Le canal de Nantes à Brest

Pour se mettre au vert:

364 kms relient la Loire au grand océan. C'est le fruit d'un travail de titan et d'une histoire qui met en scène quantité d'ouvriers, mariniers et éclusiers, sans oublier les péniches et bateaux de plaisance qui font de ces lieux un paradis naturel dédié à la balade et au vélo, à la pêche et au tourisme fluvial. Embarquement immédiat pour la grande traversée du canal de Nantes à Brest! Bienvenue à bord! 

Hors du temps, loin de la ville, sous des nappes de brume bordées de forêts de conifères, l'homme et la nature ne font plus qu'un, en parfaite harmonie. Partis de Nantes, nos escales seront : Blain, Gavres et Guenrouët, Redon, Josselin, Pontivy, Cahaix-Plouguer, et Chateaulin pour arriver ressourcés à bloc en rade de Brest. 18 rivières traversent notre itinéraire ce qui, techniquement a été un véritable défi: les moyens matériels étant au 19eme siècle beaucoup moins performants qu'ils ne le sont aujourd'hui pour créer le parcours fluvial. S'adapter au réseau hydrographique, stabiliser les courbes de niveau relèvait alors de l'exploit quand on sait que de nombreuses rivières bretonnes avaient de gros soucis d'envasement provoquant des crues importantes dans les villes.  L'idée fut donc de créer des  voies nouvelles pour les relier entre elles et de détourner leur cours afin de mieux les canaliser. l'Erdre, l'Oust, le Blavet, l'Aulne pour n'en citer que quelques-unes mêlèrent leurs eaux, chacune contribuant à l'élaboration du canal, malgré les importantes dénivellations du terrain: de véritables montagnes russes traversant quatre bassins fluviaux et franchissant trois cols de 20 à 185 mètres d'altitude. Ces sommets portent le nom savant de " Bief de partage des eaux" les eaux ayant été retenues par des fossés d'approvisionnement. Ainsi, nous apprennent les géologues, " les étangs de Glomel conduisent leurs eaux à travers la " tranchée des bagnards" à Saint-Gérand, la rigole d'Hilvern relie le canal à l'étang de Bosméléac, celle-ci ayant été restaurée pour le plus grand plaisir des promeneurs". C'est ainsi que le canal de Nantes à Brest est devenu un lieu incontournable des amoureux de la nature, des adeptes de la navigation fluviale et des randonneurs de tous bords. C'est dans la chaleur des couleurs automnales que le paysage revêt son plus beau costume : la transparence de l'eau semblant vouloir inverser le décor jauni et rougeâtre des arbres et le garder pour elle dans une féerie d'ombres et de lumières à jamais changeantes. L'été, on lâche tout et on se met au vert. Le comité régional de Bretagne et le conseil départemental de Loire-Atlantique se sont unis pour assurer ensemble la gestion du canal et en faire un pôle touristique attractif hors des sentiers battus qui tient compte du patrimoine régional. 

Témoignage :

"Quarante ans ont été nécessaires pour perforer plusieurs millions de mètres cubes de pierres à travers le sol de la jeune Armorique. 364 kms de canaux furent ainsi creusés, 18 rivières et quantités d'étangs furent aménagées, toutes les rives furent stabilisées et empierrées. Ce travail de titan a mis à pied d'œuvre des milliers d'ouvriers, souvent des prisonniers ou des bagnards, pauvres et peu qualifiés qui se sont relayés sans relâche sur les chantiers. Certains y ont même laissé la vie. Les 555 mètres de dénivelés d'un bout à l'autre du canal étaient probablement le plus grand défi: une écluse construite à chaque palier de 2 mètres a été la solution.  En approchant des cols, là où la pente devient plus raide, il a fallu rapprocher les écluses, construire des sortes d'échelles. Au total, 238 écluses furent ainsi construites qui constituent toujours une curiosité à l'œil du visiteur."  

