieusement offert par dame nature! Ce soir, vous mangerez des palourdes, des coques, des bigorneaux, des praires, et même les couteaux qui sont remontés vers vous, piégé par le sel que vous aurez versé. Les crabes, crevettes, ou même les huîtres, demandent un peu plus de technique et de connaissances... pour ces dernières, soyez vigilants quand à la recrudescence de certains micro-algues toxiques qui peuvent être ingérées par les grands bivalves. Renseignez-vous au préalable! où préférez la sécurité des parcs à huîtres lors de votre découverte du monde ostréicole. Et surtout n'oubliez pas de respirer, le regard loin sur l'horizon, les sens en éveil, suivez des yeux l'envol des oiseaux marins. Faites vous plaisir! pour quelques heures encore, l'estran est tout à vous!
Une fois que la marée est remontée, il vous reste l'autre côté du golfe à découvrir, c'est le moment d'aller doucement " rôtir " sur la plage et de vous offrir une ballade rafraîchissante le long des sentiers boisés d'Arradon : une occasion de plus pour pique-niquer au bord de la rivière du Vincin. Située à sept kms à l'ouest de Vannes, la petite cité anciennement tournée vers l'agriculture se consacre aujourd'hui, comme ses voisines d'en face, à l'ostréiculture. Du haut de son clocher original, en bon protecteur, saint Gildas veille sur le port de plaisance et sur les activités nautiques. Un joli panorama s'étale devant vous depuis le belvédère. Continuer jusqu'à Larmor Baden où le sentier côtier vous conduira à Locmiquel jusqu'aux îles de Berder, Radenec, île longue, Gavrinis... Longer la baie pour mieux immortaliser la vue sur les ports. Les plages ne manquent pas, les coins pour pique-niquer non plus. Si vous entendez des " couics et des couac, des gémissements et des gloussements, c'est que les 40 hectares de la réserve ornithologique du marais de Pen en Toul n'est pas loin. Sa flore, sa faune aquatique, et même ses papillons vous donneront de quoi ... respirer! A l'écart de la civilisation urbaine, un frisson, pourtant, vous parcourt l'échine. Vous apercevez au loin des rochers déchiquetés par la furie quotidienne de l'océan qui semblent vouloir les arracher, sous un ciel perpétuellement changeant. Vous suivez des yeux la ligne des bateaux de pêche profondément ancrés à qui, la mer, une fois revenue, lance un perpétuel défi qui pourrait se traduire par " si tu veux mon poisson, il faudra le mériter! Alors garde le cap! En bonne maîtresse des lieux, la mer est son propre royaume qu'elle renouvelle à loisir au gré de sa fantaisie. Elle est son propre impresario, une créatrice de chants mythiques, une historienne, conservatrice d'épaves et de héros semblant défier le temps. On ne le dira jamais assez, c'est elle qui décide ! Les grandes marées de printemps, les tempêtes et les tourbillons, les écueils invisibles loin de la lumière du phare, il faut être un fin diplomate pour apprivoiser son caractère sauvage et quelquefois primitif. Mais qui peut résister à ses charmes ? Peintre à ses heures d'une multitude de toiles aquarelle sans cesse réinventées, elle a aussi le don de vous envouter. Quand chaque couleur révèle son humeur de l'instant, elle se confond avec le ciel comme pour paraître plus grande encore, pour former un tout. Peut est-ce sa façon de tout effacer de la sauvagerie du monde pour redonner une chance à l'humanité, à l'immensité. En parfait metteur en scène, elle anime un son et lumière permanent.