Un article de Bretagne magazine nous apprend que dés le Moyen-âge, des projets de canalisation se sont succédés pour désengorger les zones peu accessibles de la Bretagne, mais que par manque de moyens, les travaux furent abandonnés. Il fallut attendre le XVIe siècle pour que la Vilaine voit naître ses premières écluses afin de faciliter la navigation entre Rennes et Redon. En 1783, la Commission de navigation intérieure se lance dans des études sérieuses à propos d'une éventuelle voie navigable trans-régionale. Plusieurs années sont nécessaires pour que les ingénieurs et les géomètres trouvent des mesures appropriées. Ce n'est finalement qu'au début du XIXe siècle, que le blocus maritime imposé par les anglais à l'Empire sous Napoléon III ne constitue une raison suffisante pour relancer le projet d'une voie navigable qui relierait tous les ports de l'Ouest par la voix intérieure. En 1804, débutent les premiers travaux qui seront, une nouvelle fois, interrompus à la chute de l'empire, pour être enfin relancés sous Louis XVIII. En 1842, le canal de Nantes à Brest est officiellement inauguré et ouvert à la circulation fluviale.

Un système dépendant de la méteo...et de la sagesse humaine: 

La sècheresse, la crue et le gel sont les trois ennemis du canal. Si la pluie ne tombe pas ou tombe trop, les rivières se trouvent asséchées ou débordent, détériorant tout le système éclusier, les barrages, et même les maisons avoisinantes. En 1976, Guerlédan fut ainsi le décor d'un triste spectacle lorsque la construction du barrage hydro-électrique de 45m fut achevée, provoquant l'immersion d'un lac immense. Ce dernier inonda les villages alentours sur 12 kms. 18 écluses et une carrière d'ardoise n'échappèrent pas au désastre. Depuis sa création, le canal de Nantes à Brest qui fait circuler d'importantes ressources contribue activement au maintien du commerce breton. Il permet aussi de désengorger de nombreuses villes qui vivent de l'artisanat : les ardoises, le travail de la forge, la confection de toiles ou encore les produits de l'agriculture étaient acheminés par les péniches vers les ports importants. Enfin, il fournit encore aujourd'hui des emplois de bateliers et d'éclusiers, tellement utiles à ceux qui amènent par la voie des eaux les matériaux nécessaires. C'était du moins le cas avant l'arrivée du chemin de fer qui peu à peu prend la place du trafic maritime. Les années 80 ont révolutionné le canal en privilégiant la navigation de plaisance. Si des péniches subsistent, elles ne sont plus comme aux temps anciens, traînées par un cheval sur le chemin du halage, mais fournissent à des familles un mode de vie plus sain en osmose avec dame nature. 

Des escales pour rejoindre la civilisation 

De l'histoire à la vie océane, on peut dire que le canal traverse à lui-seul les valeurs essentielles du pays breton. Comment pourrais-je les résumer en une phrase ? : Faire des bons dans le temps dans les jupes de dame nature, s'adapter au monde moderne sur un sol toujours fertile aux bourgeons de la culture ancienne. Voilà, c'est ma définition, qu'en pensez-vous ? 

Côté Loire-Atlantique:

Blain :  antique cité gallo-romaine qui fut pendant l'antiquité et au moyen-âge, un endroit assez stratégique pour y construire un poste militaire, puis un château entouré de ses douves, palissades, et nanti d'un donjon. Ancienne communauté protestante, placée comme ses voisines sous la protection de la famille de Rohan, elle n'échappa donc pas aux guerres de religions. Petite commune rurale attachée à son histoire, elle est néanmoins tournée vers l'avenir à travers ses commerces. Idéalement située entre canal et forêt, elle offre un bien-être et une douceur de vivre à chaque personne qui en franchit le seuil. Dans l'enceinte du château, un musée raconte l'histoire des nombreux vestiges historiques retrouvés lors des fouilles archéologiques. A voir aussi le musée de la fève, des crèches et des traditions populaires consacré aux métiers d'antan, ou encore la maison du rabot qui évoque le temps oublié des outils d'autrefois.  

La petite commune du Gâvre est un havre de paix au coeur d'une forêt domaniale de 4500 hectares où circulent quantité d'oiseaux et de cervidés au sein d'une flore riche en couleurs, idéalement encadrée de ruisseaux. La légende du Gavre raconte comment le Duc de Bretagne Konan Le Tort, s’allongea un jour sous un chêne afin de s'y reposer avant de livrer bataille aux français. (du temps où la Loire Atlantique était administrativement bretonne). Toute la nuit, un corbeau croassa au-dessus de lui en sifflotant “Conquereu, Conquereu...”. Excédé, au petit matin, un soldat tua l’oiseau d’une flèche. Au lever du jour, le Duc ne cessait de répéter le mot “Conquereu”... qui semblait bien évoquer la ville voisine "Conquereuil". Quoi qu'il en soit, le duc eut la victoire aux combat... mais pas le Pauvre corbeau!  Non loin de La Baule ou de Saint-Nazaire, Le Gâvre est aussi un territoire de pêche et de offre de belles randonnées pédestres. Hôtels, gîtes, chambres d'hôtes sont à votre disposition. 

Face au Gâvre, de l'autre côté du canal se trouve le village de Guenrouët pour une autre promenade bien verte entre forêts, ruisseaux, pâturages mais aussi pour se cultiver. Ainsi, d'après un mémoire de J-F de Kersauzon en 1746, nous apprenons que pour palier aux hostilités avec l'Angleterre, il s'avérait nécessaire de relier les arsenaux bretons de Brest, Lorient, Indret ainsi que le port de Saint Malo, ceci afin de contourner le blocus instauré par la marine britannique ! C’est ainsi qu’en 1810, un décret impérial signé par Napoléon 1er décide la création du canal de Nantes à Brest. Nous apprenons aussi que les alignements d'arbres sont destinés à maintenir grâce à leur ombre le niveau de l'eau et ainsi de limiter l'évaporation. 
Si il y a peu d'habitants, en revanche la présence animale est toujours bien présente : oiseaux aquatiques, loutres (si vous êtes chanceux, ) écureuils roux et même les célèbres sangliers d'Obélix...qui ne les a pas tous mangés! La pêche est aussi de rigueur. 

Redon:

Situé à l'intersection de l'Ille-et-Vilaine, du Morbihan et de Loire-Atlantique, Redon est une ancienne cité gallo-romaine. Au moyen-âge, la proximité de la Vilaine classe Redon parmi les villes de commerce maritime. Des maisons d'armateurs du 18e siècle ont d'ailleurs survécu jusqu'à aujourd'hui. La petite bourgade rurale industrielle et religieuse des années 1960 est aujourd'hui reconnue " cité de caractère". L'Abbatiale de Saint-Sauveur est un joli mélange d'architecture romane et gothique qui a conservé de belles fresques moyenâgeuses et de magnifiques jardins. Un alignement de maisons anciennes borde la rivière et le port de plaisance. Il fait bon se balader dans les ruelles piétonnes, entre maisons à pans de bois et petits commerces ancestraux. Un parc animalier et son jardin botanique terminent la visite en beauté. 

Côté Morbihan:

Josselin :

Petite cité médiévale fleurie de caractère située dans le Morbihan, Jocelin était une ancienne étape sur la voix gallo-romaine. Son château date du 11e siècle, détruit et reconstruit au 12eme siècle. Ses trois tours, sa nouvelle façade Renaissance et ses sculptures en font l'un des l'un des plus beaux monuments de Bretagne. Ancien logis seigneurial, il offre à la rivière Oust son reflet. Les ruelles pavées du centre historique longées de maisons à pans de bois du 16e et 17e siècle et de sa chapelle romane font du quartier Sainte-Croix un lieu de promenade agréable.