Pour graver l'histoire:
En Bretagne, il y a toujours des pierres quelque part : en descendant vers Saint-Gildas, les sites mégalithes de Locmariaquer à Arzon dateraient de 4500 à 2500 ans avant notre ère, rappelant le temps de l'agriculture antique. Auréolées de mystère et de connaissances d'un autre temps, dolmens, menhirs, tables de pierres et autres cairns et tumulus forment l'un des plus grands ensembles mégalithiques breton. Si certains sont aujourd'hui immergés par l'océan,(ce qui atteste de la montée du niveau de la mer et du réchauffement climatique depuis cette époque), bon nombre sont encore à découvrir, qui portent encore la trace de pratiques souvent occultes ou funéraires propres aux civilisations anciennes: le colosse de pierre ", grand menhir brisé de Locmariaquer pesant 300 tonnes mesure 25m de longueur. De là, se déroule une vague de stèles et de dolmens comme la table des marchands ou la pierre de la fée. N'est ce pas, après tout, une bien belle façon de graver l'histoire? Situé entre Locmariaquer et Arzon, le Cairn de Petit Mont et sa vue imprenable sur l'horizon semblant vouloir prolonger le ciel vous donnerait presque envie de dormir dans la bruyère et d'y rester. Voilà un bon endroit pour lâcher prise en faisant un grand bon dans le temps pour rejoindre... d'authentiques fantômes qui en auraient beaucoup à raconter. En continuant sur Arzon, la petite île de Lannic " petite lande" est aussi surnommée "l'îlot trésor". Forte de ses vents qui ont du faire reculer plus d'un corsaire, l'îlot entretient une construction mégalithique vieille de 6000 ans. Aujourd'hui, la double enceinte de pierres dressées en forme de fer à cheval est devenue le refuge des goélands. Plus loin, le rocher de Gavrinis près de l'île de la chèvre abrite un monument unique: Parmi les ajoncs en fleurs, un couloir paré de dalles gravées de superbes motifs combinés de multiples façons s'offre à vous; galerie à ciel ouvert composée de 29 pierres gravées de spirales, arcs, haches, flèches ou même serpents, autant de témoignages d'anciennes civilisations ponctuées de légendes. La chambre funéraire porte encore l'emprunte de personnalités de haut rang. On raconte même que tous ces monuments de pierre, soit 180 sites, communiqueraient entre eux et se répondaient...tendez l'oreille des fois que... !
Au rythme des îles :
Parmi les 56 îles et îlots répertoriés sur la carte, l'île aux moines est plus grande, mais dans le golfe, chaque petit bout de terre possède son histoire et ses charmes. Longue de 7 kms sur 3 de large, l'île aux moines, en forme de croix, cadeau du roi Erispoë aux moines de Redon, fait scintiller sous le soleil ses alignements de bateaux de pêche parmi des rochers aux formes reptiliennes. A terre, la ruelle sillonne entre fermes et maisons de pierres blanchies à la chaux, à demi cachées sous les massifs d'hortensias. Qu'il fait bon rester dans ces villages aux noms bretons, sous les mimosas ou à l'ombre des glycines. Un vrai plaisir aussi de contourner l'île par le sentier, respirant à pleins poumons les effluves de goémon, buvant l'eau des fontaines, en traversant le bois d'amour pour rejoindre la plage et ses cabines bleues façon" Dauville". Quelque part, un canot oublié vous invite à lâcher prise. L'île au moine possède aussi ses mégalithes : menhirs et dolmens d'un autre temps où quelques fantômes de druides ne manqueront sûrement pas de titiller votre imaginaire. L'île, sous la protection de Saint-Michel est parsemée de croix et de calvaires rappelant l'époque des anciens moines. L'office de tourisme vous renseignera sur les différents points de randonnées et activités nautiques diverses. Chaque année, a lieu la fête maritime réunissant les voiliers et régalant le visiteur de régates multicolores. En soirée, des concerts accompagnent la procession de bateaux.
A voir sur l'île au Moines :
* les mégalites de Cromlec'h de Kergonan
* les chapelles et les ex-votos qui semblent vouloir ramener les marins disparus en mer
* le château de Guerric et son parc
* les pointes du trec'h, du Nioul, ou du Broudel offrent de beaux panorama sur les îles voisines
* des expositions de peintures en saisons
* les 5 plages et le port
L'île aux Moines est accessible depuis Port Blanc à Lamor-Baden désservies par les vedettes du Golfe ou autres bâteaux de croisières depuis Vannes ou Arzon.
Après la croix, l'étoile de mer: A 15 kms depuis les anses de Conteau ou de Séné, l'île d'Arz longue de 3kms sur 3 a posé sur l'eau ses charmes envoûtants et sa douceur de vivre . 222 habitants se partagent les maisons en pierres et se solidarisent pour rendre ce bout de terre aussi vivant en hiver qu'en été. Il faut dire qu'ils ont déjà tous un vécu chargé de souvenirs liés à la mer comme à la terre. Mais c'est dans les églises et les chapelles que l'histoire maritime hante encore les esprits et forge l'imaginaire. Aux XVII e siècle, les navires pratiquent la pêche sur le cap Horn jusqu'en Amérique latine. Certaines maisons de capitaines sont encore debout depuis le 19e siècle, c'est sans doute l'une des raisons qui a poussé la population à adopter la devise " Debout et tenons !" Dans le même esprit, une association musée: "Marins et capitaines" évoque avec des maquettes de bateaux, des portraits de marins et autres instruments de navigation l'histoire de ces hommes courageux qui bravaient les tempêtes pour nourrir leur famille. Les femmes ne sont pas oubliées, qui savaient s'unir pour faire vivre l'île quand leurs hommes étaient en plein océan.
L'île d'Arz possède aussi son jardin botanique appelé " jardins des capitaines". Composées d'espèces souvent exotiques, ramenées des mer lointaines par les marins en cadeaux à leurs femmes pour les remercier de leur courage et de leur patience récurrente: une jolie façon de se faire pardonner de leur absence... Au retour de l'époux ou du fils prodigue, chaque espèce était alors replantée dans le jardin. Aujourd'hui, les parfums des îles se mêlent à d'autres senteurs plus locales. Chaque année, les marins sont fêtés aux cours de la fête maritime : concerts, spectacles, chants de marins et feux d'artifice évoquent des temps oubliés. On ne manque pas non plus la messe des marins, touchante et bouleversante au milieu des ex-votos qui conservent intacte l'âme de plusieurs générations de personnes décédés pour les uns, endeuillées pour les autres. Au dehors, l'agriculture se veut biologique et l'élevage fournit de délicieux fromages confectionnés dans les fermes de la baie; ces mêmes fromages qui ont nourri bien des gens pendant les deux guerres. Du haut du mont de 13 m où se trouve le bourg, quelques saints de plâtres veillent au grain. Dominant les sentiers de randonnées au dessus d'une baie sauvage à la faune préservée, ils donnent aux grandes ailes blanches et noires des oies bernaches, goélands, et autres cormorans un souffle d'harmonie qui les aide à s'envoler. Plus loin, d'anciens moulins à marées, restaurés par des bénévoles intriguent le visiteur au hasard des ruelles et des maisons de pêcheurs.
A voir sur Arz :
* la baie sauvage et les plages
* le bourg
* le musée " Marins et capitaines"
* le moulin à marée de Berno
* l'église
A faire :
* activités nautiques variées
* randonnées pédestres ou à vélo
D'autres îles :
* Gavrinis : surnommée l'île mystèrieuse, sur la commune de Larmor-Baden. A ne pas manquer le plus important monument funéraire de France,très bien conservé, orné de superbe gravures sur les dalles du couloir
* l'île Berder : accès depuis Larmor-Baden par la route ou à marée basse... mais là, soyez très prudent, renseignez vous d'abord car des accidents ont déjà eu lieu. Belles randonnées dans une nature exceptionnelle.
et beaucoup dîlots: (llur, Tascon, Boëd, la Jument, Bailleron, Creïzic, Drenec etc.)
A découvrir autour du golfe :
* Vannes : (à lire l'article qui lui est consacré sur ce site)
* La presqu'île de Rhuys, patrie de Saint-Gildas
* La presqu'île de Quiberon
* Auray : cité médiévale de caractère
* Carnac : le plus célèbre site mégalitique de France
* La trinité sur mer : connue pour ses compétitions nautiques
* Belle île en mer : paradis des randonneurs et de superbes coins à découvrir : les aiguilles de port coton, les pointes (des Poulains, Taillefer, Le pouldon etc.) aux eaux couleur lagon, Sauzon, Le Palais. En été, un bus régulier fait le tour de l'île.
Une grande mission pour l'environnement :
1) Aménager le territoire pour un développement durable
2) protéger et valoriser les paysages et le patrimoine
3 Réduire l'emprise sur un territoire habité et convoité
4) préserver la biodiversité, sauvegarder les espèces et les ressources
5) préserver la tradition
5) veiller à la qualité de l'eau
Au gré du vent, sous le soleil de feu, la vie imprègne des âmes endormies. Sous les écharpes blanches d'un ciel d'azur, l'écume du temps impose le respect ou la dévotion chez les passionnés de la mer et les amoureux de la terre. Fier de ses estampes d'éternité à la lumière d'or, le Golfe du Morbihan offre un cadre de vie, un séjour digne d'une révolution: de celle qui défie le temps et les épreuves. Peut-on mieux définir l'identité bretonne?
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