Josselin est aussi un terrain de légende et de miracles. C'est au moyen-âge, dit-on, que la fille d'un laboureur, aveugle, aurait miraculeusement retrouvé la vue grâce à une statuette trouvée dans les broussailles par son père. C'est alors que l'on construisit la première église : Notre dame de Roncier, qui reçut des seigneurs de l'époque honneurs et financements pour sa décoration. Si le souvenir des " aboyeuses de Josselin (ancienne communauté religieuse) hante encore les esprits, on y vient encore en pèlerinage à la Pentecôte pour recevoir " le pardon des aboyeuses" bien que cette tradition s'éloigne avec le temps. Terminez la visite par une promenade, et pourquoi pas un pique-nique, au bois d'amour où se trouve aussi un parc accessible et aménagé pour les enfants handicapés moteurs. 

Pontivy: 

La puissante famille seigneuriale de Rohan a permis à plusieurs villes de la Bretagne sud de prospérer. Pontivy est l'une d'elles. De plus, la proximité du Blavet, fleuve côtier de 136 kms qui prend sa source dans les côtes d'Armor pour rejoindre la rade de Lorient est une bénédiction. Au XVIIIe siècle, sur l'ordre du parlement de Bretagne, le Blavet est canalisé, rendant possible la circulation des bateaux marchands, particulièrement à l'époque où le chemin de fer est absent. Plus tard, seul le transport du sable et de la chaux utilisent encore le système fluvial. 

Pontivy est l'une des nombreuses villes médiévales à possèder encore son château-fort : celui de Jean II de Rohan, construit au XVIe siècle qui sera plus tard rénové selon des schémas propres à la Renaissance. C'est l'un des dernier châteaux-forts de Bretagne et un exemple d'architecture militaire, en témoigne les canons endormis dans son enceinte dont certains murs font plus de 5m de large! Par contraste, Pontivy est une ville ancienne qui s'est adaptée aux idées nouvelles. Lorsque le duc de Rohan devint protestant, il fit de la chapelle de son château un lieu de rassemblement et de prière. Pendant la révolution, la ville était donc" seule contre tous" à ne pas rejoindre le camps de la Chouannerie, ces célèbres soldats rebelles qui combattaient pour le retour à la tradition Bretonne au côté des royalistes catholiques. Et pourtant, en 1963, les murs de la ville affichent les tracts du Front de libération de Bretagne... Comme quoi! 

A égale distance de Saint-Brieuc, Rennes et Brest, Pontivy a gardé la trace de l'époque Napoléonienne dont elle baptisera l'un de ses quartiers où les ruelles pavées et les maisons anciennes ne manquent pas. Le lac de Gerlédan, ouvert aux activités nautiques et à la baignade, offre de jolis points de vue comme celui de la chapelle saint-Gildas nichée au coeur de la forêt rocheuse. Une ballade à vélo sur le chemin du halage revigorera d'air pur vos poumons. Tel un balcon fleuri, les ponts dessinent en arrière-plans de jolis bâtiments en granit. Le château des forges et ses jardins à l'allure artistique est un autre exemple d'architecture de la Renaissance Bretonne. De très belles peintures ornent le plafond des églises. 

Côté Finistère :

Cahaix-Plouguer:

Située dans le Finistère, Cahaix est connue sous le nom de " capitale bretonne Gallo-Romaine", époque dont elle a conservé bon nombre de vestiges (termes, pans de murs, ruines d'habitats et enclos, dolmens à chambre funéraire, poteries, pièces etc). Le centre d'interprétation archéologique virtuel Vorgium (du nom Romain de la ville) a reconstitué cette tranche d'histoire. De nos jours, elle accueille chaque été le festival des vieilles charrues. Petite ville de 7 500 habitants nichée au cœur de la vallée, elle offre à qui en redemande un bon bol d'air et de nature ouvert à de nombreux possibilités de randonnées. La tradition bretonne a aussi sa place au centre Mari-Eugénie qui réveille l'héritage vestimentaire sur le thème: "costumes bretons en plein centre ville". Les adeptes du " lèche-vitrine" seront également comblés, la ville offrant plus de 250 commerces "de tous poils". La vie associative est très riche également. 

En venant à Cahaix, vous sillonner parmi les anciens ponts de la voie romaine et profitez de leur environnement naturel. Un peu partout dans la ville, vous aurez le choix entre des maisons de granit ou les dernières maisons à pans de bois du moyen-âge, et entre églises, couvents et châteaux dont le Kastell-Ruz, château en briques rouges, cadeau du notaire Carthésien à son épouse.... Ça, c'est de l'amour! Les loisirs ne sont pas oubliés: de la piscine au centre-équestre en passant par le terrain de golf. De beaux jardins ont développé des espèces végétales de renommée mondiale. La ville possède aussi un musée des automates. 

Chateaulin: 

Très bien située entre la presqu'île de Crozon, les Monts d'Arrée et les Montagnes Noires, Châteaulin est une petite commune du Finistère très reposante au bord de l'Aulne. Depuis le 10e siècle, le château-fort des comptes de Cornouailles futurs ducs de Bretagne veille à la tranquillité de ses habitants que l'on surnommait, non sans raison des " Pen Eog" (tête de saumon) en lien avec l'importante pêcherie qui faisait la fierté de la ville. Le saumon avait même tellement d'influence qu'il était gravé sur le sceau de la ville! précise l'office de tourisme. Une exposition " Le Chateaulin d'hier" orne les murs de la mairie. Le vieux bourg possède encore des chaumières et le jardin son lavoir. Le pont de Térénez qui relie les deux rives de la ville est à la fois un viaduc, un tunnel et un bel exemple d'architecture. Là aussi, de belles promenades à pied ou à vélo sont à faire sur le chemin du halage jaloné d'écluses, de barrages et d'aires de pique-nique. L'observatoire aquatique se consacre à l'élevage des saumons qui ont fait la renommée de la ville, entre autres poissons "migrateurs". Chateaulin est un trésor de nature : ville bleue pour la beauté de ses eaux, ville verte pour ses nombreux espaces " campagne à la ville", ville blanche pour la brume du soir qui donne au paysage une sensation de mystère. 

L'ancienne école communale de Trégarvan, au pied du Menez-Hom, abrite aujourd'hui le musée de l’école rurale en Bretagne: il présente des objets liés à l’histoire de l’éducation et de l’enfance dans les campagnes bretonnes. Saut dans le temps encore avec la mignonne chapelle notre dame de Kerluan en granit et son enclos paroissial. Autre curiosité local, le Océ'âne day tour qui propose aux enfants des promenades à dos d'ânes au fil de l'eau. Chateaulin pourrait être une bien belle façon de clore votre séjour sur le canal de Nantes à Brest : une façon d'immortaliser la sérénité des lieux pour repartir totalement ressourcés vers votre quotidien. 

Quelques recommandations pour les plaisanciers : 

* avoir le permis de navigation correspondant à son embarcation et posséder une assurance (fortement recommandée)

* avoir une immatriculation en règle auprès de la direction départementale des territoires et de la mer

* disposer à bord de matériel de sécurité 

* L'embarcation ne doit pas dépasser 26 m de longueur sur 5 m de large (en Loire-Atlantique), se renseigner pour les autres départements

* communiquer par avance l'heure approximative de votre passage aux éclusiers. En l'absence de ces derniers, l'écluse reste fermée. Toute manœuvre autonome pour le passage des écluses est interdite.

* la vitesse du bateau est limité à 8 kms/h sur le canal

* Emprunter le chemin du halage pour accoster, les ports ou haltes nautiques pour amarrer votre bateau. 

* pour la circulation nocturne, des feux de signalisation sont à votre disposition